Chapitre 17

2 0 0
                                    

Mon cœur prend un coup de panique à chaque nouveau pas que je fais. Pourtant j'en fais tous les jours, des milliers de pas. Mais plus je m'approche du but, plus je ralenti et me demande si je pourrai revenir en arrière.

Au bout de mon chemin ne se trouve ni guerre ni piège, rien qui pourrait me faire de mal. Mais je pense être plus prête pour me battre que pour voir l'homme qui m'a trahis.

Pendant l'entretient avec Hector, je lui ai demandé de sauver mes amis et d'arrêter cette guerre contre les Résiliens, et jusqu'à présent – depuis un jour en fait – il respecte sa part du marché. En contrepartie je ne tenterai pas de dérober son remède. A vrai dire c'est une décision que j'ai pris sans réfléchir à ma fiabilité. Je sais qu'un jour ou l'autre je souhaiterai revenir dans le passé et revoir ma famille, au moins savoir comment ils sont. Mais pour le moment je ne veux qu'une chose : sauver mes amis.

Je demande aux soldats derrière moi de s'arrêter tandis que je m'avance dans le long couloir. Mais mains moites se frotte sur mon vêtement tandis que Ways, près de moi, me sourie pour que je garde mon calme.

Je suis contente de l'avoir sauvé en premier, lui et son animal volant, il a pu me redonner confiance quand j'ai eu peur de revoir Lee et il sera un témoin si ce dernier décide à nouveau de me trahir.

Je dépasse mon ancienne cellule dans un silence effrayant et m'arrête devant celle de Lee.

— Bonjour, dis-je en esquissant un léger sourire.

Il est assis contre le mur, tête entre ses mains qui cachent ses monstrueuses cernes. Ses cheveux ne sont toujours pas coiffés mais ses yeux lorsqu'il relève la tête ont gardé leur profondeur grise.

Je m'accroupis à sa hauteur tandis qu'il détail ma tenue.

Je ne porte pas les mêmes vêtements. Hector préférait me voir comme une des leur pour que ses soldats ne s'en prennent pas à moi. J'ai alors eu le droit à une tenue décontractée en cuir noir, le tout serrée par plusieurs ceintures bleus électrique et de multiples poches tout le long du vêtement. Mes cheveux lavés ont été remonté en une queue de cheval bien stricte qui affine mon visage gêné.

— Qui êtes-vous ? demande t-il méfiant.

Il ne peut que me confondre avec ceux qu'il appelle les Rouillés. Ces êtres malfaisants qui l'ont coincé dans une cellule pour l'utiliser comme un objet et faire ce dont ils veulent. Mais je ne suis pas un des leurs, je porte leur vêtement et marche près d'eux mais ça ne fait pas de moi un monstre comme eux.

Et ça, il faut que Lee le comprenne pour qu'il me fasse confiance.

— Je suis là pour te faire sortit, Lee, te ramener chez toi.

Il se lève et me fait face, laissant les lasers de la cellule être le seul obstacle qui nous sépare.

— Un Gif ne sauvera jamais un Résilien, tranche t-il sans en ajouter plus.

Dans un soupire j'attrape la carte que je possède autour du cou et la passe devant le capteur pour ouvrir sa porte. Maintenant rien ne nous sépare, il n'y que l'air et l'odeur écœurante de substance chimique qui flotte autour de nous.

Je tends ma main vers lui pour qu'il l'a prenne et me suive.

— Je ne suis pas une Gifs.

Hésitant, il finit par céder et attrape ma main pour m'emboîter le pas. Les soldas nous suivent jusqu'à la porte de sortie mais ne font pas un pas de plus. Hector les avaient prévenu. Je ramène Lee chez lui, et seule.

Pour l'humanité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant