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Oulimata

Lamine tenait vraiment a ce que je vienne assister a son mariage mais a quoi bon revoir tout sa famille qui me regarderont d'un très mauvais œil ?
J'ai donc gentiment décliné son offre .

Ali m'a donné toute la semaine pour ne pas venir au bureau , c'était la meilleure ! En parlant de lui ...je me demande bien qui était cette jeune femme qui l'a abordée la dernière fois que je l'ai vu . Ali semblait très énervé , comme d'habitude mais il l'était réellement aussi . Il m'avait donc ramené chez moi en laissant d'une manière négligente , cette femme dans le restaurant avec "ses collègues" comme elle l'avait dit . Ali ne m'a toujours pas dit qui était-elle , en tout cas il n'aimait pas tellement sa présence , surtout qu'elle nous a vu être si proches .

En ce vendredi soir , je marchais calment pour retourner chez moi après avoir été a Auchan pour mes courses . Avant de franchir le portail de ma cité mon regard croise celui d'un vieillard , qui passait . Son visage me disait quelque chose , j'étais persuadée de l'avoir connu . Il arrive a mon niveau , avec son accoutrement hors du commun ( bizarre ) , il me tendit la main tout en continuant de me percer les yeux . Je rapporte ma main a ma poitrine et lui lance avec un gentille sourire :

-As Salam Akeykoum , je ne serre pas la main aux hommes .

Et là , il s'adonne a un rire très moqueur et cruel . Je fronce les sourcils , avec un sentiment étrange parce que je commençais a reconnaître ce visage mais je me laissais dans le doute .

-Tu ne serre pas ma main et la main des autres , tu veux dire , mais tu fais tout autre chose avec...ce nouveau homme dans ta vie , ah oui , a lui tu n'oserais pas sortir cette phrase .

Ses mots me persécutaient progressivement . Il parlait bien de Ali en disant " ce nouveau homme dans ta vie " , c'était vrai .
Je fini par accepter de le reconnaître : c'était le fameux marabout de mon ex mari , où on était allé dans le but qu'il puisse interpréter mes cauchemars , que je ne fais plus d'ailleurs .

-Lomey kholé ni ? Khaméwomeu beutey konn ? ( pourquoi me regarde tu ainsi ? Tu ne m'a donc toujours pas reconnu ? ) , demande t-il avec ce même ton dans la voix .

-Khamé naleu , bou bakh ( Je vous ai très bien reconnu ) .

-Ah ...ma nièce habite derrière la cité et j'étais passée la féliciter pour son enfant , comme que je n'ai pas pu le faire très tôt ....

Je m'en foutais de ce qu'il disait . Je l'interrompt donc en lui crachant :

-Si vous voulez savoir , eh bien j'ai divorcé de Lamine .

Il sourit triomphant :

-Je sais ma fille , vu qu'il se remarie demain . Je vois en vous une nouvelle femme , pleine de grâce de la part d'Allah avec des regrets . Je retire bien ce que je disais car seul Allah sait qu'adviendra t-il de nos destinées . Malheureusement , Mon pauvre Lamine n'a pas eut la chance de rencontrer ce beau côté de toi. C'est la vie ...mais je suis heureux pour toi . Cependant , comme que tu es sur la bonne voie ne dévie pas .

-Dévier ? Non ...je compte rester ferme sur mes nouvelles convictions .

-Ah sameu dom , wakhou khalé guey wakh ( ah ma fille , tes paroles sont celles d'un enfant ) . Vois tu , j'ai arrêté de me faire payer pour lire la vie des autres , j'ai bien arrêté de le faire car c'est très Haram et je n'aimerai pas mourir ainsi . Je me suis repenti mais il m'arrive de voir souvent chez les gens , sans le vouloir et grâce a Allah mes conseils , sont toujours bons a appliquer . Veux tu les entendre ?

Même s'il faisait froid , j'avais plus froid que d'habitude . Très angoissée je lui répondis avec une voix comme cassée :

-Je vous écoute .

SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant