Dusk Shadows

Face cachée dévoilée.

Y a pas à dire le téléphone c'est bien pratique. En tout cas bien plus pratique que de se courir après.

Enfin je dis ça mais... Il ne m'avait pas recontacté depuis plus de deux semaines et je commençais à m'impatienter. Je tournais en rond en attendant son appel, on aurait dit une adolescente qui attend le coup de fil de son amoureux.

Je vous arrête tout de suite ! Je ne l'aimais pas du tout. Et de toute façon il était bien trop jeune pour moi... Je n'aimais pas les garçons moins âgés.

Bref, en attendant son coup de fil, j'avais décidé de complèter mes recherches sur le magnanum. Je m'étais dit qu'en savoir plus sur cette étrange pierre m'aurait peut-être aidé à comprendre plus de choses concernant l'Oméga S, ou sur les intentions des Résistants.
Ce que j'avais apprit sur la pierre m'avait passionné. Je n'étais pas fanat de géologies et pourtant, quelque chose dans la description minérale de cette pierre m'intriguais. La pierre était en fait une fusion du quarz et du micas (deux pierres qui avaient à ce jour totalement disparues de la surface de la terre).

D'après ce que je constatais parmis les rapports des géologues, cette fusion aurait laissé place à une nouvelle composition atomique comparable à celle du Disthène mais cependant totalement différente, et qui aurait les mêmes effets répulsifs sur l'Oméga S.

J'avais aussi découvert qu'il existait auparavant une pierre bleue (qui n'était autre que le Dysthène) qui repoussait, d'après les recherches scientifiques, le Démon du soir tout autant que le magnanum, si ce n'est pas plus.

*

Je commençais à peine à manger quand le téléphone se mit à sonner.
Je couru jusqu'à mon bureau et décrochai.

- Ah bah c'est pas trop tôt ! Criais-je le petit appareil à l'oreille.

- Rooh ça va, j'avais plus important à faire. Répondit-il sêchement. Je ne peux pas bouger aujourd'hui, alors ce sera à toi de venir cette fois. Je voudrais que tu viennes à cette adresse. Tu notes ?

Il me donna l'adresse et racrocha. Je n'eu même pas le temps de lui répondre. J'avais compris. Il ne fallait pas m'attendre a de longues conversations téléphoniques... En même temps en y repensant, ça n'aurait pas été prudent puisque les conversations sont toujours interceptables. Je suppose que même si la provenance des appels était introuvable, s'il était découvert que des informations fuitaient...

Je m'arrêtais d'y penser, gobai ce qu'il restait dans mon assiette et me mis en route. Le temps filait et j'avais hâte de savoir ce que le Renard avait à me dire.

L'adresse qu'il m'avait donné était celle d'une grande maison avec un perron à colonnes.
La façade était moderne, blanche, avec de grandes fenêtres. Je montai les marches du perron et actionnai la sonnette. Il ouvrit.

- Ah c'est toi ? Dit-il lassement.

- T'as l'air content de me voir, ça fait plaisir... Raillai-je

Il lâcha un petit rire fatigué.
Je rentrai dans la demeure gigantesque du Renard. L'intérieur de la batisse était aussi beau que l'extérieur, les murs blancs refletaient la lumière du lustre. Le tapis (ou la moquette) rouge du sol donnait un coté royal à la pièce, et l'escalier en face de l'entrée rendait la pièce encore plus grande.
Il me guida jusqu'au salon, qui se situait derrière la première porte à droite. C'était une pièce du même style, avec des canapés et des fauteuils en cuir marron.