Sans éveiller les soupçons.

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Flippant.

C'est tout ce que je me rappelais de de ce rêve, ou plutôt de ce cauchemard, qui m'avait réveillé en plein milieu de la nuit.
Déjà que je ne dormais pas beaucoup, alors si je me réveillais en plus, comment pourrais-je être en forme pour continuer mes recherches...?

La conversation que j'avais eue avec le pourchasseur ne m'avais pas effrayée sur le coup mais mon inconscient, lui, semblait ne pas avoir apprécié. J'étais fatiguée. Je décidais de me lever tard, espérant que ma paresse remplacerait le sommeil que je n'avais pas rattrapé.

Il était onze heures lorsque je sortis de mon lit. Je pris mon petit déjeuner, et enfilais un jogging histoire de me mettre à l'aise. Depuis le canapé, je fixais ma radio qui, branchée à des tas de fils, ressemblait plus au circuit électrique d'une matrisse d'un énorme ordinateur (enfin l'image que je m'en faisais du moins) qu'à une radio. L'antenne dessinait une sorte de mat de bateau au dessus des dizaines de fils entrelacés.

Perdue dans mes pensées, je me mis à tripoter le collier de ma grand mère. Il était agréable à porter alors j'avais décidé de le garder autour du cou. Son bleu cristalin était apaisant, et la douceur de la pierre lisse entre mes doigts m'aidait à me concentrer.
Je refléchissais à un moyen de contourner les barrières numériques des sites du gouvernement...
Peut-être qu'en infiltrant le serveur en utilisant les codes de hack que j'avais utilisés pour dévérouiller les comptes du suspect de la police dans l'affaire....

Le téléphone sonna.

J'avais envie de ne pas répondre mais j'avais ma petite idée sur l'identité de la personne à l'autre bout du fil. Ce devait être Charles, que j'avais oublié de prévenir au sujet de mon abandon de la fac...

- Oui, allô ?

- Espèce d'imbécile, t'aurais pu me dire que t'arrêtais tout ! Cria-t-il.

Dans le mille. Charles avait l'air passablement énervé, ce qui n'était pas dans ses habitudes. J'essayais alors de le calmer.

- Mais j'allais le faire, je t'assure c'est juste que j'étais occupée à...

- Encore ton obséssion pour des histoires qui ne te regardent pas ? Il faut que t'arrêtes ! M'interrompit-il.

J'étais un peu sonnée. Il ne m'avait jamais parlé comme ça avant...

- Je... Je ne comprend pas. Balbutiais-je. Comment es-tu au courant ?

C'est vrai ça, comment pouvait-il être au courant alors que je n'avais jamais dit à personne que je menais des enquêtes. Même pas à Charles... C'était bizarre. Mais je ne m'emportais pas et décidais d'écouter ses explication.

- Je te connais bien depuis toujours, c'est évident que tu continues à être passionnée par les affaires des autres ! (Il n'avait pas tord)
Et puis avec tout ce qu'on entend aujourd'hui j'étais sûr que tu finirais par t'y interesser...

Je sentais une certaine gêne dans sa voix, il semblait un peu embarrassé.

- M'intéresser à quoi exactement ? Demandais-je.

C'était déjà bizarre qu'il sache que je menais mon enquête, mais en plus il semblait savoir ce sur quoi j'enquêtais. Je commençais à me poser des questions.

- Je sais pas... Balbutia-t-il. À tout et n'importe quoi ! Comme d'habitude quoi. Poursuivit-il.

- Je vois. Répondis-je seulement. Bon je dois retourner à mes affaires qui concernent "tout et n'importe quoi"... Je te laisse, à plus.

Je raccrochais avant qu'il ne puisse en placer une. D'une, il m'avait énervée, de deux j'étais pressée de continuer mes expériences et de trois, je ne savais plus très bien où j'en étais vu ses remarques.
Il n'était pas censé savoir quoi que ce soit a propos de cette histoire d'enquête... C'était vraiment étrange et cela m'angoissait à vrai dire.

Dusk ShadowsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant