Chapitre 4

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[Mia]

[Bonjour ma belle]

[Bonjour toi]

[Comment vas-tu ?]

[Merveilleusement bien !
C'est ma journée de repos aujourd'hui !]

[Ça te ferait envie un café ?]

[Oui, pourquoi pas.]

[Ne bouge pas ! J'arrive tout de suite]

D'une certaine manière, j'étais contente de le voir aujourd'hui. T-shirt blanc, jean noir et cheveux détachés. Ça ferait très bien l'affaire. Je mis mes clefs dans mon sac à main lorsque la sonnette retentis. Je ne répondis pas à l'interphone, je savais que c'était lui. Jamais personne ne venait me voir, ça ne pouvait être que lui. Je descendis donc mes escaliers à la hâte, et passa la lourde porte de mon immeuble. Il était devant la voiture de mon voisin de palier, debout avec son grand t-shirt noir et ses lunettes de soleil. Quand il me vit, il me lâcha un très joli sourire.

- Prêtes ? Me demanda-t-il.

Nous étions dans la rue et nous marchions en direction du petit café du coin. La ville était mouvementée ces temps-ci, l'afflux de touriste qui veut profiter du soleil ne cessait de grandir.

- Dis, tu ne travailles jamais ? Tu fais quoi de tes journées en ce moment ? Lui demandais-je.

- Je dois écrire des chansons pour mon prochain album. Mais je n'arrive pas à écrire.

- Et la chanson de la dernière fois ? Le questionnais-je.

- J'ai quelques chansons de côté plus personnelles, mais je ne pense pas qu'elles méritent leur place dans un album.

- Celle que j'ai entendue la première fois était vraiment très belle, elle dégageait beaucoup de sentiments, elle avait l'air vraiment profonde.

- Tu penses vraiment ce que tu dis ? Me demanda-t-il très sérieusement.

- Bien sûr ! De toute façon, si les chansons que tu écris te plaisent, tu dois les partager, ça ne sert à rien de mettre des chansons qui ne te correspondent pas sur ton album.

Il m'avait souri, m'avait attrapé la main et nous nous étions dirigés à l'intérieur du café. En vue du nombre de personnes présentes dans la salle nous avions décidés d'aller chez lui et de flemmarder un peu comme le ferait n'importe qui. J'avoue que le souvenir de l'endroit paisible autour de sa maison m'avait vraiment tenté. Sur le chemin, nous avions beaucoup parlé et rigolé. Nous pénétrions les derniers mètres de la plage avant d'apercevoir sa maison un peu plus loin. C'était étonnant que personne ne vienne l'embêter un peu plus souvent avec une vue pareille.

Le jean remonté sur les mollets, j'avais décidé de marcher, les pieds dans l'eau, pour une fois que je pouvais profiter de la plage. Il avait rigolé, prétextant que j'étais comme les enfants. Mais au final, il avait fini par me rejoindre tout sourire. Il avait même réussi à m'éclabousser, et nous étions partis dans une bataille d'eau digne d'une bataille navale.

Arrivé chez lui, nous étions trempés de la tête aux pieds. Le soleil commençait à se coucher et les couleurs orangers se reflétais sur l'eau et la baie vitrée de son salon. C'était magnifique. Ce n'est pas de la petite chambre de mon appartement que je pouvais avoir une telle vision.

Il m'avait proposé de regarder un film avec lui, nous nous étions donc installés dans le grand canapé marron qui trônait au centre de son salon. Nous avions fini par nous endormir devant. C'est ce que je supposais puisque je me suis réveillée dans ses bras, toujours dans le canapé et en retard pour le boulot. J'avais retiré ses bras de la façon la plus délicate possible et j'avais remis la couverture correctement sur lui avant de prendre la porte le plus silencieusement possible. Mon Dieu, j'allais encore me prendre un savon de la part de la cheffe.

[J'ai dû partir au travail.On se voit plus tard ?Passe une bonne journée]

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