Chapitre 3.

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7:00, Moi ouvrit les yeux, se leva et s'habilla. Encore une journée à faire semblant.

Ses parents étaient rentrés tard hier soir. Vu la tête de sa mère, le diner avait dût être vraiment passionnant. Quand elle descendit les escaliers, Moi les entendit se disputer. Elle se racla la gorge pour les avertir qu'elle arrivait. Pour leur faire comprendre qu'elle n'avait pas envie de voir ses parents se crier dessus. Alors, ils s'arrêtèrent immédiatement. Sa mère lui sourit, un sourire artificiel qui ne faisait pas briller ses yeux. Elle lui servit son petit déjeuner, signe que la situation était grave et partie s'assoir dans un fauteuil, avec un bouquin. Personne ne parla pendant le petit déjeuner de Moi. Elle débarrassa la table, se brossa les dents et sans un mot, elle sortit.

Dehors, elle respirât un grand coup et se dirigea vers le lycée.Alors qu'elle arrivait au passage piéton, une voiture noire s'arrêta devant elle. La vitre descendit. Moi ne s'en occupa pas et continua son chemin. Elle entendit la voiture démarrer derrière elle et elle devina qu'elle la suivait. Moi accélérât la pas et pris une petite rue où la voiture ne pourrais pas la suivre. Bientôt elle vit le lycée juste devant. Moi respira à nouveau. Son père l'avait prévenue qu'elle ne devait pas rester seule trop longtemps, surtout quand elle était dehors car les rebelles pourrait l'enlever.

Enfin les cours était finis ! On était vendredi, donc Moi avait deux jours libres devant elle et pas de devoirs. Ce n'était certes pas grand chose mais ça la rendait heureuse. Alors qu'elle se dirigeait vers Jules et ses amis, elle les vit qui s'approchaient d'une jeune femme surement de classe 0. C'était bizarre, Jules ne les approchait jamais, celons lui ils étaient pleins de maladies contagieuses. Alors pourquoi allait t-il voir cette femme ? 

Intriguée, Moi s'avançât. Jules et ses amis s'arrêtèrent devant la femme et l'encerclèrent. Cette dernière leva les yeux et ouvrit la bouche, surement pour les implorer. Elle n'en eu pas le temps. Jules lui envoya son pied dans la tête. Sous le choc, la femme s'effondra. Du sang coulait de son nez. Les jeunes gens riaient et chacun leur tour frappaient la pauvre femme au ventre. Jules les encourageait et lui aussi riait. La femme avait le visage en sang et se tenait le ventre en gémissant. Jules l'attrapa par le col de son tee-shirt et la lança contre le mur. Un craquement se fit entendre et la pauvre hurla en se tenant la cheville. Alors, son tortionnaire leva le pied pour la lui écraser. Moi était horrifiée. Pourquoi s'en prenaient-ils à cette pauvre femme ? Elle n'avait rien demandé. A ce moment Moi était hors d'elle. Elle se précipita entre la bonne femme et Jules et fit rempart de son corps. Tous la regardaient bouche bées. Jules la regardait férocement, elle avait osé s'interposer entre lui et la Fleas. Il regarda Moi.

- Oui ? Que ce passe t-il Moi ?

- Arrête. Elle ne t'as rien fait.

- Mais si Moi. Elle m'a regardé.

Ils se tourna vers ses amis qui approuvèrent. Moi était hors d'elle.

- Ce n'est pas une raison ! Fout lui la paix !!

- Pardon ? Moi tu prends la défense d'une pauvre.

C'en était trop pour elle. Alors elle cria à Jules ce qu'elle cachait depuis trop longtemps.

- Ce n'est pas parce qu'elle est pauvre qu'elle n'est pas humaine ! Elle est comme toi, comme moi et comme vous tous ! Elle à simplement un sang différent du notre et ce n'est pas une raison pour la considérer comme un animal ! Elle ressent des émotions.  Vous devriez tous prendre exemple sur elle !! Vous vous plaignez tout le temps sur tout ! Vos parents, votre vie, sur tout !! Mais eux, ils ne se plaignent pas alors que leur vie est mille fois pire que la votre ! Vous ne leur arrivez pas à la cheville !! Tu sais quoi Jules ? Tu es pitoyable. Tu me dégoute.

Sa colère évacuée, Moi releva la femme et l'aida à marcher en la soutenant par la taille. Derrière elles, elle entendait les insultes des lycéens mais Moi s'en fichait. Elle ne comprenait pas leur réaction. Ainsi, elles s'éloignèrent du lycée et allèrent chez Moi. Là, elle installa la femme sur le canapé et monta chercher la trousse à pharmacie. Quand elle redescendit, la blessée l'attendait sagement sur le canapé. Elle s'agenouilla à coté d'elle, essuya le sang sur son visage, lui fit une attelle pour sa cheville et appliqua un baume réparateur sur les bleus qui commençaient à se former sur le corps de sa patiente. Une fois sa besogne finie, elle alla se laver les mains et apporta un oreiller et une couverture à la blessé. Enfin, cette dernière la regarda.

- Vous avez pris ma défense, murmura t-elle, vous m'avez soignée.

Moi regarda la femme. Dans ses yeux, elle pouvait lire un mélange d'émotions tellement forte que Moi en eut les larmes aux yeux. Ils exprimaient de la reconnaissance, de l'incompréhension aussi et une pointe de colère contre ceux qui l'avait frappée. Il y avait de la fatigue, de la douleur et beaucoup de bienveillance. Jamais Moi n'avait vu des yeux capable d'exprimer autant d'émotions à la fois.

- Oui.

- Mais vous êtes une...une classe 3 ?

- Oui. Mais nous ne sommes pas tous d'accord avec le système.

Ces mots étaient sortis tout seuls. Mais à peine les eut-elle prononcés que Moi se rendit compte que c'était exactement ça. Elle n'était pas d'accord avec le système. Elle voulait dénoncer cette injustice de classe. Elle voulait se rebeller.




MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant