Quand j'entre finalement dans le salon, mon regard s'arrête aussitôt vers l'homme qui se tient en face d'Abuela. Nos regards se croisent et je me sens rapidement intimidée par sa carrure. Malgré les cheveux blancs qui ornent sa tête, son physique imposant montre qu'il est encore bien en forme. Ses yeux marron de la même couleur que sa peau ne me quittent pas une seule seconde.
— Bonjour ! vous devez être Shenoa, c'est cela ? me demande-t-il en tendant sa main.
Je m'approche de lui, et serre la main qu'il me tend.
— Bonjour ! vous pouvez m'appeler Enoa.
— Je suis ravi de vous rencontrer Enoa, dit-il avec un sourire sincère. Appelez-moi Barry.
— Également, retorqué-je avec un sourire à moitié sincère et à moitié méfiant.
Je lâche la main de Barry, et prends Abuela dans mes bras. C'est l'heure de se dire au revoir. Elle ne se fait pas prier, et me rend mon étreinte avec beaucoup de tendresse. Nous restons comme cela pendant une trentaine de secondes sans un mot. Je me décolle un peu, et je l'observe. Son magnifique visage va terriblement me manquer, ses beaux yeux en amande remplis d'amour me manqueront également.
Nos regards se perdent entre eux quelques secondes, puis finalement Abuela craque. Ses prunelles quittent les miennes et ses lèvres, viennent se déposer sur mon front. Un baiser rempli de sentiments caresse ma peau et mon cœur pleure de chagrin.
— Oh mi hija, se ocupa bien de ti, sé prudente y sobre todo sea fuerte. Llámame cada día y prométame el bien te alimento
Oui Abuela, je prendrai soin de moi, je resterai prudente et forte, je t'appellerai tous les jours et je continuerai à bien manger, je te le promets.
Je n'ose pas ouvrir la bouche pour lui répondre, car je sais que je craquerai à la seconde où je sortirais un mot. Alors je hoche la tête frénétiquement, pour lui confirmer que je ferai tout ce qu'elle me demande.
Abuela se défait de moi, et s'abaisse pour ramasser une petite boîte à bijoux qui se trouve sur la table basse du salon et me la tend en se relevant.
— Tu madre habría querido que la tuvieras, dit-elle en me la posant dans les mains.
— C'était à maman ? demandé-je en essayant de l'ouvrir.
Avant que je ne puisse ouvrir la boîte à bijoux, Abuela dépose ses mains sur les miennes pour stopper mon geste.
– No aquí, más tarde.
Son regard me fait bien comprendre que je dois obéir et ne pas poser d'autres questions. N'ayant guère le choix, je range la boîte dans mon sac à dos.
— Allons-y Barry ! dis-je en me tournant vers lui.
Sans un mot, il se dirige vers la porte d'entrée, l'ouvre et prononce d'un ton courtois
— Après vous, Enoa !
Un sourire s'échappe de mes lèvres, en voyant cela Barry se met à sourire également. J'ai l'impression que je viens de me faire un nouvel ami.
Une voiture noire nous attend devant la maison, et pas n'importe quelle voiture. Je ne suis pas experte en bolide, mais celle-là doit coûter une fortune.
— C'est votre voiture Barry ?
— Ah vrai dire, non... Ça appartient à l'école, dit-il en ouvrant le coffre du véhicule
— Et ils en ont combien comme ça ?
— Oh ! Une dizaine, me semble-t-il, Barry sort sa tête du coffre et s'avance vers moi. Mais je dois vous avouer que celle-ci est ma préférée.
Mais où est-ce que je pars ?
Sentant mon trouble, Abuela prend ma main entre la sienne et la caresse tendrement.
— Es solo una escuela, répond Abuela d'une voix rieuse à la question que
— Une école de riche appare.... Tu viens de lire dans mes pensées là !
Bien-sur qu'elle vient de lire, sinon comment aurait-elle répo...
— Il me semble que tu avais promis de ne plus lire mes pensées Abuelita.
— Je n'ai pas besoin d'entrer dans ta tête pour savoir ce que tu penses, tout se lit ici là, complète-t-elle, en tapotant deux coups sur mon front. Barry nous attend allons-y.
— Et maintenant tu me chasses, je ne te comprendrais jamais, j'espère que tu le sais hein, confessé-je à Abuela d'un ton moqueur.
— ¡ Te amo princesa !
Abuela ouvre la portière, feint de ne pas attendre ma plainte et m'incite à m'installer dans l'auto. Je m'assieds sans la quitter des yeux.
— Je te la confie Barry, prend bien soin d'elle.
Barry hoche la tête, et entre à son tour dans la voiture, il ferme sa portière et fait chauffer le moteur. Je lâche sa main et respire un bon coup avant d'ouvrir la bouche.
— Te amo Abuelita.
********* *********
Traduction
· Oh mi hija, se ocupa bien de ti, sé prudente y sobre todo sea fuerte. Llámame cada día y prométame el bien te alimento: Oh ma fille, prends bien soin de toi, sois prudente et surtout soit forte. Appelle-moi Tous les jours et promets-moi de bien te nourrit.
· Tu madre habría querido que la tuvieras:Ta mère aurait voulu que tu l'aies.
· No aquí, más tarde: Pas ici, plus tard.

VOUS LISEZ
SHENOA
FantasíaJe dois tout laisser, abandonner mon monde, rompre tout contact avec elle. « Tu es, et tu seras très forte » me répétait maman. Mais dans ce monde-ci, je me rends compte que je ne serai jamais aussi forte qu'eux. Ce sentiment inconnu, qui ne fait qu...