Souvenirs d'une douce nuit

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Ce matin je fus confuse et surprise. Avais-je rêvé? Avions-nous été ensemble cette nuit-ci? Je ne sais pas, je ne sais plus. C'est confus.

Tu n'es pas là et pourtant ça sent toi, ton odeur corporelle, ton parfum. Je ne suis sûre de rien et pourtant mon appart me donne les preuves de cette nuit houleuse, de cette nuit dangereuse.

Les bières vides jonchent le sol, mes sous-vêtements éparpillés dans la pièce et mon lit défait sont la preuve de nos ébats. Tu étais bien là.

Je suis nue, mon seul vêtement étant mon innocence, ma pureté de fifille et mon caractère inexistant. Tu n'as rien laissé, aucune trace de ton passage. Seul un souvenir vague est resté.

Je me souviens de tes grandes mains se baladant à travers mon corps, contrôlant chacun de mes mouvements, de ton souffle chaud contre mon cou. Ce même souffle descendant tout le long de mon ventre, s'arrêtant à l'instant même où je voulais le sentir d'encore plus près.
Je me souviens de ton regard insistant sur mes formes et de tes lèvres contre les miennes.

Je me souviens t'avoir dit "je t'aime" sur un coup de tête et t'avoir entendu dire "moi aussi". Nous étions si proches cette nuit-là. Beaucoup trop proches à mon avis.

Quelques pizzas, quelques bières et quelques bouteilles d'alcool ont suffi à rapprocher nos corps. Un câlin, un baiser, des caresses et des regards. Une main baladeuse, un corps frêle et innocent, un sourire au coin, un désir brûlant. Nos corps entrelacés, nos regards scotchés et le silence de la nuit perturbé par mes cris, par mon souffle coupé. J'en ai des frissons. Je te veux encore.

Souvenirs d'une douce nuit...

Ce matin tu n'es plus là, il n'y a que moi et notre champ de bataille. Il n'y a que mes draps par terre puant l'amour, puant le sexe... Ce matin il n'y a que des souvenirs de cette nuit où nos corps se rejoignaient, où l'on oubliait le monde.

Tu n'es plus là.

Poète d'un soir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant