Pour l'humanité [TERMINÉ]

Chapitre 1

 Ma tête tourne et mes yeux ont du mal à s'ouvrir. Je sens que je suis allongée sur quelque chose de doux, de plat et de naturel. Mes narines m'envoient l'odeur de l'herbe et de l'air frais qui m'entoure.

Mais où suis-je ?

Pour la savoir, il faut le voir. J'ouvre doucement mes paupières et regarde le bleu turquoise qui recouvre le ciel au-dessus de moi. Aucun nuage, aucune fumée, seulement des oiseaux et les multiples rayons de soleil qui font disparaître ma pupille.

Je me lève, encore un peu dans les vapes, et me mets debout. Mes jambes tremblent mais ne flanchent pas. J'en profite pour balayer mon regard sur le paysage qui s'étale devant moi. Je suis dans un univers magnifique, comme si l'Homme n'avait pas encore fait son apparition, comme si j'étais revenue dans le passé.

Le silence n'a jamais été aussi présent, seule la nature en elle même le brise. L'eau d'une rivière s'écoule autour de moi et j'arrive à entendre son courant faire frapper les vagues contre les rochers, ou bien le vent faisant bouger les feuilles vertes des arbres. Il y a aussi des... explosions ? Ma tête bascule brusquement en arrière pour laisser mes yeux voir d'où provient le bruit.

Un gigantesque trou noir dans le ciel est apparu soudainement, comme un passage vers un autre monde. Des vaisseaux en sortent et volent dans tous les sens au-dessus de moi.

Mais que se passe t-il ?

Tout était si beau, si simple, si parfait... il fallait que ça ne dure qu'un temps, maintenant place aux bruits et aux brutalités.

Mon regard reste figé sur ce qui se passe, je n'arrive pas à croire que une scène dédiée à un film de science-fiction se déroule devant mes yeux. Je pourrai rester là pendant des heures, à regarder cette course qui à l'air tout à fait sérieuse. Je me demande s'ils peuvent me voir d'où ils sont ?

C'est au moment où un tire atterri en bas de ma colline que je prends conscience qu'il faut partir. Qu'ils me voient ou non ce n'est pas la question, je suis en danger si je reste ici.

Toujours pas remis de mon réveil, je décide quand même de marcher afin de m'éloigner de cette étrange phénomène qui continue d'envahir le ciel. Il faut sûrement mieux partir avant que d'autres choses étranges apparaissent.

Je me demande si ce n'est pas mon imagination ? De simples illusions ? Ou alors une invasion extraterrestre qui envahi la Terre ? Et comment suis-je arrivée dans cette forêt ? Je suis tombée du ciel ? Non... je n'aurai pas survécu à la chute. Suis-je morte ? C'est alors à ça que ressemble le paradis ? Ou l'Enfer ?

Je n'ai aucun souvenir de mon passé, de ce qui a pu me ramener ici, de la raison pour laquelle je me trouve là. Trop de questions s'embrouillent dans ma si petite tête, je n'arrive plus à me concentrer sur ce qui se passe aux alentours.

A l'entente d'une lointaine coulée d'eau, je tends mon oreille pour distinguer la direction de la source qui apaisera ma soif. Ma gorge est sèche et me laisse un goût amer dans la bouche.

Je pousse un long soupire de soulagement en voyant une petite rivière devant moi, cachée entre deux buissons. Elle est transparente qu'on pourrait la croire vidé de son liquide.

Je m'abaisse et bois grâce à mes deux mains en forme de bol. Je me mouille ensuite le visage pour me rafraîchir. Même si je n'ai pas chaud, je sens mon front brûler.

Il manquerait plus que je tombe malade...

— Tu devrais partir avant que toute la forêt ne soit détruite, dit une petite voix en face de moi.