À la suite de la disparition du démon qui l'a possédé, Stiles Stilinski prend la fuite en ne laissant à ses proches qu'une lettre évasive, incapable de supporter davantage la pitié des autres et sa propre culpabilité. Il parcourt donc les États-Unis...
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-Qu'est-ce qu'il va falloir que je fasse pour que tu acceptes mon offre, Stiles ? marmonna Crowley en s'approchant des deux adolescents. Que je commence à tuer des gens ? N'attend pas que je m'énerve, gamin, ou tous ceux que tu aimes finiront par en payer le prix.
-Qu'est-ce qui se passe, Stiles ? s'interrogea Marie d'une voix chevrotante. Qui est cet homme ?
-Mais je suis le roi de l'Enfer, mon enfant, annonça le démon comme si c'eut été évident.Ton petit-ami ne t'a pas encore expliqué que je fais des pieds et des mains depuis près d'un mois pour me procurer son âme et son allégeance ? Non ? Vous ne devez pas être encore rendus à ce stade dans votre relation, j'imagine.
Marie, bouche-bée, se retourna vers le garçon pour lui lancer un regard éberlué que Stiles interpréta comme un: «Mais tu l'as rencontré où, ce mec ? Dans un hôpital psychiatrique ?»
-Fous le camp, Crowley, cracha l'adolescent en rivant ses profondes prunelles dans celles du démon pour lui montrer qu'il n'était aucunement intimidé. On a rien à se dire, toi et moi.
Crowley pouffa, comme si l'adolescent venait de raconter la blague la plus hilarante qu'il n'ait jamais entendu, mais il se reprit bien vite.
-Je t'ai toujours trouvé drôle, Silinski. T'as du cran, même si le monde entier te voit seulement comme un être humain pathétique. Moi, pourtant, j'ai su voir en toi. Et tu sais ce que j'y ai trouvé ? Une véritable mine d'or de potentiel, petit ! Alors, contrairement à ce que tu peux penser, on a encore une tonne de choses à se dire, gamin.
Le roi de l'Enfer s'approcha encore davantage des deux adolescents et Stiles regretta de ne pas avoir emmené d'armes avec lui. Voilà ce qu'on gagnait à vouloir vivre comme quelqu'un d'ordinaire l'espace d'une soirée !
-Cooper n'est pas parvenu à te maîtriser, mais crois-moi, petit, ce gars n'était qu'un amateur par rapport à moi. Regarde ce qu'il a fait à Sam et à Dean et dis-toi que ce n'est rien face aux souffrances que je leur ferai ressentir si tu venais à me tenir tête.
La poigne de Marie se raffermit encore autour du bras de Stiles, qui la sentit frissonner de peur.
-Laisse mon amie partir e t je serai peut-être plus enclin à t'écouter déblatérer toutes tes conneries à mon sujet.
-Tu me prends pour un idiot, Stilinski ? Se frustra le démon. Ça fait des semaines que je t'observe et j'en suis venu à la conclusion que tu devais bien te tenir avec les Winchester pour une raison. Vous êtes pareils, tousles trois. Votre vie ne vaux absolument rien à vos yeux, si bien que vous aimeriez mieux mourir dans d'atroces souffrances plutôt que de céder à vos ennemis. Mais lorsque la vie d'autrui est en danger, là c'est autre chose. Vous remueriez ciel et terre seulement pour sauver vos proches ou de pauvres êtres innocents.
Crowley tendit la main pour toucher au visage de Marie, décomposé par la peur, mais Stiles fut plus rapide. Il empoigna les doigts du démon et effectua une clef de bras, si bien que le roi de l'Enfer hurla bientôt de douleur contre son oreille. Ce fut le mot d'ordre pour ses gardes du corps, qui sautèrent sans plus attendre sur le jeune Stilinski et le plaquèrent au sol sous les cris d'horreur de Marie.
-Si tu touches à un seul de ses cheveux, connard, je te jure que je te fais la peau ! hurla Stiles en se débattant.
-Y a que toi qui peut décider du sort de ta petite-amie, gamin. Jure-moi allégeance et accepte de devenir mon second et je laisserai ta copine tranquille.
Stiles, fou de rage, continuait d'essayer de se libérer de la poigne de ses adversaires lorsque Crowley empoigna Marie par les cheveux. La belle, tout en poussant des cris perçants, envoya valser ses poings sur la poitrine de son agresseur pour tenter de le faire fléchir, mais le démon resta de marbre, comme si les coups ne lui eussent fait aucun effet.
-Choisi rapidement, petit, se délectait le Britannique. Parce que je connais beaucoup de personnes dans le bas monde qui donneraient cher pour passer un bon quart d'heure avec ta chérie.
Le garçon s'époumona une dernière fois, désespéré, lorsque l'événement le plus incroyable et inusité auquel il n'ait jamais assisté se produisit. L'air autour de lui commença à se densifier et juste au moment où il commençait à perdre son souffle, il y eut une sorte de déflagration. Ses trois persécuteurs furent propulsés une dizaine de mètres plus loin et Crowley, sous le coup de la surprise, lâcha Marie et recula de quelques pas.
-Qu'est-ce que...commença-t-il avant de se taire, bouche-bée.
Stiles resta encore un instant au sol, chamboulé, avant de lever les yeux sur la jolie brune et le roi de l'Enfer. Il tenta de trouver des réponses dans leurs yeux écarquillés par l'effroi, mais n'y trouva que davantage de questions. Était-ce vraiment lui qui venait de faire ce tour ?Mais comment...Comment était-ce possible ?
Il n'avait cependant pas le temps d'être sous le choc. Son petit exploit venait de lui donner le temps dont il avait besoin pour sortir des griffes des démons et il n'allait certainement pas rester là sans réagir. Il se leva prudemment, comme par peur de créer une nouvelle secousse, puis leva le menton, le dos bien droit, pour faire clairement entendre à Crowley qu'il n'avait plus l'avantage, désormais.
-Fous le camp, Crowley, cracha l'adolescent à l'intention du Britannique. Si tu penses vraiment que je te jurerai un jour allégeance, tu te mets le doigt dans l'œil, connard. Va-t'en et je te jure que si je te retrouve à menacer ceux que j'aime, je vais te tuer moi-même.
-Tu viens tout juste de me prouver que j'avais raison à ton sujet, Stilinski, sourit malicieusement le démon, aucunement apeuré par les propos du garçon. Tu salueras Sam et Dean de ma part, tu veux ? On se revoit bientôt, petit. Je te conseille de rester sur tes gardes.
Sur ces, le roi de l'Enfer disparut, emportant ses trois sbires avec lui. Stiles se tourna immédiatement vers Marie qui, bouleversée, recula dès que l'adolescent fit un pas vers lui, les bras tendus vers l'avant comme pour se protéger de lui.
-T'approche pas de moi ! cria-t-elle, hystérique.
-Marie, s'il te plaît...
-Ferme-là ! Qu'est-ce qui vient de se passer, tu peux me le dire ? Merde, je peux pas y croire ! On a dû mettre quelque chose dans mon verre et j'ai tout halluciné...
-Je peux pas...Je peux pas t'expliquer ce qui vient de se passer. Moi-même je sais pas trop, pour tout te dire. Laisse-moi te raccompagner chez toi et...
-Non ! s'étrangla la jeune fille dans un sanglot. Je veux plus jamais te revoir, Stiles. Laisse-moi tranquille espèce de...de satanique !
Marie s'enfuit au pas de course, les larmes coulant sur son doux visage quelque peu basané, si bien que Stiles se retrouva bientôt seul dans la rue, les yeux levés vers le ciel étoilé à maudire Dieu pour sa terrible malchance, qui semblait le poursuivre telle une malédiction.
***
Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? La tactique de Crowley ? Ses menaces ? Le "pouvoir" de Stiles ? Pourquoi est-ce qu'il a eu cette faculté, selon vous ? Que pensez-vous de la réaction de Marie à la fin du chapitre ?
