Chapitre 6

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[Mia]

Le soleil allait se coucher et nous arrivions à peine à la crique. J'adorais cet endroit, j'y venais souvent quand j'étais petite. Ça faisait un moment que je n'étais pas venu. C'était un endroit paradisiaque. L'eau était bleue, on pouvait voir les poissons à travers. Elle était entourée de roches et sur le côté droit, il y avait une fissure dans les roches, ce qui créait un passage, on pouvait trouver une sorte de cavité à l'intérieur. C'était magique. L'accès à cette crique était cependant complexe. C'est pour cette raison que peu de personnes y allaient.

Justin me tendit sa main et nous descendions tranquillement la falaise. Nous prenions notre temps. C'était comme ça entre nous depuis que nous nous connaissions un peu mieux. Mes pieds touchèrent le sable chaud. Quelle sensation divine.

- C'est beau ici, je ne connaissais pas, me dit-il.

- J'adore cet endroit.

Il m'avait souri et avait retiré son t-shirt. Je crois que ça m'avait troublé parce qu'il s'était mis à rire à gorge déployée. Je retirai mes vêtements également. Je n'avais pas prévu de me baigner ce matin en partant de chez lui en courant presque. J'allais donc me baigner en sous-vêtement.

Je me dirigeai doucement vers l'eau, le paysage était magnifique. Justin, lui, avait plongé la tête la première se fichant pas mal de la température de l'eau.

- La vache, elle est bonne princesse, s'exclama-t-il.

Je devais bien avouer que quand il m'appelait de cette manière ce n'est pas pareil que par message. Je plongeai la tête la première à mon tour pour cacher le fais que je rougissais sûrement. Nous nagions dans une eau remplie de poisson, par moment, on les frôlait presque. Je ne voyais plus Justin, il devait nager plus loin. Quelle stupeur quand je sentis des bras m'attraper dans l'eau, j'ai dû pousser un cri terriblement fort pour le faire rire à ce point.

- Bah alors, on a paniqué, se moqua-t-il.

- Ne refais plus jamais ça, j'ai eu la peur de ma vie !

Il se calma, me regarda dans les yeux. On a eu un moment de flottement avant qu'il ne m'attrape par la taille et enroule mes jambes autour de lui. Nous étions proches, très proches et il commença à bouger dans l'eau.

Il nous dirigea vers la grotte marine. J'étais camponnée à lui quand nous plongions dans l'obscurité de l'endroit. La lumière ne passait que par la fente de la falaise. De ce fait, elle réfléchissait sur l'eau et reflétait la couleur de l'eau sur les parois de la grotte. C'était magnifique. Il faisait noir, juste la lumière de l'eau sur les murs et le bruit des vagues qui roulent.

Nous ne rigolions plus. J'étais accrochée à lui, et il me tenait par les cuisses. Il ne souriait plus non plus. Nous tournions sur nous-même avec le courant des vagues que se déportaient. J'étais bien là, je profitais du moment, dans les bras de cet homme, affreusement beau et sincère.

Nos corps se collèrent un peu plus, nous nous fixions. J'avais une terrible envie de l'embrasser. Son regard passait de mes yeux à ma bouche. Et je crois bien que j'en faisais de même. Nous bougions encore dans l'eau, il nous rapprochait d'une paroi, il me semble. Cette hypothèse me fut confirmé lorsque je sentis la roche dans mon dos. Nos souffles étaient courts et nos corps se rapprochaient encore, dangereusement, fiévreusement.

Il se pencha vers moi, colla son front au mien. Il me semble qu'il essayait de se calmer, il avait fermé les yeux et respirait bruyamment. J'encerclai un peu plus fort mes bras autour de son cou. Il me rapprocha de lui puis il rouvrit les yeux, pas du tout calmé. J'avançai ma tête vers lui, lentement. Il compléta lui-même mon geste en posant sa bouche sur la mienne. Ce que je ressentais ? L'enivrement. Embrasser cet homme était si bon. Il me colla un peu plus au mur, rapprochant un peu plus nos bouches, rapprochant un peu plus nos corps. Nous nous séparions, reprenant notre souffle. Il me sourit et m'embrassa le cou à de multiples reprises.

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