Chapitre 1 {CORRIGÉ}

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-Putain de bordel de merde !

Richie Tozier jurait souvent. Il jurait lorsque quelque chose ou quelqu'un l'énervait ou lorsqu'il ne trouvait pas un objet important, en l'occurrence son paquet de cigarettes.

Passant une main dans ses boucles noires, Richard soupira pour la énième fois de la matinée. Là, sous le coussin posé sur son lit se trouvait sa dernière cigarette. Soulagé, il la prit et la porta à sa bouche. Richie s'assit sur le rebord de sa fenêtre et alluma la cigarette, attendant que la nicotine se propage dans son corps, qu'elle le détende.

C'est alors que le téléphone fixe sonna. Après avoir décroché, la voix de Bill s'éleva. Il informait juste le binoclard que Stanley, Eddie et lui même allaient au cinéma. Si seulement le fils Kaspbrack n'avait pas été là, mais il était toujours présent. Il occupait les pensées de Richie chaque jour. Le moindre geste lui rappelait les réactions du plus jeune. La moindre personne ressemblait à Eddie. Richie en devenait fou et une sortie au cinéma n'aurait pas été de refus. Mais le simple fait d'entendre son nom au téléphone suffisait déjà à rendre Richie complètement dingue. Comment pouvait vivre Eddie sans être un minimum atteint par leur séparation ? Tout était revenu à la normal et pourtant c'était comme si les choses empiraient chaque jour. Quoi que Richie fasse, où qu'il aille, Eddie était la.

Un toussotement indiqua au bouclé que Bill voulait une réponse.

-"Desolé je suis prit."

-"Te fous pas de ma gueule. Enfile une veste et viens, séance à 15h"

Aucun argument et pourtant Richie fit ce que Bill lui demandait. Il raccrocha, enfila sa veste noire et ses baskets, attrapa un billet de 10 dollars qui traînait et sortit de la maison. Pas de vélo cette fois ci, il marcha. Tout était très calme, trop calme. Mais Derry était toujours paisible enfin, sauf il y a quelques années mais Richie chassa les mauvaises pensées de son esprit.

Le gros panneaux "CINEMA" se dressait devant lui. Fallait il vraiment qu'il entre ? Oui il le fallait. Il fut accueilli par le visage souriant de William Denbrough.

-C'était s..si.. com-compliqué ?

-Ça va. Je suis la alors la discussion s'arrête ici.

Une toute petite voix vint s'élèver de derrière les garçons. On aurait pu reconnaître cette voix entre mille.

-Richie ?!

Edward Kaspbrack se tenait la, en face du fils Tozier. Il avait grandi mais restait le plus petit de tous. Richie remarqua tout de suite un détail important. Autour du cou d'Eddie, il y avait une chaîne en argent.

||Flashback||

La séparation était prévue. Mais avant toutes choses, les garçons voulaient passer un dernier moment en temps que "couple".

Eddie et Richie étaient dans une clairière près de la bibliothèque. Un endroit calme où personne n'allait jamais. L'asthmatique avait fermé les yeux sous les ordres de son compagnon. Il tendit sa main et y sentit un objet métallique à l'intérieur. Lorsqu'il avait rouvert les yeux, son visage c'était illuminé d'un joli sourire.

Là, au creu de sa main, se trouvait une chaîne argenté. Au bout de ce bijoux, une moitié de coeur avec un petit "LoV" imprimé dessus. Richie avait sortit sa moitié et l'avait collé à celle d'Eddie. "LoVers".

||Fin du flashback||

Eddie remarqua que Richie regardait sa chaîne avec insistance. Il voulut dire quelque chose mais aucun son ne sortait de sa bouche.

-Yep, je suis là. Billy m'as invité..

-Heu..cool...

Ce moment de gêne intense aurait pu durer des heures si Stanley n'avait pas attiré l'attention en faisant tomber le paquet de popcorn par terre. Il jura. Stan ne disait jamais de gros mots, c'était l'un des seuls d'ailleurs. Bill l'aida à ramasser et il jetèrent le paquet à la poubelle.

-J'ai 10 dollars, je peux payer les popcorns mais va falloir m'aider pour une place.

-Je pe-peux te rem-rem-bou-rembourser si t-tu veux !

-Pas la peine, je vais le faire.

Il se retournèrent tous vers Eddie qui tendait à Richie un billet de 5 dollars.

-Merci EddieCh- Eddie.

L'appeler "EddieChou" aurait sûrement fait rougir le concerné auparavant mais plus maintenant. Alors Richie se contenta de prendre le billet et d'aller payer un autre paquet ainsi que sa place, suivit de Stan, Bill et enfin Eddie.

Lorsque l'asthmatique vit quel film les autres allaient voir, il frissonna. "Shinning" n'était pas vraiment son genre de film en vérité. Il avait toujours été habitué à aller voir des films d'épouvante avec Richie. Le savoir loin de lui dans le cinéma était assez désagréable en fait. Mais il finit par payer sa place et rejoindre les autres.

Le cinéma de Derry était bondé. Et malheureusement pour les deux ex-petits amis, il devraient se mettre à côté l'un de l'autre. Ils soupirèrent et s'assirent pour ne pas gêner tout le monde. Vint la scène des deux petites filles. À ce moment là, Eddie aurait tout simplement voulu prendre la main de Richie et se blottir contre lui. Mais il ne pouvait plus. Sauf s'il lui parlait, mais il n'avait pas autant de courage. Alors Eddie s'agrippa aux accoudoirs de son siège et ferma les yeux, tentant d'oublier les horribles images du film. Tout ceci ne passa pas inaperçu aux yeux de Richie qui aurait tellement aimé pouvoir le prendre dans ses bras.

De leur côté, tout allait bien pour Bill et Stan qui profitaient beaucoup du fait que la salle soit plongée dans le noir complet. Une fois le film terminé, les quatre garçons sortirent, mais Richie interpella Eddie qui se retourna. Les deux autres marchèrent en riant sans se soucier des deux restants. Richie entraîna Eddie dans un endroit plus isolé, le petit brun commençait à s'impatienter.

-Je..

-Richie, j'ai pas tout mon temps. Je t'ai payé la place de ciné, n'imagine rien d'autre.

-Non, j'ai remarqué que tu n'étais pas super bien tout à l'heure alors je voulais m'assurer que ça allait.

-Tout va bien, maintenant je dois rentrer excuse moi..

-Attends...

-Quoi ?

-Merci, pour la place...

-Hum.

Eddie acquiesça et s'en alla, laissant Richie seul dans un coin du cinéma. Celui-ci sortit à son tour et s'adossa à un mur en briques. Il sortit une cigarette de sa poche, la porta à sa bouche et l'alluma. Il se sentait bête de ne rien lui avoir dit. Peut-être aurait-il plus de courage la prochaine fois, enfin, s'il y avait une prochaine fois.

× × ×

LoVer -- Reddie {CORRIGÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant