Épilogue

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La voiture se gara devant le grand portail en fer forgé. Un homme descendit et ouvrit le coffre. Il en sortit un fauteuil roulant qu'il déplia, puis il ouvrit la porte arrière et aida une jeune femme à sortir et à s'installer dedans. Elle remercia l'homme d'un mouvement de la tête et elle s'avança dans le cimetière. Elle serpenta entre les tombe jusqu'à arriver à une stèle. Enfin elle s'arrêta et elle déposa la rose qu'elle tenait dans ses mains. Une rose blanche comme la neige. Une larme perla au coin de ses yeux. Elle s'écrasa sur le sol et la femme secoua la tête comme pour chasser le chagrin qui la gagnait. 

" La vie va mieux tu sais. C'est grâce à toi. Personne ne t'a oublié. Les gens changent, les différences de sang, tout le monde s'en fiche maintenant. Tout le monde habite au même endroit, tous ont un travail, de l'argent et les enfants vont tous à l'école. Ce n'est pas encore le pays qu'on espérait mais on y arrivera bientôt, promis. Je vais voir Théo parfois. On se parle comme avant, lui dans dans sa cellule et moi derrière une vitre. Il ne regrette qu'une chose. Ta mort. Il avait fini par t'apprécier. Il vieillira là bas et moi je suis libre alors que j'ai tué tellement de monde. Tous ces soldats morts sous mes balles. Tout ça pour apaiser ma rage. C'est horrible, ça me hante. Mais Igor est là, lui. Il m'aide pour tout. Même pour faire mes lacets.
Voilà 3 ans que le Gouvernement est tombé et que notre utopie a pris vie. J'aimerais que tu sois là pour le voir. Tu me manques tellement. Je voulais aussi te remercier. Merci de m'avoir ouvert les yeux et d'avoir fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Merci pour tout Xavier. "

MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant