CHAPITRE 4
ENQUETES
Pok pok pok pok pok......
On entendait des bruits de pas.
Pok pok pok pok pok pok.........
Des bruits de souliers frappant le sol goudronné.
Pok pok pok pok pok pok pok pok...........
Dans le silence de minuit, ces pas semblent assourdissants. La ville entière est endormie. Les lampadaires alignés au bord de la route émettent une lumière orangée. Ils se reflètent sur des souliers bien cirés. Cette nuit était froide mais néanmoins belle. Aucun nuage dans le ciel. On apercevait distinctement les étoiles et un magnifique croissant de lune. La route était déserte et l'individu s'avançait. A l'horizon, on remarquait de nombreuses bosses. On aurait dit des ralentisseurs qui se succédaient. Ils n'avaient pas l'air uniformément repartis. Plus l'individus avançait, plus le flou de la distance se dissipait. Ce silence était désormais inquiétant. Aucun vent ne soufflait, aucun criquet ne stridulait, aucun oiseau ne chantait et aucun hibou n'hululait. Tout était parfaitement calme. Presque comme si le temps et l'espace étaient tous deux figés et que le seul élément mobile était cet être humain. Ce pok-pok incessant continuait de résonner et on découvrait une nouvelle facette de la réalité. Les ralentisseurs n'en étaient pas. Il s'agissait de choses bien plus terrifiantes. C'était des corps, des corps humains. Des dépouilles gisant à même le sol.
Ces gens avaient été massacrés, mutilés et scarifiés. Leur sang abondant teintait le goudron d'un rouge écarlate. Il souleva sa jambe et regarda ses souliers d'un air dégoûté. Le sang avait tâché ses souliers. Il sorti un mouchoir de sa poche puis le nettoya de son mieux. On ne voyait pas son visage. Sa tenue ne trahissait aucune information. On devinait à peine qu'il s'agissait d'un homme. Le son de ses pas avaient changé. Le pok-pok devint plok-plok. Il pataugeait dans des flaques de sang. C'était un véritable carnage. Le sens de la vie paraissait futile. La vie elle même était tellement éphémère. Quand on meurt, tout ce qui reste, c'est de la chair, de la viande. Il continuait d'avancer en enjambant les cadavres. Ils étaient innombrables, on n'en voyait pas la fin. Quelque chose à sa gauche avait retenu son attention. Il tourna la tête. C'était un foulard rose. Il s'en approcha et une surprise l'attendait. Mme Mitchell y était allongée. Les yeux vitreux et les paupières ouvert, elle était inerte.
-HAAAAAHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!
Steph cria de toutes se forces. Il se réveilla. Il rêvait. Il serrait très fort dans sa main la barre de son lit qui devait l'empêcher de tomber. Il haletait comme s'il avait couru un marathon. Il avait fait un cauchemar des plus horribles. Il en avait des nausées. Il prit déjà quelques secondes pour respirer quand sa mère passa la porte. Il avait crié tellement fort qu'il l'avait réveillée. Elle s'était empressée de venir vérifier ce qui se passait. Elle le vit dans son regard, il était terrifié. Elle prit sa main et le rassura, le réconforta. Steph était heureux de la voir saine et sauve. Son rêve était très réaliste, on s'y croyait vraiment. Il se laissa faire et parla un peu avec sa mère. Elle ne lui demanda pas l'objet de son cauchemar, de peur de susciter de nouveau son effroi. Lui non plus n'en parla pas, il voulait vite oublier ce qu'il avait cru voir. Quelques minutes plus tard, Steph avait retrouver sa pleine lucidité. Mme Mitchell lui souhaita une bonne nuit et repartit se coucher. Elle devait travailler durant toute la journée qui s'annonçait. Chaque minute de sommeil lui était précieuse. Steph lui, ne pouvait plus se rendormir. C'était un grand garçon, il savait qu'il n'avait rien à craindre en se rendormant. Mais il n'avait simplement plus sommeil. Il avait l'impression d'avoir fait du sport. Il ne pouvait plus se recoucher et il était trois heures du matin. Il avait des cours dans quelques heures.
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DAMN DNA Tome 1
ParanormalUn adolescent voit sa vie chamboulée du jour au lendemain quand il reçoit un anneau mystérieux. Son quotidien d'écolier est désormais tiraillé entre réflexions, déductions, fantaisie, amour et amitié . Cette histoire se termine mal... Elle se ter...