Il se détruisait petit à petit, se mentant à lui-même, se disant qu'il allait bien.
Pourtant on le sait, qu'il n'est pas bien.
Il sourit face aux autres mais dès qu'ils tournent le regard, son visage change, son sourire se défait. Il ne parle pas, il a peur des confidences mais ce qu'il voudrait c'est se livrer. Il aimerait dire ce qu'il pense mais il n'y arrive pas. C'est pourtant facile pensez-vous.
Ça l'est.
Pour des gens normaux, pour des gens qui n'ont pas été blessés dans le passé car ils se sont trop confiés. C'est facile de faire confiance lorsque l'on n'a jamais été trahi, lorsque l'on a jamais usé de votre honnêteté mais il a été piétiné, trompé. Ses sentiments ont été écrasés.
Il est sensible et délicat.
Tu sais, il est comme les fleurs qui poussent dans ton jardin. Il a grandi au soleil, il a traversé la pluie qui l'a rendu plus fort mais une fois qu'on lui a marché dessus, une fois qu'il a été piétiné il n'est plus le même. Les fleurs fanent, flétrissent et lui, il est devenu terne. Les épreuves de la vie lui ont appris que rien n'était jamais acquis. C'est un peu comme ces fleurs qui ne poussent qu'une saison sur quatre : il n'est heureux qu'une fois sur 2.
Alors il se détruit petit à petit, se disant qu'il na pas besoin de vivre cette vie, que l'ailleurs sera meilleur. Il se bourre la gueule à ne plus tenir debout, il se défonce. Il s'enfonce. C'est triste à dire mais il veut mourir.
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Poète d'un soir.
PoesíaÂme solitaire désirant vider son cerveau en fumée et libérer son cœur bien trop abimé ces derniers temps. #62 en Poésie