À la suite de la disparition du démon qui l'a possédé, Stiles Stilinski prend la fuite en ne laissant à ses proches qu'une lettre évasive, incapable de supporter davantage la pitié des autres et sa propre culpabilité. Il parcourt donc les États-Unis...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
-Alors, mon sujet préféré est réveillé ! Comment va ma belle au bois dormant ?
Le docteur Cooper entra dans la pièce au pas de charge, avança un petit tabouret de la table sur laquelle reposait Stiles et enfila une paire de gants en caoutchouc, ce qui ne disait absolument rien qui vaille à l'adolescent.
-Qu'est-ce que vous allez me faire ? se risqua le garçon d'une voix chancelante.
-Sais-tu pourquoi tu as survécu au nogitsune, Stiles ? répondit le scientifique en détournant visiblement sa question. Ce n'est certainement pas de la chance, crois-moi ! Si ce l'était, comment expliquer le fait qu'aucune créature du Ciel et de l'Enfer ne puisse suivre tes traces ? Certains pensent que c'est ton cœur qui t'a permis de développer toutes tes capacités. D'autres stipulent plutôt que c'est grâce à ton sang que tu es si spécial. Les deux théories se tiennent, c'est vrai, et c'est donc à moi que revient l'honneur de découvrir la vérité à ton sujet.
Le médecin s'empara d'un tissu qu'il humidifia, puis posa sur le bras droit du jeune homme. Il approcha une patère en métal de son siège, sur laquelle il accrocha un sac transparent vide. Néanmoins, Stiles se doutait bien de ce qu'il risquait bientôt de contenir : son sang.
-Qu'est-ce que vous faites ? paniqua-t-il en voyant le scientifique approcher dangereusement une aiguille de son bras droit.
Inutile de spécifier à quel point le jeune Stilinski avait horreur des aiguilles.
-Il faut bien débuter quelque part, Stiles, rétorqua seulement le docteur. J'ai besoin de temps pour me préparer à la prochaine étape, alors je vais commencer par me procurer ton sang. Après tout, une opération à cœur ouvert ne se pratique pas à tous les jours, n'est-ce pas ?
Une...Une quoi ? Stiles se sentit blêmir et crut même, pendant un instant, qu'il allait s'évanouir. Mais c'était un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre : il avait besoin de tous le temps mis à sa disposition pour trouver un moyen de s'échapper.
-Met-toi à l'aise, Stiles, sourit Martin Cooper. Je ne tarderai pas trop. Je vais seulement payer une petite visite aux Winchester.
-Prenez votre temps, doc, ironisa l'adolescent. J'ai tellement hâte d'être mis en pièces !
-C'est pour la science, Stiles. Pour la science.
Le docteur sortit du laboratoire, laissant un Stiles tremblant de peur ligoté à la table d'opération.
Il devait reprendre ses esprits, ou il serait incapable de réfléchir convenablement. Habituellement, lorsque lui ou l'un de ses amis se retrouvait dans une situation pareille, l'un des membres de la meute intervenait toujours au dernier moment pour le sauver. Malheureusement, il ne pouvait compter ni sur Scott, ni sur aucun autre de ses proches maintenant qu'il leur avait tourné le dos. Et Sam et Dean...Ils ne devaient pas se trouver dans une situation plus glorieuse que la sienne. À moins qu'ils aient miraculeusement réussi à échapper au docteur Cooper, ils passeraient à sa suite sur la table d'opération.
Le garçon, malgré les contraintes qui l'empêchaient de bouger les bras et les pieds, fit de son mieux pour bien évaluer son environnement. Qu'est-ce qui se trouvait à portée de main et pouvait lui permettre de se libérer de ses liens ? Rien, bien entendu. Rien à l'exception de l'aiguille qui lui suçait le sang depuis le départ de son geôlier. Mais ce n'était pas comme s'il pouvait l'extraire de son bras...n'est-ce pas ? De toute manière, qu'est-ce qu'il avait à perdre ?
Si on lui avait dit, quelques minutes plus tôt, qu'il essaierait un jour d'extraire une aiguille de son bras avec ses dents, il ne l'aurait certainement pas cru. Mais maintenant qu'il passait à l'action, l'idée ne lui avait jamais paru aussi bonne.
Il tira sur le fil fixé à l'aiguille qui transportait le sang jusqu'au sac translucide, ignora la douleur lorsqu'elle commença à bouger dans sa veine, puis parvint bientôt à l'arracher de sa chair. Ensuite, toujours en guidant l'objet de sa convoitise avec le fil de caoutchouc, il tâcha de poser l'aiguille ensanglantée entre ses doigts. Quand il arriva enfin à ses fins, il dût se retenir de ne pas pousser un cri de joie.
Le reste de l'opération fut plus aisée, étant donné ses compétences en frais de déverrouillage de serrure. Il était le fils du shérif, après tout, et ses compétences d'enfant rebelle et intrépide devaient bien lui servir à quelque chose.
Enfin, il parvint à se défaire de sa première menotte, lui donnant ainsi plus de liberté pour se débarrasser de ses autres liens.
Une fois sur ses pieds, il eut la chance de mieux évaluer les éléments de la pièce, cherchant une possible arme pour sortir du manoir vivant. Sans oublier qu'il lui était impossible de songer laisser Sam et Dean entre les mains de Martin Cooper, ce qui signifiait qu'il fouillerait chacune des pièces de l'immense demeure s'il le devait.
Ce fut à cet instant qu'il aperçut un teaser semblable à celui avec lequel on l'avait mis à terre dans le hall de l'édifice. Sans doute le scientifique s'était-il muni de cette arme au cas où le garçon s'était montré récalcitrant. Peu importait, de toute façon, car c'était le sien à présent.
***
Dean redoutait particulièrement ce qui l'attendait. Il ne savait pas encore vraiment à quoi il allait avoir affaire, mais à voir les chaînes fixées au plafond auxquelles on venait de l'attacher, son instinct lui criait que ça n'augurait rien de bon.
Néanmoins, toutes ses pensées allaient vers Sam, que l'on avait entraîné dans une salle opposée à la sienne. Qu'allaient-ils lui faire ?
-Tu devrais arrêter de songer aux autres et penser un peu à tes propres problèmes, Dean. L'égoïsme pourrait t'épargner tellement de souffrances !
Le docteur Cooper s'avança assez proche pour inspecter le phénomène qu'était Dean Winchester. Le chasseur, incapable de se défendre, dut supporter les regards émerveillés de l'illuminé, qui promena sa main sur le corps de son prisonnier, comme pour vérifier sa solidité.
-J'ai maintenant tout ce que je n'ai jamais souhaité à portée de main, souffla-t-il d'un air hagard. Stiles m'a procuré son sang et je me prépare à analyser un échantillon de son cœur. Je suis aussi sur le point de percer le mystère qu'est Sam Winchester pour ensuite lui voler les capacités qu'Azazel lui a transmis. Et toi, Dean...Et bien, ton passage en Enfer t'a profondément marqué, tu te dois de l'admettre,mais il t'a aussi transformé. En effet, nous avons tous les deux pu constater que tes nombreuses séances de torture dans les limbes ont presque fait de toi un surhomme, tolérant à la plupart des douleurs physiques et psychologiques. Si tu es ici aujourd'hui, c'est pour vérifier ma théorie. Je vais te laisser entre les bons soins du docteur Barth. Il est presque aussi expérimenté que toi en matière de torture.
-Et ça va vous mener à quoi, tout ça, je peux savoir ? s'écria Dean, fou de rage, juste au moment où le docteur s'apprêtait à quitter la pièce. C'est quoi votre plan diabolique, doc ?
-Réfléchis un peu, Dean, répliqua le scientifique en faisant volte-face. En renforçant vos propres qualités, j'obtiendrai le pouvoir, l'invisibilité et l'immortalité. Et ça, mon petit, ça fera de moi un dieu parmi les dieux.
***
Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Contents d'enfin connaître le plan diabolique du docteur Cooper ? Est-ce que vous vous attendiez à autre chose ? Comment est-ce que Stiles et les Winchester vont se sortir du pétrin, selon vous ?
