Pour l'humanité [TERMINÉ]

Chapitre 14

 Enfin !

Malgré ma détermination, mes jambes n'en peuvent déjà plus. J'ai l'impression d'avoir marché pendant des jours alors que, vue le soleil qui n'a que très peu bouger, ça ne fait que quelques heures.

J'ai enfin trouvé une personne sur mon chemin. Je trouvais les environs un peu vide, c'est vrai. Sachant que je ne sais même pas si j'avance vers la bonne direction.

C'est une vieille femme, assez âgé pour posséder de petits enfants je pense. Je m'approche d'elle et m'aperçois qu'elle cueille avec délicatesse les fruits rouges des buissons de la forêt.

— Bonjour, dis-je derrière elle.

Elle se tourne et me salue de même avant de continuer son activité.

— Je cherche le village de Berleret, savez-vous où il se trouve ?

— Et bien, Belline, tu ne sais plus où tu habites ? se moque t-elle avant de m'indiquer la direction de son bras.

Je la remercie avant de suivre la pointe de son doigt. M'éloignant d'elle, je me demande pourquoi m'a t-elle appelé Belline ? Peut-être qu'une accidentelle confusion, c'est une vieille dame après tout, ses sens doivent s'user à force.

Derrière les arbres feuillus, se cache le village que j'attendais. Enfaîte j'étais tout près mais la forêt me bandait l'horizon et me laissait croire qu'il n'y avait que de la verdure. Mais le plus important est d'être arrivée à destination. C'est d'ailleurs un village très mignon, construit sur de la terre, entouré du reste de la forêt. C'est un paysage opposé au le village de Ways. Là les maison en brique ou en bois crée de l'ombre et rend l'air humide et non sèche comme l'était chez mon ami.

En me remémorant le prénom du petit garçon, mes yeux se mouillent jusqu'à créer un filtre de liquide salé. Maintenant que tout est repartit à zéro, il ne reste aucun lien qui nous unit. Il ne se souvient pas de moi, il ne me connaît pas et me rencontrera sans doute jamais. Il ne retrouvera d'ailleurs jamais Hoom qui est à ce moment même enfermé au RL-812, attendant désespéramment le petit garçon qui le sauvera. Mais sans moi, je doute que Ways arrive à le sortir de prison. Je n'ai qu'une envie : faire marche arrière pour retrouver mon ancien ami et faire les mêmes démarches que la première fois pour délivrer Hoom. Mais je ne peux faire cela... Tout simplement parce qu'il me faudrait marcher de très longues heures et surtout qu'il me faut éviter le moindre contacte avec Hector Weeka.

J'ai une nouvelle mission dorénavant : trouver la maison de Belline.

Les rues sont grandes et suivis de maisonnettes qui paraissent sans vie. Je suis la seule à déambuler au milieu du labyrinthe silencieux.

— Madame ! Qu'attendez-vous donc ?

C'est une vieille femme à la fenêtre, les traits du visage paniqués, qui vient presque de me hurler dessus. Je lève la tête et hausse les épaules.

— Que devrais-je attendre ?

— Il faut vous abritez au plus vite ! Une tempête spatiale arrive !

Sur ce, elle referme ses volais, se cachant à l'intérieur de sa maison. Que signifie une tempête spatiale ? C'est une guerre ? Comme celle qui s'est déroulé au-dessus de la tête il y a moins d'une heure ? Évidemment, mon temps de réaction reste toujours plus lent que les événements. Et c'est à la vue de deux vaisseaux spatiaux dans le ciel que je comprends que le combat auquel je m'attendais se déplace jusqu'à ce village. Il faut à tout pris que je trouve la cachette qui me mettra à l'abri. Mais toutes les portes sont fermées et les magasins sans porte sont couverts par des draps. Galopant à travers les maisons, je finis par me réfugier dans une ruelle sombre, à l'abri de ceux qui pourraient passer au-dessus.