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Oulimata ...

-Voila c'est a cause de lui que je ne peux même plus voir les autres hommes même si je les regarde , finis-je en riant .

Cheikh me suivait durant mon long monologue a lui expliqué qui était Ali pour moi et il a vite compris .
On était sorti diner ensemble . Un dîner qu'il m'avait proposé depuis une semaine après ma dispute avec Ali . J'ai arrêté les cours chez Seyda , je suis restée trois jours en mode " déprime " et c'est maintenant que je décide de revivre ou ...survivre car je n'ai jamais eu autant de mal a me séparer d'une personne , c'est incompréhensible , même pour ma famille je ne ressentais pas ceci . Ali a dû m'ensorceler .

-J'espère que tu changera d'avis , dit-il en goûtant son dessert .

-Et toi ...parle moi de toi .

Non , je pense que c'est Cheikh qui m'avait ensorcelé d'un coup car ce soir mes yeux le voyait autrement : un homme charmant , plaisant , instruit et très posé .

-Je vis en France . Je suis ici juste pour rendre visite a ma famille , je comptais rentrer plus tôt mais ...tu me retiens ici , termine Cheikh avec un clin d'œil qui m'arrache un rire .

Il est réellement comique !

-Je suis avocat en France , a Lyon . J'ai grandi là-bas , seul et je te rassure je ne suis pas mariée . Je pratique bien ma religion , c'est même évident sinon je ne serais pas attiré par une femme comme toi .

-Ah ! Tu finis toujours tes phrases avec un modèle de drague , bien .

Il sourit :

-Tout pour te conquérir . Je pensais que les coups de foudre n'existaient pas , mais là ...la foudre m'a complètement démolie .

Je ne peux m'empêcher de me pincer les joues pour éviter de rire .

-Tu es un vrai poète ; Je dis en le fixant .

-Ah bon ?

-Oui , tes mots sont poétiques .

-J'aimais bien les romantiques de Hugo , peut-être que j'aurais dû étudier l'art de la poésie ! Dit-il comme la haute bourgeoisie.

On ne pu s'empêcher de rire encore . Décidément , Cheikh me fait du bien .

Il portait une bague en argent avec une grosse pierre toute noire , très étrange.

-Jolie bague , soulignais-je .

Son visage change rapidement d'expression ( devenu trop sérieux ) et c'est comme s'il ne voulait pas que je remarque cela car il cache sa main en bas de la table .

-Merci , raille Cheikh sèchement .

Je fronce les sourcils :

-Tu me la prête ? Je veux la voir de près .

-Oulimata...c'est un grand travail d'enlever cette bague tu sais . Je risque de me blesser je la porte depuis très longtemps , excuse moi .

-C'est ta bague chétif .

Il sourit :

-Tu es folle ....bref , rentrons . Il est déjà vingt trois heures .

Secrets avec " la bague " , je retiens .

On se lève pour sortir , il marchait devant et moi comme je prenais tout mon temps avec ma robe j'étais toujours derrière .
Je passe devant une table , une longue table du restaurant où se tenait pratiquement des hommes ressemblants a des hommes d'affaires . J'y remarque un très beau visage ....mais....c'est ....Ali ...
Mon coeur rate un battement a cet instant et je ne savais pas si je marchais toujours ou si je m'étais arrêtée devant lui et c'est comme si on l'avait averti car il posa ses yeux extraordinaire sur moi mais rapidement il continu de parler aux gens de la table . Il m'avait bien vu et reconnu mais Ali ignore bien les gens . J'ai l'impression qu'il m'a multiplié par zéro . Je pense que je faisais un malaise . Je décide de presser un peu le pas vers un Cheikh qui semblait fatigué depuis l'évocation de sa bague quand j'entends une voix aigu me crier :

SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant