Chapitre 4

22 5 0
                                    


Il me regarda durement les poings serrés si fort, que je vis du sang couler de nouveau de sa blessure à l'avant bras.

- Il faut que tu repartes d'ici, tout de suite.

Je le regardai hésitante. Je vis le sang s'écouler de son bras.
Pourquoi est-ce que je m'inquiétai pour lui, ce parfait inconnu ?
Je me secouai essayant de reprendre mes esprits.

- Je veux bien moi, mais je ne sais même pas où je suis, ni comment j'ai atterri là... Et puis qui es-tu ?

- Repars maintenant ! dit-il élevant la voix.

- Mais comment et d'où ? Je ne sais pas moi ! commençai-je à m'énerver.

Il en avait de bonnes lui. Moi aussi je voulais rentrer chez moi, dans ma maison, ma chambre... et en même temps je ne comprenais pas pourquoi, mais je ne voulais pas le laisser.

Il poussa un profond soupir, leva les yeux au ciel et m'agrippa si fort que mes bras me firent mal.

- Ouvre les yeux, dit-il ses yeux noirs plantés dans les miens.

- Mais... je.. j'ai les yeux ouverts, balbutiai-je, et tu me fais mal. "Et peur !", eus-je envie d'ajouter.

Il grogna en fermant les yeux.

- Fais un effort bon sang je ne peux pas le faire seul ! Ouvre tes yeux ! me redit-il en me serrant plus fort, si bien que le sang de sa blessure commença à souiller ma manche.

- Aie ! Arrête ! Tu me fais mal, dis je en grimaçant. Mais il ne m'écouta pas, et sembla si furieux que je fus effrayée. Je voulus qu'il me lâche, me laissa partir.

- VAS T'EN... OUVRE TES YEUX, hurla-t-il en me secouant si fort que ma tête tournait.

- AHHHH…, ARRÊTE…, le suppliai-je.

- REVEILLE-TOI ! Cria-t-il. REVEILLE-TOI … RAPHAËLLE !

- QU.. QUOOIII ?? Hurlai-je.

   ( )

Et je me rendis compte que j'étais assise sur mon lit, dans ma chambre, ma maison. Tout le reste avait disparu.

Je respirai avec difficulté, mon cœur battait la chamade.
Je tentai de reprendre mes esprits, essayant de remettre les choses en ordre. Je repris mon souffle et commençai à me calmer.

" Tout ça n'était qu'un rêve, un cauchemar ! Tout va bien." , me répétai-je comme un mantra.

Je posai ma main sur mon front moite d'une sueur froide. Puis j'agrippai mes bras, tout en ramenant mes genoux contre moi, essayant de me réchauffer.

Je sentis alors qu'une de mes manches était collée à ma peau, mouillée.
Je regardai mon bras et je sursautai si fort que je manquai de tomber du lit.

La manche de mon tee-shirt était imbibée de sang.

(À suivre...)

Rêve, RaphaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant