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-Je vois que tu danses toujours bien, si ce n'est même mieux, dit-il en se plantant devant moi. Dommage que tu sois interrompue par ce genre de garçon, en pleine concentration..

Sa voix est cassante, et ses yeux foudroient Stan. Celui-ci ne relève pas, et serre les mâchoires. Je fixe mon géniteur, et mes yeux se posent sur les trois petits grains de beauté sur sa joue, similaires aux miens, exactement à la même place. Eh merde, moi qui ne voulais pas lui ressembler...

-Qu'est ce que tu fais ici ? 

Ma voix est bien trop basse, pour annoncer quelque chose de bon. Il soupire, sans ciller, déjà las de cette entrevue. 

-Eh bien comme je t'ai prévenu par sms, si tu ne prenais pas le temps de me répondre, je serais obligé de me déplacer. Eh bien, me voilà, et estime toi heureuse parce que j'ai dû annuler ma réunion de 17H, mais comme tu es trop têtue pour te soucier d'autrui, je n'avais pas le choix, me lance il froidement

-Je ne t'ai rien demandé ! Tu peux repartir ! 

Ma voix s'emporte, et ma colère est enclenchée. Pourquoi est ce que ma colère atteint-elle son maximum quand il est face à moi? Je tremble, mais je serre les poings pour ne pas qu'il ait le plaisir de se délecter du mal qu'il produit sur moi. Stan se tend comme un arc, et me tient la main en guise de soutien. Mon père pose ses yeux sur nos mains liées, et dévisage Stan comme une termite qu'il faut éliminer rapidement. 

-Je comprends que tu veuilles faire ton intéressante devant moi quand je vois tes fréquentations ma fille... , dit-il calmement empli de dégoût. Ne me dis pas que ce junkie te plait? 

Il rit de la situation, tandis que je prends une grande goulée d'air pour me calmer. Stan serre ma main plus fort. 

-Arrêtes de juger les gens... , je grogne entre mes dents serrées

-Juger? , me coupe-il. Mais enfin Olivia, regarde le toi-même (il désigne Stan du menton). Qu'es-tu pour lui? Un compte en banque bien garni? Une danseuse prometteuse qui pourra subvenir à ses besoins? Arrêtes ton enfantillage, et remets-toi dans le droit chemin bon sang ! 

Il hausse la voix, et ma panique grandit subitement, laissant la peur de coté. Trop de souvenirs enfouis remontent à la surface, en entendant sa voix menaçante, laissant la petite fille que j'étais revenir des ténèbres. 

-Vas t-en... 

Je le menace. Je veux qu'il parte. Ma voix n'est pas assurée, je hais cet homme du plus profond de mon âme. Il fronce les sourcils, et se rapproche en plantant ses iris noisettes dans les miennes. 

-Baisse d'un ton Olivia, je te rappelles que je suis ton père 

-Mon père? Je n'ai pas de père ! 

Il me rit au visage, se rappelant sans doute toutes les fois où je lui ai dit ça. Stan tremble légèrement à coté de moi, la tension ne pourrait pas être plus tendue. 

-Maintenant tu arrêtes ça ! C'est ça que tu veux ? Te donner en spectacle devant l'école et ce junkie ? Mais enfin reprends toi, tu ne vois pas que tu passes pour une folle ? Tu n'auras que des emmerdes avec lui, regardes son look et ses tatouages faits sans doute dans une cave par un dealer ! Tu crois avoir un avenir avec lui ? Tu déshonneur la famille en étant dans la même pièce qu'un tel énergumène ! 

-Maintenant ça suffit ! Arrêtes de parler de lui comme si il n'était pas là ! Tu es immonde comme tu l'étais avec maman ! Et tu sais quoi ? Je l'aime, il me rend heureuse, et fait de moi la fille que j'ai toujours voulu être ! Je me sens vivre grâce à lui, alors que toi tu rabaissais toujours maman ! Tu n'es pas un père, et tu n'as jamais été un mari ! 

Malgré tout (Terminé).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant