Revenu à la case départ. Je me retrouve dans une cellule, sans doute la même que celle que j'empruntais avec Lee mais cette fois, je suis seule et toute une rangée de soldats la surveillent. De quoi me faire comprendre que je n'ai plus aucune chance de m'en sortir. Ni de voir Ways d'ailleurs. J'ai tout fait foirer, rien qu'en voulant connaître la marque d'une foutue chemise. Je comprends pas pourquoi j'ai tant d'importance, pourquoi une armée entière se prend la peine de venir me débusquer alors que je n'ai rien d'intéressant à leur fournir. J'aimerai comprendre tout ces efforts qui paraissent inutiles à mes yeux. Mais je suis seule, personne à qui parler. Pour la troisième fois dans une cellule, je commence à saturer.
Je me lève et cogne à la porte métallique de mes poings fermes. Ma voix enrouée laisse sortir d'horrible mots que je n'aurais jamais pu dire auparavant. Mais ma peine et ma colère prennent le dessus et il m'est impossible de m'arrêter. Voyant qu'aucun résultat ne s'en suit, je tombe à genoux au sol et cache mon visage dans mes mains afin de pleurer. Encore une fois.
D'un geste non-contrôlé, je laisse ma main me gratter la cuisse frileuse et sens une bosse à l'intérieur de ma poche. J'entre ma main dans celle-ci et y sors le morceau de papier que m'avait donné le monsieur du musée. Curieuse, je le déplie pour y apercevoir le contenu qui se trouve être une date : 19 septembre 1062. Je n'en connais pas la signification et cela n'apporte rien de bon à mon esprit déjà bien épuisé. Je jette le papier par terre et m'attarde pas plus longtemps sur l'information sûrement indéchiffrable pour moi en ce moment.
Le bruit de la porte me fait me redresser. Deux soldats sont entrés, menottes à la main, qu'ils me tendent pour que j'y placent mes poignées. J'obéis et me lève pour les suivre. Je ne sais pas où il m'emmène car je ne reconnais pas les couloirs qui deviennent blanc, aussi blanc qu'un centre médical. Nous traversons deux énormes portes blindées qui mènent à une porte fine qui laisse paraître une pièce aussi blanche que les couloirs grâce au hublot qui la compose. Mais une personne se trouve près de cette porte. Et je la reconnais aussi rapidement que les tremblements qui court à toute allure dans mes membres.
— Encore et encore perdue, te fatigues-tu donc jamais ? me fait remarquer Hector, le dirigeant des Gifs.
Je ne comprends pas sa phrase. Parle t-il du fait que je finis toujours par revenir dans ses prisons glauques ?
Les soldats me poussent à l'intérieur de la pièce qui ne contient qu'un lit et une grande machine à coté qui lui est reliée par des câbles. Ils me portent et me posent sur ce dernier peu confortable. Je me débat de toutes mes forces mais n'arrivent à rien, les soldats arrivent sans difficultés à m'attacher au matelas en cuir et à me paralyser entièrement. Seule ma tête peut pivoter d'un coté à l'autre. Un homme vêtu d'une blouse blanche vient me transpercer la peau à l'aide de fines aiguilles reliées elles aussi à la machine.
Hector se trouve à l'encadrement de la porte et dit malicieusement :
— Peut-être une prochaine fois.
Je n'ai pas le temps de poser ma question qu'un des soldats allume la machine qui tremble et projette un liquide lumineux à travers les câbles branchés à mon support. Je fixe soigneusement le liquide couler à l'intérieur du plastique mais commence à paniquer lorsque je vois qu'il se dirige droit vers la machine. Ils sont entrain de m'injecter une substance inconnu dans le corps.
— Eli !
La voix familière me fait tourner la tête vers le couloir où je peux apercevoir Arismarte courir vers moi. Mais Hector fait volte-face vers lui et se prépare à lui lancer une branche électrique venant de sa main.
J'avais presque oublier que ces deux là possédaient un pouvoir.
Arismarte, sûrement certain de ne pas pouvoir gagner un combat contre son père, s'arrête et projette de ses bras musclés un jet d'éclair qui vient frapper directement la machine près de moi. Dû à la lumière aveuglante, je ferme les yeux et ne sens seulement ma respiration se bloquer, suivis par mon cœur qui s'arrête.
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Pour l'humanité [TERMINÉ]
ParanormalJe pensais que c'était un rêve, Puis j'ai pensé que j'hallucinais, Mais j'ai surtout essayé de me convaincre que c'était l'une des deux options, parce que je n'ai pas compris ce qu'il m'arrivait et... qui suis-je déjà ? Je ne connais que mon nom et...