Chapitre 1

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"Je m'appelle Raphaëlle, et voilà mon histoire...

Alors, vous vous dites, qu'est ce qu'elle va bien pouvoir nous raconter encore.

Déjà je voulais dire bonsoir à vous fidèles lecteurs, oui vous 3 derrière vos écrans.

Un petit bonsoir en ce jour si particulier.
Lequel me direz-vous ? Celui où tout s'achève et tout recommence, ce jour marquant la fin d'une ère et le début d'une autre... ça claque pas vrai ?
Si si j'ai toute votre attention là !

C'est ce jour, disais je, qui marquera à tout jamais nos mémoires (surtout la mienne), car en vérité je vous le dis...
c'est mon anniversaire !

Tadaaaa !

Vous vous attendiez à quoi ? Une révélation incroyable sur ma petite personne ?

Un jour comme ça ça se fête? Eh ben non.
Je suis là devant mon ordi, un vendredi soir, à écrire à trois pelés et deux tondus ( sans vouloir vous vexer) qui s'en foutent un peu... beaucoup ? Passionnément ? Allez, avouez !

Mais ce soir j'ai pas le moral, j'ai eu une journée de mer.., journée au lycée nulle, notes nulles, soirée nulle, pas de fête... nul, papa absent... nul, il a oublié... nul nul nul..."

Je m'arrêtai d'écrire.
Je m'étirai, et fis craquer mes doigts tout en les secouant. Je me levai de ma chaise et me jetai sur mon lit, en mode carpette de rat mort.

Je n'avais envie de rien.
Rien ne se passait de toute façon. La maison semblait inhabitée si ce n'était ma respiration et le bruit de l'ordinateur toujours allumé.

Je lui lançai un coup d'œil désapprobateur.

"Tu fais trop de bruit, met la en veilleuse !"

Il ne me répondit pas, le fourbe.

Je m'allongeai sur le dos, les yeux fixés au plafond, les mains croisées sur mon ventre.

"Si je disparaissais, qui s'en rendrait compte ? Papa ? Mon lycée ? Mes amies... quelles amies?"

Je soupirai, et fermai les yeux. Je sentis une larme rouler sur ma joue. Je me retournai pour l'écraser sur l'oreiller et l'oublier.

( )

- QU'EST CE QUE TU FAIS LÀ ? me hurle une voix à deux centimètres du visage.

Je sentis qu'on me secouait. Mes bras me faisaient mal, j'essayai de me dégager.

- Lâche-moi papa, c'est bon je me lève !

- Mais qu'est ce que tu racontes ? T'es déjà debout et t'as plutôt intérêt à courir !

À peine ouvris-je les yeux, que quelqu'un m'attrapa la main et me tira avec force m'obligeant à courir.

(À suivre...)

Rêve, RaphaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant