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 -Résumons ce qu'on sait déjà sur Moïse

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-Résumons ce qu'on sait déjà sur Moïse. Il a libéré les hébreux et les a entraîné hors du pays à l'aide des dix plaies d'Égypte. Il les a emmené ensuite dans le désert à la recherche de la terre promise, qu'ils on théoriquement trouvé dans la région de Canaan, près de la Jordanie. Il y a autre chose qu'on devrait savoir, comme par exemple: «Qu'est-ce qu'on fabrique en Égypte ?» 

Stiles, debout face à toute l'équipe qui venait de s'installer sur les lits et les fauteuils qui meublaient la chambre de Sam et Dean, fixait à tour de rôle chacun de ses compatriotes. Il s'attarda un peu plus longtemps sur le visage d'ange de Lydia, qui soutint son regard. Ses grands yeux verts brillaient d'une étrange lueur que le garçon ne put définir. Était-ce de le tristesse, de l'inquiétude ou seulement de la fatigue ?

L'adolescent n'avait pas encore trouvé le temps de discuter seul à seul avec la belle, de sorte qu'il ne connaissait toujours pas la raison qui se cachait derrière l'étrange comportement de la jeune fille. Enfin...c'est ce dont il essayait de se convaincre depuis quelques jours. En réalité, il avait tout simplement évité cette inévitable conversation avec la rousse. Il n'avait pas envie d'entendre Lydia lui avouer comment elle l'avait vu mourir.

-Si nous avons atterri à Caire au lieu de Canaan, c'est que j'ai contacté cet historien dont je vous ai parlé, qui est expert dans tout ce qui se rapproche de près ou de loin à Moïse, expliqua Castiel. Il m'a certifié pouvoir nous aider dans notre mission.

-Et tu lui fait confiance, à ce bonhomme ? voulut s'assurer Dean.

-Et bien, compte tenu du fait que je lui ai promis une somme considérable d'argent, il n'a aucune raison de nous trahir, non ?

-Excellent point, Cass, lança Stiles en s'activant. T'as une adresse ?

***

Le bureau du professeur Mccleod se situait à l'extrémité Ouest de la ville, si bien qu'il fallut une bonne heure à toute l'équipe pour l'atteindre. Sam et Dean menaient le groupe, suivis de près par Scott qui, complètement émerveillé par ce qui l'entourait, oubliait complètement qu'il était en présence de chasseurs, ses ennemis naturels. Lydia marchait un peu en retrait des trois hommes et Stiles, les mains dans les poches, fermait la marche. Le regard fixé au sol, il était perdu dans ses pensées. Son esprit ressassait presque malgré lui les événements des derniers jours, des dernières semaines et des derniers mois. Il n'en était qu'au point des sacrifices humains et du Darach lorsque Lydia ralentit le pas pour marcher à ses côtés.

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée d'aller rencontrer cet homme, Stiles, avoua-t-elle à mi-voix. J'ai un mauvais pressentiment.

-Quel genre de mauvais pressentiment ? s'enquit l'adolescent, inquiet.

-J'ai...J'ai des visions depuis quelques jours. Des visions de toi, Stiles.

Ça y était. Stiles ne pouvait plus éviter cette conversation, maintenant qu'elle était entamée. Il se contenta donc de tourner la tête vers la jolie rousse en fronçant les sourcils, signe qu'il souhaitait en savoir plus.

-Ça a commencé avant ton appel, quand on était encore à Beacon Hills, continua Lydia. Je t'ai vu...en plein centre d'une sorte de cratère, et puis étendu sur le sol de ce qui me semblait être une bibliothèque. Tu te tords de douleur et tu essaies de te dégager de la poigne d'une sorte d'ombre, je sais pas trop. J'entends des cris, et puis tu...tu disparais.

Lydia se tut et le silence s'installa entre les deux amis. Au bout d'une minute, le temps de permettre à Stiles de reprendre ses émotions, le garçon reprit.

-Et c'est tout ? Tu ne vois rien d'autre, dans cette vision ?

Lydia parut hésiter avant de répondre d'une voix chancelante:

-Non, rien d'autre.

Stiles devina rien qu'à l'intonation de la jeune femme qu'elle mentait, mais il ne releva pas. Si elle voulait lui cacher des informations sur sa vision, c'est qu'elle devait avoir de bonnes raisons.

La petite troupe arriva bientôt à destination, soit un bâtiment pratiquement identique à tous ceux qui l'entouraient. Quatre étages de béton troué de fenêtres sans aucun artifice. Il s'agissait d'un édifice tout à fait ordinaire, autrement dit. Castiel les précéda pour les mener à travers le dédale de couloirs et d'escaliers de la bâtisse. Il les fit descendre au sous-sol et leur fit parcourir l'étage de long en large avant de s'arrêter devant une porte et y frapper trois petits coups secs.

Un homme trapu à lunettes ne tarda pas à leur ouvrir. Il s'effaça sans un mot pour les laisser entrer, visiblement anxieux. Anxieux de quoi ? Stiles pariait qu'ils ne tarderaient pas à le découvrir. Le regard de l'homme s'attarda longuement sur le jeune Stilinski lorsque ce dernier passa le cadre de porte. Ses yeux s'arrondirent sous ce qui semblait être de la surprise...ou peut-être de l'idolâtrie. Sa bouche s'entrouvrit pour laisser échapper une série d'onomatopées incompréhensibles. 

-Tu...Tu l'as emmené, Castiel, bégaya-t-il d'une voix plus aiguë que la normale. Tu as tenu parole.

-Croyais-tu vraiment que je n'honorerais pas ma part du marché, Lionel ? parut se vexer l'ange. Si je te présentais l'élu, tu acceptais de nous dévoiler tout ce que tu sais sur le bâton de Moïse, c'était ce qu'on avait convenu. J'ai accompli mon devoir, c'est donc maintenant à toi de faire de même.

-Oh, ce n'est pas que je n'ai pas confiance en toi, Castiel, tenta de se défendre le dénommé Lionel. C'est seulement que, sachant que le Paradis et l'Enfer tentent eux aussi de mettre la main sur le garçon, j'avais pris pour acquis que vous le cacheriez pour le garder en sécurité.

-Stiles n'est pas un objet ! s'offusqua Dean. Pour qui vous vous prenez à parler de lui comme si...

-Alors tu t'appelles Stiles, le coupa l'historien sans porter la moindre attention à l'aîné Winchester. C'est vraiment un honneur pour moi de te rencontrer. Alors, dis-moi, qu'est-ce que ça fait d'être un élu de Dieu ?

-Ça fait...peur ? répondit le concerné d'un ton incertain en serrant timidement la main que lui tendait son interlocuteur.

-Et si tu me suivais jusqu'au salon, Stiles ? J'aimerais bien discuter seul à seul avec toi avant de m'entretenir avec tous tes amis. Qu'en penses-tu ?

Dean se renfrogna devant la demande de M. Mccleod et le regard de Lydia avertit silencieusement le jeune Stilinski de décliner l'offre de l'étrange homme, mais lorsque Stiles voulut refuser, Lionel posa sa main dans son dos et le poussa vers une pièce adjacente.

-Vous savez, j'ai pas l'habitude de cacher des infos à mes amis, alors je me sentirais plus à l'aise s'ils...

-Tu verras, ce ne sera pas long.

«Tout pour me rassurer.» songea l'adolescent. Lionel le poussa dans le salon, et lorsque le garçon voulut se tourner une dernière fois vers ses compatriotes pour leur faire signe de l'aider, la porte se ferma brusquement devant lui.

-Salut Stiles, souffla une voix au fort accent britannique derrière lui. Je t'avais bien dit qu'on se retrouverait.

***

Ave !! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Que va-t-il arriver à Stiles, selon-vous ? Qu'elle est la suite de la prédiction de Lydia ?

Mille mercis à vous tous xxx

Joe.


Par lui, avec lui et en luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant