Chapitre 12

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[Justin]

Le soleil, c'était lever sur mon chalet. La chaleur du matin était divine. Mia était partie tôt ce matin. Mon Dieu Mia. Cette femme ! J'étais carrément foutu, j'étais fou d'elle. En si peu de temps cette femme est entrée dans ma vie, comme ça, comme quand elle était entrée ici la première fois. Lorsque j'étais avec elle, j'étais moi-même, et en plus de ça, elle m'inspirait. Je n'avais jamais ressenti ça pour personne.

J'avais décidé de me faire un café. Tasse en main, j'étais debout face à ma baie vitrée, le sourire aux lèvres. Des bruits de pas résonnaient dans la cuisine.

- Et bah mon vieux, ça fait longtemps que je ne t'ai plus vu sourire comme ça. C'est elle qui te fait cet effet-là ? Me demanda Scooter taquin.

- Oui, je dois être fou.

- Fou d'elle, oui, explosa-t-il de rire.

- En parlant d'elle Scoot, il fallait que je te parle.

- Laisse-moi le temps de me faire un café et je suis tout à toi mon mignon.

Il avait dit ça en me tournant le dos. Il s'était redirigé vers la cuisine et c'était mis à faire couler du café. Cet homme, on ne le refera pas. Moi, je vous le dis ! J'étais en jogging Calvin Klein dans mon salon, Scooter était dans ma cuisine se faisant un café. J'adorais cette maison, alors pourquoi il m'avait fallu si longtemps pour y revenir. Je ne le savais pas moi-même, mais j'étais très heureux puisque j'y avais rencontré Mia. Ma belle pizzaiolo. Ma belle brune sauvage. Mon Dieu ce qu'elle était belle cette femme, je ne le dirais jamais assez. Je crois que je l'aime. Mais je fis vite interrompu par Scooter qui était revenu à mes côtés.

- Alors tu me disais ?

- J'ai quelques chansons à te faire écouter, elles sont différentes de d'habitude, je te l'accorde, mais je les aime beaucoup alors je voudrais ton avis dessus.

- Fais-moi écouter tout ça, exigea-t-il. Je ne savais pas que tu avais réussi à écrire à nouveau, à croire que cette fille t'inspire.

- Elle fait bien plus que m'inspirer.

J'avais sorti cette phrase en rigolant, si facilement. J'étais monté à l'étage chercher mon ordinateur. Mia m'avait convaincu de lui faire écouter mes compositions persos. Au fond, elle avait raison, si la musique sur mon album ne me plaisait pas et ne me représentait pas alors aucun intérêt de sortir un album. J'avais dévalé les escaliers à la hâte, je voulais vraiment qu'il les écoute, en plus depuis que j'étais avec Mia, j'avais réussi à écrire plusieurs chansons, il fallait aussi qu'il les écoute.

Nous nous étions installés dans le salon près de la baie vitrée. J'avoue que depuis Mia, c'était devenu mon endroit préférer. C'est là qu'elle m'a monté dessus pour la première fois. Oh mon Dieu cette première fois avec elle. Inoubliable.

Il écoutait silencieusement, les genoux plier et les mains jointes à sa bouche. Je dois avouer, son silence me rendait nerveux. Je lui avais passé une bonne dizaine de composition. Il n'avait rien dit. Il avait fini par relever les yeux vers moi, les mains toujours croisées devant sa bouche.

- C'est toi qui as fait ça ? Me demanda-t-il

- Oui, répondis-je peu sur de moi.

- Cet album va être le plus grand de toute ta carrière, s'exclama-t-il gaiement.

Je lâchai le sourire le plus sincère que j'avais eu depuis longtemps. Alors elle avait raison. Ma musique valait quelque chose. J'étais si heureux. Il fallait absolument que je lui dise. Je cherchais mon téléphone quand j'entendis Scooter m'appeler, téléphone dans la main gauche, télécommande dans la main droite, statique face à l'écran géant face à lui.

- Justin, on a un problème, m'annonça-t-il d'un air grave.

Les images me firent un choc. À gauche de l'écran une photo de Mia et moi en train de nous embrasser le matin où nous étions sortis pour le petit-déjeuner. À gauche une vidéo de la façade du restaurant avec un groupement de fans devant et Mia qui tombait au sol en plein milieu de la foule. J'avais vite retrouvé mon téléphone et avais constaté plusieurs appels manqués d'elle. Comment j'avais pu manquer de vigilance à ce point ? Elle devait être morte de peur. Et je n'avais même pas été là pour elle.

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