Oulimata ...
Je n'arrête pas de danser de gauche a droite , de rire , de crier et de chanter dans mon appart . JE VAIS ME MARIER AVEC ALI ! C'est trop beau pour être vrai , je m'attends a ce que quelque chose de mauvais se passe .
Quand il me m'a dit , dans son bureau la dernière fois j'ai pleuré là-bas et sa le faisait rire , ce fou !Il m'a forcé a aller chez moi a la médina et tout régler avant que ses parents ne viennent .
Aujourd'hui , ma bonne humeur diminue . Je vais réessayer de me faire accepter chez moi . Nancy m'accompagne , je ne peux plus me passer d'elle .
-Calme toi , sa ira , dit-elle me pressant la main .
On entre dans ce taudis , qui m'a servi autre fois de maison . Je ne peux m'empêcher de penser a ma mère , quand je revenais du lycée j'allais l'embrasser mais ...elle me disait d'arrêter de faire la " toubab " .
Dans la cour , je reconnu mes tantes : les deux autres femmes de mon père et sa sœur , ses autres sœurs sont dans leur région . Elles ont vieillis et la pauvreté se sentait déjà . Quand elles lèvent les yeux vers Nancy et moi l'une d'entre elle nous demande :
-Khalei you bakh yi kolenn di sett ? ( jeune fille , qui cherchez vous ? )
Je tremblais , je devais leur dire que c'était moi : Oulimata .
-Tanta , mann leu , Oulimata ( Tata , c'est moi , Oulimata . )
Toutes les trois écarquillent les yeux et me scrutent de haut en bas . Ma Badienn ( sœur de mon père ) qui n'a jamais était méchante avec moi commence a pleurer pendant que mes belles mères me lançaient des regards jaloux et méprisants . Ma Badienn vient me serrer dans ses bras , et on pleurait ensemble .
-Ay mann Oulimata ! Oulimata yagui doundou ! Eyway ! ( Tu es en vie ) Pleure t-elle .
-Tata ...pardonnez moi ...tu m'avais manquée .
Elle me regarde avec beaucoup d'amour , me touche le visage et les bras :
-Tu es riche , belle , et...pudique , alors que c'est de toi qu'on disait du mal regarde maintenant comme tu a réussi dans ta vie .
Je souris :
-Grâce a Dieu et je suis revenu pour vous .
Ma tante me dit d'aller saluer mes belles mères . En attendant , elle mettait Nancy a l'aise. Je m'en fou complètement de ces femmes , ces deux là , étaient très heureuses quand je suis tombée enceinte et qu'on m'a foutue dehors . Elles faisaient souffrir ma mère et mes frères et sœurs . Je leurs tend rapidement la main et sans un mot j'entre dans le salon avec Nancy et Badienn derrière moi .
Je ne trouve cependant , pas une trace de mes frères . Il était midi , ils devaient être a leurs activités . Mon vieux père est assis , les yeux toujours plissés et visés vers ce machin qui représentait la Télévision dans cette maison . Je marchais en larmes vers mon papa .
Il l'observe longtemps avant de dire a ma tante :
-Magui naaakh wayé faté woumeu samey dom , Oulimata ? ( je perds la tête mais je n'oublie pas mes enfants , Oulimata ? )
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Secrets
General Fiction<< Je n'aurais jamais cru que tu pourrais être mon bras droit , mon conducteur pour le paradis , ma lumière . Après tout ce qui s'est passé tu a essayé de croire en ma réussite ... >> ... Quand durant toute une vie on a gardé des choses...