36.La Jordanie

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 -Dites-moi que c'est pas vrai, merde !

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-Dites-moi que c'est pas vrai, merde !

Le poing de Dean défonça le mur le plus proche de lui tandis qu'il crachait ouvertement sa colère et son désarrois. Chacun digérait la disparition de Stiles à sa façon: Scott déambulait dans la pièce tel un fantôme en se passant frénétiquement la main dans les cheveux. Sam s'était appuyé contre un mur et continuait de fixer l'endroit où se trouvait Stiles à peine quelques secondes plus tôt. Castiel, quant à lui, parcourait le salon du regard, le nez en l'air.

-Qu'est-ce qui s'est passé ? déplora Sam. Comment on a pu en arriver là ?

-C'est ce fils de pute de Crowley ! s'énerva encore davantage l'aîné Winchester. Il va jamais lâcher le morceau, ce salaud ?

-Il a de nouveau dû subir la transformation, expliqua Castiel en continuant de humer l'air qui l'entourait. Je ne sais pas comment, mais Crowley est parvenu à déclencher de nouveau le processus.

-Qu'est-ce que ça veut dire ? l'interrogea Scott, bouleversé.

-Ça signifie que si Stiles n'avait pas la force nécessaire pour accomplir sa mission avant que Joshua n'enclenche la transformation, et bien il n'est est maintenant plus très loin.

Un silence pesant s'installa soudain dans la pièce, de sorte que tous entendirent le bruit suspect qui retentit derrière un meuble dans un coin du salon. Sam et Dean sortirent tous deux leurs armes tandis que Scott se propulsait en direction du bruit, toutes griffes dehors. Il poussa le meuble comme s'il n'eut été qu'un tas de plumes, prêt à bondir sur ce qui se cachait derrière.

-Ne me tuez pas ! Ne me tuez pas ! Je vous en prie !

Lionel se tenait là, roulé en boule contre le mur, les bras tendus en direction du loup-garou en signe de supplication. Il pleurnichait comme un enfant,la tête basse, et refusait de lever les yeux sur les nouveaux arrivants.

-Je voulais pas le faire ! chignait-il. Il...Il me menaçait et je...je voulais pas mourir, nom de Dieu !

-Oh, alors l'humanité est en danger parce que monsieur ici présent a préféré marchander la vie d'un adolescent pour continuer à vivre sa petite vie misérable ! cracha Dean en pointant un doigt accusateur en direction de Lionel. Et ben, je peux t'assurer que c'est pas le roi de l'Enfer que tu devrais craindre, mon gars, parce que je suis bien décidé à te faire souffrir !

-Je...Je peux vous aider à retrouver le gamin ! plaida l'historien. Vous avez besoin de moi !Crow...Crowley, il a parlé de la Jordanie. Il...il a mentionné que c'est là qu'il allait débuter ses recherches. Je peux vous y emmener, je vous jure ! Je connais le site comme le fond de ma poche !

-Et qui nous dit que c'est pas encore l'un de tes pièges ? grogna l'aîné Winchester.

-Il ne m'aurait sûrement pas laissé ici si je travaillais encore pour lui ! Qu...Qu'avez-vous à perdre, de toute manière ? Je suis le seul moyen que vous ayez pour retrouver le garçon.

-Il a raison, trancha Castiel. Si j'ai approché Lionel, de prime abord, c'était parce qu'aucun être humain ne surpasse ses connaissances sur Moïse et sur le bâton. Je ne sais pas s'il a l'intention de nous trahir, mais son savoir est notre seule chance d'arriver au bâton avant Crowley et de récupérer Stiles.

Même s'il était évident que nul ne faisait confiance à Lionel, tous approuvèrent les propos de l'ange. Le seul qui parut hésiter fut Dean, qui continuait d'assassiner M. Mccleod du regard. La haine irradiait de son corps tendu, sa main était posée sur la crosse de son fusil, prête à dégainer à tout moment.

-S'il est si important dans notre chasse au bâton, pourquoi Crowley ne l'a-t-il pas emmené avec lui ? Vous trouvez pas ça suspect, vous, que le roi de l'Enfer ait craché sur un moyen de trouver l'artefact plus facilement ?

-Bien sûr que c'est suspect, Dean, mais qu'est-ce qu'on peut faire d'autre, tu peux me le dire ? On ne peut pas rester les bras croisés ! Et puis, même si ça me tue de l'admettre, Lionel a raison: on a plus rien à perdre, maintenant.

***

Stiles se réveilla en nage, pantelant. Il ouvrit les yeux dans un sursaut, mais son esprit, toujours dans la brume, eut beaucoup de difficulté à identifier son nouvel environnement. Il fut d'abord éblouit par l'aveuglante lumière du jour, puis il sentit le vent lui fouetter le visage. Lorsqu'il se fut enfin habitué à la clarté ambiante, il releva la tête pour jeter un regard à la ronde.

Du sable. Du sable à perte de vue. Devant lui, derrière lui, partout. Il était couché sur la banquette arrière d'un tout-terrain qui roulait en plein cœur du désert. Le ciel sans nuages semblait toucher l'étendue sablonneuse de toutes parts et le soleil, bien haut au dessus de sa tête, se reflétait avec intensité sur tout ce qu'il dardait de ses rayons.

-Tien tiens, notre Belle aux bois dormant est réveillée, à ce que je vois, ricana une voix assourdie par le vent. Comment va notre petite princesse, ce matin ?

Le plus éprouvant pour Stiles fut néanmoins de croiser le regard de Crowley et de devoir supporter son sourire carnassier, lui qui était installé au côté du chauffeur qui gardait résolument les yeux rivés sur l'horizon.

Le jeune Stilinski souffla d'exaspération. Dans quel merdier s'était-il encore fichu ? Il remarqua bien assez tôt que ses poignets étaient attachés devant lui, tout comme ses chevilles. Précautions plutôt inutiles, lorsqu'on y songeait bien, puisque même s'il parvenait à s'enfuir, il était impensable que le garçon parvienne à sortir vivant du désert.

-Ta petite princesse, elle va te faire avaler son diadème, trou de cul, cracha l'adolescent en tâchant de se trouver une position confortable qui prendrait en compte ses membres liés. Où est-ce que tu m'emmènes ?

-À toi de me le dire, gamin. Ton ami Joshua ne t'a-t-il pas demandé de retrouver le bâton pour lui ?

-Si tu veux que le t'aide à détruire le monde, et ben j'espère que t'as une autre option parce que ça arrivera jamais. Premièrement, parce que je tiens pas assez à la vie pour mettre bêtement la survie de l'humanité entre tes mains et deuxièmement, parce que Joshua ne m'a jamais dévoilé où se trouvait le bâton. Je pourrai pas t'être très utile, dans ce cas.

-Tu te sous-estime, petit, s'esclaffa le démon. Grâce à ton copain l'historien, je sais exactement où se trouve le bâton de Moïse, je n'ai donc pas besoin de toi pour le retrouver. Le rôle que je te réserve est autrement plus important et comme tu refuses de te soumettre à moi, j'ai bien peur de devoir faire usage de la force pour te faire plier le genoux.

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Que pensez-vous des réactions des personnages face à la disparition de Stiles ? Et qu'est-ce que prépare Crowley, selon vous ?

Mille mercis à vous tous xxx

Joe.


Par lui, avec lui et en luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant