Il était une fois une jeune fille éperdument amoureuse.
Ana.
Elle aimait follement un jeune homme.
Pedro.
Ils vécurent heureux pendant quatre longues années et n'eurent pas beaucoup d'enfants, il n'en eurent aucun. Pas de château, ni de méchante belle-mère, ni même des destins tragiques comme l'on aurait pu penser.
Après tout, à quoi bon croire à tous ces contes de fées si tout s'est brisé du jour au lendemain ?
Ana l'aimait si passionnément qu'elle oubliait de s'aimer elle-même. Son cœur ne battait que pour lui mais lui, qu'en était-il de lui ?
Pedro faisait semblant. Il ne l'aimait pas.
Pourtant il l'embrassait fougueusement.
C'était passionnel pensait-elle.
C'était irrationnel pensait-il.
Une histoire d'amour, deux individus corrompus par la société de nos jours.
C'est à celui qui s'attache le plus vite que revient tout le mérite. Il souffrira, lui. Celui qui s'attache.
Il pleurera. Il crèvera d'amour pour l'élu de son cœur.
Mais Ana est forte. Elle aussi fera semblant lorsqu'il faudra se dire au revoir. Elle aussi saura mentir et dire qu'elle va bien.
Pedro regrettera de l'avoir perdu mais ça, il ne le sait pas encore. Il ne le saura que lorsqu'elle partira. Oh, il regrettera.
Une blessure d'amour est capable de changer n'importe quel humain.
Ana n'échappe pas à la règle.
Elle changera.
Elle brisera des cœurs tout autant qu'on a brisé le sien.
Quant à Pedro, il se rendra compte qu'il a perdu le seul être capable de l'aimer sur cette planète.
Il refera sa vie et finira par aimer passionnément une autre femme qu'Ana.
Triste aléas de la vie.
***
Ne sous-estimez jamais quelqu'un qui a été blessé. Ne sous-estimez jamais la parole de quelqu'un qui vous dit qu'il/elle tient à vous. Une blessure d'amour peut briser toute une vie, tout un destin. Ne mentez pas, ne promettez rien que vous ne pouvais pas faire, ne donnez pas d'espoir s'il n'y en a pas.
Aimez, aimez sincèrement, aimez bien mais n'oubliez pas de vous aimer aussi.
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Poète d'un soir.
PoetryÂme solitaire désirant vider son cerveau en fumée et libérer son cœur bien trop abimé ces derniers temps. #62 en Poésie