8.Ennemi commun

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 -Est-ce que quelqu'un peut me dire qui c'est, ce clown ?

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-Est-ce que quelqu'un peut me dire qui c'est, ce clown ?

Dean claqua furieusement la porte derrière lui avant de reporter son attention sur ses compagnons, tout aussi fulminants que lui.

-Pour qui il se prend, ce petit grassouillet ? continua l'aîné Winchester sur le même ton. Le docteur Frankenstein ? Et puis, c'est quoi son problème ? Qu'est-ce qu'il nous veut ?

Le chasseur venait de résumer parfaitement l'intégralité des questionnements des trois autres hommes. Que venait-il de se passer, exactement ?

-L'avais-tu déjà vu, Stiles? demanda Sam en se tournant vers l'adolescent. Parce que cet homme en avait clairement après toi.

-Je ne pense pas que ce soit après le gamin qu'il en ait, rectifia Bobby. C'est plutôt après ce qu'il représente qu'il court. Vous avez bien remarqué sa manière de parler, son langage scientifique. C'était comme s'il vous voyait comme...comme des sujets d'expérience.

-Oh, c'est super, ironisa Stiles en levant les yeux au ciel. Je passe de possédé à rat de laboratoire ! J'aurais dû me prendre un billet pour les Caraïbes quand je le pouvais encore !

Sam s'appuya contre le mur le plus proche, puis se passa nerveusement une main dans les cheveux.

-Laissez-moi résumer un peu les choses : un scientifique fou vient cogner à notre porte pour nous demander de lui livrer un adolescent fraîchement dépossédé d'un nogitsune et qui aurait techniquement dû mourir lors de l'exorcisme. Comme nous avons refusé de lui céder, ce petit monsieur grassouillet nous a tous menacés de nous passer au microscope si on ne changeait pas d'avis d'ici un mois.

En écoutant son cadet résumer la situation, Dean parut se détendre.

-De quoi on a peur, dans ce cas ? C'est vrai ça ! Qu'est-ce que ce gars pourrait bien faire pour nous atteindre ?

-Je baisserais pas ma garde aussi rapidement si j'étais toi, Dean, le sermonna Bobby. Cet homme semblait totalement savoir à qui il avait affaire. Je ne sais pas comment il a eu ces informations, mais il en connaît visiblement assez sur vous trois pour vous faire du tord.

Le regard du vieil homme se posa sur les trois jeunes hommes qui l'entouraient, mais il s'attarda particulièrement sur Stiles. Le garçon était anormalement silencieux et ne cessait de triturer l'amulette que venait de lui offrir le vieux chasseur.

-Et toi, petit ? T'as une opinion là-dessus ?

L'adolescent leva vivement la tête, comme si les interrogations du mécanicien avaient dérangé ses propres questionnements intérieurs.

-Tout ce que je sais, c'est que j'ai un mauvais pressentiment. Et même si j'aimerais mieux pouvoir prétendre le contraire, mon instinct ne s'est jamais trompé.

***

-Tu t'es bien défendu aujourd'hui, petit. J'aurais pas pu faire mieux, à ta place.

Dean mit le pied dans le garage de Bobby, où Stiles était occupé à fouiller dans son bagage, entassé sur la banquette arrière de sa Jeep.

-Parler doit être mon plus grand talent, souffla le jeune Stilinski en délaissant ce qu'il était en train de faire, préférant porter son attention sur l'aîné Winchester. J'ai jamais su me défendre physiquement, alors j'ai jamais eu que mes mots pour me sortir de la merde, même si je dois avouer que ça me fout dans la merde plus souvent qu'autrement.

-Tu parles comme quelqu'un qui sait ce qu'il dit !

-Je peux pas dire le contraire, sourit amèrement l'adolescent en retournant à ses occupations. Ces dernières années ont été...complètement folles. Et tout ça à cause de ma stupide curiosité. Probablement à cause de mon trouble de l'opposition, aussi.

Dean s'approcha du garçon, jeta un œil dans l'habitacle de sa voiture...puis se figea.

-Tu peux me dire ce que tu fais là ? demanda-t-il lorsqu'il retrouva enfin le don de la parole.

-Je m'installe, lâcha Stiles comme si c'eut été évident. Comme il faut croire que je suis pris ici pour encore un long moment, autant rendre cette Jeep confortable.

-Est-ce que t'es en train de me dire que tu comptes dormir dans ton tas de ferraille alors que la maison de Bobby est juste à côté ?

Stiles soupira, exaspéré, avant de tourner de nouveau la tête vers le chasseur.

-Sans vouloir te vexer, on se connaît pas vraiment. Alors passer tout mon temps enfermé dans cette maison avec vous, ça pourra pas bien finir, c'est moi qui te le dis.

-Est-ce que je dois te rappeler qu'il y a le docteur Frankenstein là, dehors, qui ne demande qu'à te transformer en sujet d'expérience et qui doit en ce moment même attendre le bon moment pour passer à l'action ? En t'isolant, tu ne fais que lui offrir ta vie sur un plateau d'argent !

-C'est pour ça que tu vas m'apprendre à me battre, non ? Pour qu'on arrête de me considérer comme Stiles Stilinski, le gamin hyperactif et sans défense !

Dean leva les bras au ciel, ennuyé.

-J'imagine que tu lâcheras pas le morceau, hein ?

-T'as tout compris ! Je suis naturellement borné, j'y peux rien ! Et puis, cette voiture...c'est tout ce qu'il me reste de chez moi.

L'aîné Winchester détourna le regard, un fin sourire au coin des lèvres. Mais qu'est-ce qu'il y avait de drôle ?

  -Ouais, je comprends parfaitement ce que tu veux dire...Je vais te laisser t'installer, alors.

Le chasseur resta figé encore quelques instants, puis fit mine de retourner sur ses pas, mais juste alors qu'il mettait le pied hors du garage, il se retourna.

-Et Stiles...fais attention, tu veux ? Que tu le veuilles ou non, tu es spécial, et c'est ce truc à l'intérieur de toi qui t'a permis de survivre à ce nogitsune et à tout ce que tu as pu vivre lors des dernières années et dont tu ne veux pas nous parler. Et c'est aussi ce truc, j'en suis sûr, que ce psychopathe de docteur Cooper veut de toi.

-Crois-moi, Dean, j'ai rien de spécial. Si ça avait été le cas, ç'aurait été moi le héros de l'histoire. Et le héros finit toujours avec la jolie fille et il vit riche et heureux jusqu'à la fin des temps. C'est pas mon cas, tu vois ? Moi, tout ce que je traîne...c'est une malédiction.

-On est deux, dans ce cas, sourit Dean en mettant pour de bon le pied à l'extérieur du bâtiment. Mais si y a une chose dont je suis sûr, petit, c'est qu'on est pas dans un conte de fée et que de nos jours, les grands héros vivent rarement jusqu'à la fin des temps.

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Plus de blabla que d'action, je l'avoue, mais j'ai bien peur que ce soit nécessaire ! Aimez-vous la relation entre Stiles et les Winchester ? À quoi vous attendez-vous pour la suite ?

Joe.

Par lui, avec lui et en luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant