CHapitre 22

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🏆Kyra

En octobre, 31 équipes sont embarquées sur la glace avec la ferme intention de se rendre en série et de gagner la coupe Stanley. En avril, il n'en restait plus que 16 qui pouvaient espérer remporter l'ultime trophée. Durant les deux derniers mois, durant trois rondes, 16, puis 8, puis 4 équipes se sont affrontées. Aujourd'hui, il n'en reste plus que deux. Deux équipes qui depuis le début de l'année scorent, frappent, se battent pour qu'il ne reste qu'une seule et unique équipe à la fin.

«Les Canadiens mènent la série avec trois victoires. Les Predators ont réussi à gagner leur dernier match, car Stanny ne jouait pas. Cette défaite des Canadiens fait en sorte que le match ultime va se dérouler ici à Montréal. Si les Canadiens gagnent le match de ce soir, ce sera la première fois depuis 1993 qu'ils gagnent la coupe Stanley à Montréal. Il ne reste plus qu'à savoir si Stanny s'est remise de son virus qui l'a empêché de jouer le dernier match.»

Nik nous conduisait au Centre Bell. J'avais été malade il y a deux jours et cela m'avait empêché de jouer le dernier match à Nashville. Mon équipe s'était faite démolir 8-2. Gally et Chucky avaient été les seuls marqueurs.

Anto, Roby et Alex étaient assis en arrière et nous écoutions ce que les pseudo-spécialistes disaient sur nous. Alex n'arrêtait pas de parler. Anto restait silencieuse. Je savais qu'elle était excessivement nerveuse.

«Alex, est-ce que tu aimerais ça que ta maman score ce soir? lui demandai-je.

- Oui! Elle pourrait marquer le but gagnant! s'exclama-t-il.

-  Alex, on va commencer par gagner la game de ce soir avant de s'imaginer que je vais scorer.

- Tu ne me fais pas confiance Anto? Si je me souviens bien, je t'ai déjà faite scorée.

- J'ai pas de bubble wrap là!

- Fais juste te placer devant les goals lorsque je vais te le dire et tout va bien aller.»

Nous arrivâmes au Centre Bell. Il y avait déjà une foule dehors. Les fans allaient être fous ce soir. Les années passées, nous avions gagné la coupe Stanley à l'étranger. Je ne pouvais qu'imaginer à quoi les rues de Montréal allaient ressembler ce soir. J'étais bien heureuse que Gast ait fermé sa taverne et ne l'ait ouvert que pour les Canadiens pour que nous puissions célébrer en paix notre victoire.

«Hey Stanny! Tu joues ce soir? me demanda Subby alors que nous nous croisions.

- Oui. Je viens mettre fin aux séries ce soir. Est-ce que tu veux venir jouer avec nous?

- Jouer?

- Ouais. Je t'offre l'opportunité de venir gagner la coupe avec les Canadiens.

- Je l'ai souhaité pendant longtemps tu le sais. Malheureusement, je ne joue plus ici.

- On s'ennuie de toi en tout cas.

- Bonne chance ce soir.

- Bonne chance à vous.»

Je poursuivis mon chemin. Je me rappelais, lors de ma première saison dans la NHL, toutes les fois que Subban et moi avions parlé de gagner la coupe ensemble. Dans toute l'histoire des Canadiens, personne n'avait autant souhaité faire gagner la coupe Stanley aux Canadiens que PK. C'était un sacrilège qu'il ait été échangé.

«Ça va Stanny, me demanda tout bas Nik lorsque je m'assis à côté de moi dans le vestiaire.

- C'est cruel que Subby nous regarde gagner la coupe ici. Il aurait dû se trouver dans ce vestiaire avec nous.

- C'est vrai, mais on ne peut pas changer ce que Bergevin a fait.

- Je sais. Ça fait chier.»

Je poussai un gros soupir de découragement et m'évachai sur mon banc. Je vis les visages des joueurs droppés. Ils se lançaient des regards étranges.

An NHL Disaster!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant