11.Un futur passé

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 -Alors, t'as trouvé tout ce que t'es venu chercher ?

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-Alors, t'as trouvé tout ce que t'es venu chercher ?

Stiles opina de la tête,mais il semblait absent, le regard perdu dans le vague. Il avait fortement insisté pour accompagner l'aîné Winchester en ville, puis était parti de son côté, soit disant pour faire des courses. Dean, quant à lui, était allé chercher les quelques pièces nécessaires à la réparation de la Jeep chez le fournisseur du coin. Mais depuis qu'ils s'étaient rejoints, une dizaine de minutes plus tôt, le jeune Stilinski avait à peine prononcé un mot.

-Tout va bien, gamin ? Tu me parais sur les nerfs.

Le garçon parut tout à coup reprendre contact avec la réalité et sembla enfin remarquer la présence de Dean. Il fit visiblement tout son possible pour reprendre contenance devant le chasseur, mais Dean Winchester était un expert dans le domaine : on ne pouvait pas le flouer.

-Je vais bien, lança Stiles en commençant à pianoter nerveusement sur la table.

-C'est Crowley, c'est ça ? se fâcha Dean en montant le ton. Ce salop est revenu te faire chier ?

-Non...Non, c'est pas ça, souffla l'adolescent en levant les yeux au ciel. Je suis seulement...un peu à cran, en ce moment. Je vois des ennemis partout, je suis incapable de me détendre.

-Bienvenu dans mon monde, petit ! sourit tristement le chasseur.

La serveuse qui avait pris leur commande quelques minutes plus tôt vint leur porter leur repas, sourit timidement à Stiles, puis retourna se cacher dans la cuisine du petit bistro.

-Tu lui plais, railla l'aîné Winchester en observant la jeune fille s'éloigner. Elle ne te lâchait pas des yeux en attendant l'arrivée de nos plats.

Contre toute attente, Stiles éclata de rire. Mais ce rire, Dean le remarqua rapidement,n'avait rien de joyeux. Il ne s'agissait que d'un ricanement fade et lourd, empreint d'une certaine tristesse.

-Si y a bien une chose dont je suis certain dans la vie, se reprit-il bientôt, c'est que je ne plais pas aux filles.

-Crois-moi, petit, je suis un expert quand il est question de filles. Et notre jolie serveuse, là-bas, elle a juste envie de se perdre dans tes sombres et mystérieuses prunelles. Les filles adorent les gars ténébreux.

-C'est la première fois qu'on me traite de ténébreux, se moqua le garçon.

-Tu t'es fait posséder par un démon, vieux ! Alors j'ai tous les droits de te qualifier de sombre, de mystérieux ou de ténébreux. Maintenant, tu vas lever ton petit cul et aller lui demander son numéro !

-Ouais, et pourquoi pas me faire passer pour un vampire, tant qu'à y être ? ironisa l'adolescent, faisant ainsi clairement entendre au chasseur qu'il n'était pas d'humeur à aller draguer. Comme ça, je pourrai mettre toutes les chances de mon côté, c'est le fantasme de toutes les filles de se faire vider les veines par un suceur de sang !

-Ou un loup-garou, renchérit Dean sans savoir à quel point ses propos pouvaient s'avérer véridiques.

Stiles pouvait lui-même le confirmer.

***

Stiles vérifia trois fois toutes les portes et fenêtres du garage où il logeait pour s'assurer qu'il était bien seul, puis fouilla dans sa poche pour en sortir l'objet qu'il était allé quérir en ville le matin même: un téléphone jetable.

Avec cet appareil, il pouvait garantir qu'il n'était pas sous écoute et qu'il serait impossible pour les personnes à l'autre bout du fils de retracer l'appel. Quoi de plus parfait dans sa situation !

Il composa le numéro par cœur, puis attendit, appréhensif, que quelqu'un réponde.

-Allô ?

La voix de son père, enraillée par un visible manque de sommeil, résonna à travers le combiné, et Stiles souffla de soulagement. Comme c'était bon de l'entendre à nouveau !

-Papa ?

Sa propre voix lui parut chancelante, sûrement dû aux émotions contradictoires qui l'assaillaient. Les larmes lui montèrent aux yeux et il jura mentalement contre lui-même. Il détestait avoir l'air faible.

-Stiles ? balbutia son père. Stiles, c'est bien toi ?

Le garçon crut entendre un sanglot retentir à l'autre bout du fil, mais eut de la difficulté à y croire : il n'avait pratiquement jamais vu ou entendu le grand shérif de Beacon Hills pleurer. Et puis, il réalisa les conséquences qu'avait pu causer son départ sur ses proches. En voulant oublier son passé, il avait considérablement fait souffrir ceux qu'il aimait.

-Oui, papa. C'est bien moi.

Une larme solitaire coula le long de sa joue et l'adolescent s'essuya les yeux pour éviter d'éclater lui aussi en sanglots.

-Oh, mon fils ! Je suis tellement soulagé d'entendre ta voix ! Tu ne donnais pas de nouvelles et...

-Je vais bien, papa, l'interrompit le jeune homme, toujours emballé à l'idée d'entendre à nouveau la voix qui l'avait bercé tout au long de sa vie, dans les bons comme dans les mauvais moments, et qui l'avait aimé plus que n'importe qui sur cette Terre.

-Où es-tu ? s'inquiéta le shérif. Tu as besoin d'aide ? Tout le monde a de la difficulté à se remettre de ton départ. Tout est tellement différent, sans toi...

«Oui, j'imagine que ça doit faire bizarre de ne plus ramasser les cadavres derrière moi.» Stiles se mordit la langue pour éviter de dire quelque chose qu'il allait sûrement regretter. Il ne souhaitait surtout pas gâcher ses retrouvailles avec son paternel.

-Je ne suis pas encore prêt à rentrer, papa.

-Reviens, fils...le supplia son père. On va pouvoir te pourvoir de tous les soins dont tu as besoin, qu'ils soient physiques ou psychologiques.

-J'ai trouvé toute l'aide dont j'ai besoin, rétorqua l'adolescent. Et, crois-moi, lorsque je reviendrai à Beacon Hills, je serai un tout nouvel homme.

-Je n'ai pas besoin d'un nouvel homme, Stiles. J'ai seulement besoin de toi. Nous avons tous besoin de toi.

-Je suis désolé, papa, mais pour la première fois de ma vie, j'ai besoin de faire quelque chose pour moi. Je ne te demande pas d'agréer à mes agissements, mais au moins de les accepter et de me faire confiance.

Le silence répondit au garçon, qui en vint à croire que son père avait raccroché le combiné.

-Sois prudent, surtout, murmura finalement le policier. J'ai déjà failli te perdre une fois, je ne pourrais pas le supporter si tu venais à disparaître pour de bon.

-T'en fais pas, répliqua le jeune Stilinski. Je ne suis pas encore prêt à partir. Pas sans me battre, en tous cas.

***

Ave !! Désolé si vous voyez des fautes ou des mots collés, j'ai eu quelques problèmes techniques avec ce chapitre !! Vous n'aurez qu'à me le dire si vous voyez des erreurs !

Comment avez-vous trouvé le chapitre ? Le petit déjeuner entre Stiles et Dean ? Leur conversation ? Ce que Stiles est allé acheter en ville ? L'appel à Beacon Hills et l'entretien avec son père ?

Dites-moi ce que vous en pensez ;)

Je vous adore xxx

Joe.

Par lui, avec lui et en luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant