Un jour peut-être

Lost

Point de vue d'Adam

Perdu dans l'infinité de mes pensées je me trouve. Tel un mort dans le tunnel. Ceci dit aucune clarté m'anime au contraire, l'obscurité règne en maîtresse ici. Je suis seul, je l'ai toujours été de toute manière. Seul avec pour colocataires ma solitude, mes peurs, ainsi que ma lâcheté. Je ne suis pas celui que je pensais être ni celui que j'aurai aimé être. Un jeune homme brisé, vide. Mes yeux sont dans l'incapacité de voir à travers la magnificence du monde. Perdu, seul au milieu de cette forêt de maux. J'aimerai pouvoir retrouver mon chemin au plus vite. Cette noirceur que je tente tant bien que mal de ne pas laisser croître m'envahit petit à petit.
Un jour peut-être que je parviendrai à faire disparaître mon mal-être constant.
Si j'avais pu un j'aurais changé tant de choses. Si j'avais eu cette force de me dépêtre de toutes ces voix qui me hurlent dessus, qui, font de moi celui que je suis. Me brulent au plus profond de moi, me transpercent de part en part.
A l'étroit je me sens, cette vie ne m'appartient pas. Tel un funambule je marche sur un fil, celui de ma vie. Esseulé je suis. Cette fille dans la pièce à côté est tout ce dont je voulais éviter. Je savais que cela était une mauvaise idée, encore une fois je ne me suis pas écouté. Le fier j'ai fait, j'en porte aujourd'hui l'entière responsabilité.
J'ai su, dès que je l'ai vu. Elle est différente des précédentes. Quel sort lui est réservé ? Je l'ignore moi-même.
J'aimerai croire qu'elle sera à nouveau libre, mais sa vie est éphémère comme celle du papillon. Peut-être pourra-t-elle demain. Je divague, son sort ne devrait pas m'importer... Et pourtant, mais que diraient mes frères s'ils savaient.
En pensant à eux, je m'aperçois que, je ne me suis jamais senti à ma place dans cette fratrie. Tout nous sépare, les non dits nous éloignent peu à peu, tel le vent qui ne parviendrait plus bà porter une voix. Meurtri ? Nous le sommes tous du moins je pense... c'est alors que j'entends un cris strident dans la pièce, je me précipite dans sa chambre et, je la vois recroquevillée au sol. Mon frère la dominant de toute sa hauteur. Elles tremble de tout son corps et, je peux sentir la peur qui émane d'elle.
Une colère soudaine m'envahit, malgré cela je reste tétanisé incapable de faire le moindre pas dans leur direction. Elle a besoin de mon aide et je ne suis pas fichu de faire un pas dans sa direction . Je me sens plus pitoyable que jamais. Cette situation me semble bien trop familière ... Déjà, autrefois je m'étais retrouvé dans ce genre de situation et, j'avais été incapable de faire quoique ce soit. J'en ai payé le prix fort. Aucune rédemption ne me sera accordée. Comment, puis-je aller au paradis un jour avec ce que j'ai fait, ou plutôt j'ai pas fait. Mon âme est damnée... J'arrive enfin à reprendre possession de mon corps je me précipite sur mon frère et lui assène un coup de pied magistral dans le dos.

( coucou mes lardons ! Je vais poster aujourd'hui la suite (fin prête) tant attendue ceci dit j'ai une question à vous poser. Est-ce que souhaiteriez-vous que l'histoire continue sur des faits dits normaux ou bien qu'il y ait une part de surnaturel dedans ? Je me tâte d'où ma question. Et, comme vous êtes lecteurs mais également acteurs, je trouve cela légitime de vous le demander. Dites-moi en commentaire -> surnaturel ou naturel. Je prendrai ma décision en fonction du nombre. Vive la démocratie 😊 bisous et à très vite !)

Il encaisse le coup et, bouge à peine, je m'y attendais quelque peu. Il a un mental d'acier, et est très résistant aux coups. J'ai toujours été jugé comme étant le plus "faible" des cinq parce que généralement je suis plutôt passif, et je règle mes soucis autrement que par la violence tant que je peux l'éviter. Ça ne signifie pas pour autant que je le suis. Il se retourne et avant même que je puisse parer le coup, je me prends un direct dans la mâchoire, je cille à peine, ceci dit, je le sens passer. Je me jette alors sur lui, la violence de mon geste nous emporte et nous tombons à terre, je me retrouve sur lui, à le rouer de coups. Alors que je vais pour me relever il me fait basculer et à son tour me roue de coup, j'ai du mal à parer ses attaques, et je sens le sang qui coule de mon nez. Je suis petit à petit plus qu'une poupée de chiffon pour mon frère, je sombre tout doucement dans l'inconscience lorsque Amanda pousse un cri strident. Mon frère cesse son geste se lève et va vers elle.