" Les mains sur la tête !! Lâchez vos armes !! "
Moi vit à la tête de Xavier que tout ça n'était pas prévu. Ils n'auraient pas dût détecter l'intrusion avant au moins 30 minutes. Ils n'aurait jamais pût se rassembler, leurs radios avaient était coupées. C'était impossible.
Les soldats pointaient leurs armes sur eux en leurs hurlant de ne pas bouger. A leurs têtes, Moi reconnut le Ministre de la Sécurité. Il était exactement comme dans ses souvenirs. Grand, les joues creuses et de grandes cernes sous les yeux, ils dégageait une sorte de sentiment de peur et d'insécurité. Un comble pour lui dont c'était le métier. Il les fixaient de ses petits yeux trop rapprochés en fronçant ses horribles sourcils trop garnis. Un rictus méprisant barrait son visage et son maigre corps flottait dans un costume bien trop grand pour lui. Pourtant il y avait dans ses yeux une lueur folle de satisfaction. Il s'approcha de Xavier qui, comme ses deux compagnons s'était agenouillée et avait posé son arme à terre. Il la regarda attentivement, scrutant chaque partie de son visage. Il se baissa à sa hauteur et la fixa droit dans les yeux. Il sourit et se redressa. Il s'éloigna de deux pas et frappa Xavier à la tête avec son genou. Cette dernière s'écroula sur le sol, les larmes aux yeux et le visage en sang. Le Ministre sourit, triomphant et s'approcha de Moi.
" Je t'avais prévenue, lui murmura t-il à l'oreille, ta condition ne te sauveras pas. "
Sur ces sinistres paroles, il fit signe aux soldats de les emmener. Ils attrapèrent les rebelles et les tirèrent tout en suivant leur chef. Moi ruminait. Elle n'avait pas peur, elle n'était pas triste, elle était en colère. Car elle compris comment tout ça avait pût autant mal tourner. Les informations, le plans et les codes avaient étaient donnés à tout les rebelles. Tous sans exception. Il suffisait d'une fuite pour tout détruire, elle en était sur. Il y avait une taupe chez les rebelles. Quelqu'un qui transmettait toutes les infos au gouvernement. Et à cause de cette personne, la révolte allait être anéantie.
Après multiples détours, les soldats les poussèrent dans une salle octogonale, dont le plafond était en verre. La salle du conseil. Le Ministre de la Sécurité les attendait, assis dans un fauteuil rouge près d'une cheminée. Moi avait tellement envie qu'il tombe dedans et brûle entièrement. Elle voulait l'entendre hurler de douleur et qu'il regrette. Qu'il regrette le choix qu'il avait fait. Qu'il regrette d'avoir participé à anéantir toutes ces vies. Mais elle n'était pas comme lui, elle ne tuait pas pour le plaisir. Bien au contraire elle se battait contre ça. Alors docile, elle se plaça face à lui et le regarda droit dans les yeux en mettant toute la rage qu'elle pouvait dans un simple regard. Cela amusa le Ministre qui se servit un verre de rhum.
" Alors vous voilà, les commandants de cette pathétique petite rébellion.
- Moi n'a rien à voir là-dedans, répliqua calmement Xavier, elle a était entrainée contre son gré dans cette histoire.
- Ha bon ? sourit-il, pourtant ce n'est pas ce que l'on m'a dit.
- Votre source c'est trompée.
Le Ministre éclata d'un rire sans joie, qui s'arrêta aussi vite qu'il avait commençait. Il se resservit un verre et trempa ses lèvres dedans.
- Qui donc aurait osé me mentir ?
- Renvoyez la chez ses parents, tout est de notre faute. Elle n'a pas sa part de responsabilité. Ce n'est pas une rebelle.
Moi eut l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre. Elle n'avait pas à la protéger, et surtout pas comme ça !
- C'est faux !! Je suis une rebelle à part entière et j'en suis honorée ! s'exclama t-elle
- Bien, très bien, répliqua l'air de beaucoup s'amuser le Ministre, j'ai donc vos aveux Miss Bloom.
Xavier soupira. Elle avait fait cela pour la protéger et cette idiote était tombée dans le piège du Ministre. Mais elle dut reconnaitre que affirmer devant lui son appartenance au groupe était un magnifique gage de son implication pour la cause.
Le Ministre se leva et se dirigea vers un des soldats. Il lui prit son arme et la pointa sur Moi.
- Alors dites moi Miss Bloom, quelles sont vos...motivations ?
- Mes motivations ?
- Pour avoir rejoins ce groupe de fanatiques.
- Et bien ... avant j'étais comme vous. Je me croyais supérieur et seule ma petite personne comptait. Mais après, j'ai ouvert les yeux sur toutes ces injustices qui nous entourent. Vous trouvez normal de vivre dans le luxe alors que d'autres, derrière votre porte, crèvent de faim. Ils vous supplient de les aider, de leur tendre la main mais vous, vous les repoussaient. Vous êtes un monstre ! Moi j'ai ouvert les yeux et maintenant je veux changer tout ça. Je veux un monde juste et équitable, un monde où on ne classerait pas les gens. Un monde où tout le monde serrait égal à son voisin.
Le Ministre posa son verre et s'approcha d'elle.
- C'était très émouvant. N'importe quelle personne ayant un cœur ou même une conscience aurait surement changé d'avis mais je n'en ai pas désolé.
Il éclata de rire. Cet homme la dégoutait. C'était un monstre sans cœur. Moi détestait les personnes comme ça. Égoïstes, mauvaises et cruelles. Elles pourrissaient le monde. En rejoignant les rebelles Moi s'était dit qu'elle allait enfin pouvoir contrecarrer leurs plans. Mais aujourd'hui, alors que tout aurait pût changer elle se retrouvait face au pire de tous. Celui qui la surveillait depuis des années et qui depuis des années priait pour qu'elle se révolte. Et maintenant qu'elle pouvait enfin le lui dire il était en position de force et pouvait la tuer à tout moment. Alors elle ne dit rien, ravalant toutes les insultes qui attendait sagement dans se bouche. Elle ravala sa haine et se dit que si c'était son dernier jour elle avait intérêt à dire quelque chose d'intelligent. Mais elle ne trouva pas. Dans les situation où tu n'est pas en position de force, il vaut mieux se taire, lui répétait souvent sa mère. Et pour une fois elle lui obéit...enfin presque.
- Vous avez un agent infiltré n'est-ce pas ?
- En effet, sourit le Ministre.
Moi baissa la tête en réfléchissant. Qui cela pouvait-il bien être ? Surement quelqu'un qui ne se fait pas remarquer. Elle se repassa cette journée dans sa tête, essayant de voir qui était la taupe mais personne ne lui convenait.
- Et le mieux est qu'il est digne de confiance. Il est sans aucun doute le plus sensible à votre extermination. Vous lui avez fait confiance et tout les soirs, il me rapportait vos conversations et tout les plans. C'est le meilleur agent infiltré que l'on ai. N'est ce pas Théodore ?
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Moi
Science Fiction2 138. Un monde injuste. Une révolte d'oubliés. Une fille de riches. Un secret sur le point d'être révélé. Des larmes, du sang et des cendres. °• L'heure de la rébellion à sonné •°