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J'ouvre doucement les yeux et comtemple le ciel gris qui verse de doux flocons de neige sur ma peau.

Je ne ressens plus rien.

Je suis morte?

- Qu'est ce que tu fais? m'interpelle soudain une voix d'enfant.

Un jeune garçon âgé d'environ 4 ans se penche pour observer mon visage.

- Je meurs...chuchotais-je les yeux mi-clos.

- Pourquoi?

Je ne réponds rien mon visage inondé de larmes de tristesse.

- C'est mal de mourir? demande t il de son visage angélique.

Cette question me fais légèrement sourire.

- Je sais pas... Je m'en fous. soufflais je.

- Est ce que quand tu vas mourir tu viendras me voir?

- Pourquoi je ferai ça?

- Parce que je ne veux pas que tu me quittes. Tu vas me manquer à moi.

- Tu m'oublieras sûrement.

- Tu ne m'aimes pas ?

- Bien sûr que si je t'aime...

- Tu mens. Pourquoi tu me quittes si tu m'aimes alors?

- Je n'ai pas le choix.

- Il paraît qu'on a toujours le choix.

J'ouvre une nouvelle fois les yeux, les joues baignées de larmes.

-J'ai besoin de ton amour avant que je ne tombe... chuchote quelqu'un.

L'enfant avait disparu.

Il fait encore nuit.

Combien de temps suis je restée ici?

Ma tête est lourde.

- Yoongi...

Je ne peux pas les abandonner comme ça.

C'est lâche.

Je prends appui sur un bras et passe mon autre main entre mon coeur et la terre.

Je suis toute sale et collante.

Tant pis. Je vais me lever.

Je ne veux pas avoir le choix de mourir.

Et aujourd'hui je survivrai. Dans la nuit obscure cette fois sans aucune lune ni étoiles pour m'éclairer je me lève tremblante tel un enfant apprenant à marcher.

Tu peux le faire.

Je suis enfin debout et m'aggrippe à un tronc d'arbre pour garder mon équilibre.

Un vertige me fais tourner la tête et quelque chose de mou s'écrase sous mon pied nu scarifié.

Je m'agenouille et à tâtons touche la chose puis la prend.

C'est une pomme.

En cherchant un peu plus loin de ma main j'en trouve une autre et croque dedans ce qui me fis un bien fou.

Un pommier.

Après en avoir mangé plusieurs je me sentais déjà un peu mieux malgré le fait que j'avais un bras paralysé.

Et puis...au loin... j'aperçois un globe de lumière.

Et qui dit globe de lumière dit...Ville.

Une onde d'espoir me traverse l'esprit.

Je vais enfin pouvoir rentrer!

Je cours sur la route sombre. Boittante. Grelottante. Prise parfois de vertige mais ça y est les chemins se faisaient de plus en plus familier et je pouvais enfin rentrer à l'immeuble.

Mon espoir se fit plus grand lorsque je reconnu le KFC au coin de la rue de la Bighit...

Personne dans la rue.

J'y suis presque encore un effort.

Même si j'avais un peu mangé, les vertiges revenaient et j'avais l'impression d'être dans un bateau en pleine tempête.

C'est horrible.

Mais je vais y arriver.

Je vais le faire.

À suivre....

SpringdayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant