Chapitre 8

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[Justin]

Je me réveillai par la sensation de vide et de fraîcheur sous mes doigts dans le lit. Je me redressai en sueur, d'un geste vif, brusquement. La couverture qui me couvrait tomba jusqu'à mes hanches dévoilant mon torse, nu.

Mes peurs, mes angoisses. Elles s'étaient apaisées lorsque j'ai aperçu Mia, debout face à la grande fenêtre vitrée qui accompagnais la coupe du toit, regardant le paysage qui s'offrait à nous. Elle était si belle, dans ma chemise froissée à moitié boutonnée, un café fumant au bord des lèvres entre les mains et les cheveux en pagailles. Cette vision d'elle à moitié nu devant tant de lumière était un régal pour les yeux. Je me redressai lentement. Elle me regardait du coin de l'œil. J'avais dû la surprendre en me redressant aussi vite. J'attrapai mon caleçon qui traînait encore au sol dû à nos ébats de la veille et l'enfila. Je marchai calmement jusqu'à elle, j'entourai mes bras autour de sa taille et lui embrassa le cou, sans pour autant la lâcher. Ce petit bout de femme était à moi a présent. Et j'en étais très heureux.

- Je t'ai fait un café si tu veux, je l'ai posé là-bas sur le bureau. Je ne savais pas trop où le mettre.

- Merci ma belle, c'est gentil, tu n'étais pas obligée, lui dis-je.

Elle se retourna lentement, posa sa tasse de café à moitié pleine sur la cheminée métallique juste à côté de nous. Elle encercla mon torse de ses bras et vint m'embrasser à pleine bouche. J'étais définitivement fan des matins comme celui-ci.

- Je peux utiliser ta douche ?

- Bien sûr, c'est la porte juste à côté.

Elle se détacha de moi, me volant un baiser au passage, et commença à se diriger vers la porte. Au moment où nos doigts allaient se détacher, je lui ai attrapé la main et l'ai tiré vers moi. Elle n'est pas la seule à pouvoir voler des bisous. Elle m'avait souri et était partie sous la douche. J'entendais l'eau couler et je l'entendais fredonner pendant que je buvais mon café. L'air qu'elle chantait ne me disait rien du tout, ce n'était pas une chanson existante. Le rythme me vint en tête. J'avais une mélodie. Je fonçai vers ma guitare posée à côté de mon bureau et sortis une partition. Je ne devais pas la perdre. C'est la première fois que quelque chose me venait depuis des mois.

Ça devait bien faire quinze minutes que j'écrivais sans relâche sur ma partition puisque je vis Mia revenir, vêtue de ma chemise entrouverte, les cheveux dégoulinant sur ses épaules. Une œuvre d'art cette femme.

Elle vint près de moi voir ce que je faisais. Elle m'embrassa et me félicita en voyant les ratures et l'encre noircir la page de ma partition. Elle savait que j'avais le syndrome de la page blanche avant même qu'on se rencontre. Je l'attrapai par les hanches et la fis s'asseoir sur moi.

- Ma belle, j'ai très envie de toi dans cette tenue.

J'avais mis ma tête dans son cou, elle sentait affreusement bon. Ce n'était pas de ma faute. J'adorais l'embrasser. Elle gesticula sur moi, ce qui ne manqua pas de m'exciter.

- Alors prends moi.

Elle m'avait murmuré cette phrase à l'oreille. Par tous les dieux, cette femme voulait ma mort. Elle se tourna un peu pour être face à moi, assise sur mes genoux, les bras autour de mon cou. Elle me regardait avec envie. Jamais une femme ne m'avait regardé de cette façon-là. J'aimais l'homme que je voyais dans ses yeux.

Elle me sourit malicieusement et commença à déboutonner la chemise qu'elle portait, sensuellement. Ses seins étaient un appel à la démence et à la tentation. J'attrapai l'un d'eux entre mes mains afin de le mettre dans ma bouche. Je le mordillais, le suçotais, l'embrassais. Sa tête tomba en avant, contre mon épaule. Elle se mouva sur moi, jouant avec mon érection maintenant bien présente. Elle avait le souffle court et moi aussi.

On ne prit pas la peine de se déshabiller. Elle avait légèrement baissé mon boxer et s'était empalée sur mon sexe. J'avais grogné tant le plaisir était brut. Elle avait basculé sa tête en arrière en gémissant de plaisir. Nous ne nous quittions pas des yeux. Affamé l'un de l'autre. Nous mouvions nos hanches ensembles, dans un geste fluide et régulier. Je passai ma main dans ses cheveux, voulais l'observer dans la jouissance.

Mon cœur battait vite. Je l'attirais à ma bouche, jouais avec ses lèvres. J'introduis ma langue en elle, elle était chaude et humide. J'aimais jouer avec sa bouche de cette manière. J'aimais qu'elle tremble entre mes mains.

Une de mes mains parcourut son corps de nouveau. Je lui arrachai sa culotte d'un geste vif. La tension était palpable. Je fis glisser une de mes mains jusqu'à nos sexes. Je voulais qu'elle vienne. Mon corps fondait de plaisir.

Ma gorge était serrée, ma respiration était presque inexistante à ce moment-là. Je grognai contre sa bouche. Elle pressait sa poitrine contre mon torse et accéléra le rythme de nos mouvements. Un petit cri lui échappa. Les seuls bruits présents dans la pièce étaient ceux de nos mouvements et de nos gémissements.

- Jouis pour moi.

Elle était à bout de souffle, en sueur et tremblante dans mes bras. Je jouais avec son clitoris tendu de désir. J'arrêtai tout mouvement, me donnais droit à des râles de mécontentement et de frustration. Je la soulevai assez pour retirer mon sexe, dure et chaud. Elle me regardait, confuse. Je la positionnai et la pénétrai plus fort. J'avais senti son sexe palpiter et se serrer autour du mien. Nous avions accéléré la cadence.

Je passais ma langue dans son cou, avide de son goût. À chaque coup de rein, j'allais plus loin et je grognais plus fort. À chaque coup de rein, elle hurlait mon nom. À chaque coup de rein, je voyais le nirvana, un peu plus proche.

Je la saisis par les fesses afin d'accompagner mon mouvement et d'aller toujours plus profondément en elle. L'orgasme fut brutal, comme la veille. Je jouis en elle, tremblante, chaude, et mouillée. Elle avait crié mon nom dans son dernier spasme.

Nous étions épuisés par l'effort. Nous sommes restés assis longtemps, immobile, mon sexe toujours en elle, palpitant de plaisir.

Ce fut la sonnerie de mon téléphone qui nous sortit de notre torpeur. Un message de Scooter.

[Salut Justin, comment tu vas ?
Je passe te voir dans l'après-midi,
je suis de passage en ville.
Il faut vraiment qu'on parle, alors
tu as intérêt à être là !]

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