Ce matin, malgré la fatigue, je me suis levée plus tôt, pour ne pas me laisser surprendre par le temps. Cela fait plus d’une semaine que les cours ont repris et mes habitudes n’ont toujours pas changés. Je suis allée sur la colline et j’ai assisté à un nouveau réveil de la ville. Mon attention c’est porté sur la maison des ressens voisins. Une des pièces de la maison était allumée. Les fenêtres se sont ouvertes et j’ai pu apercevoir une silhouette. Mais je n’ai pu déterminer si c’était une femme ou un homme, jeune ou âgé. La silhouette est restée un long moment penché à sa fenêtre. Peut-être pour contempler le lever du jour. Je ne suis pas très sûr mais j’ai eu l’impression qu’elle regarder dans ma direction. C’est peut être complément absurde mais j’avais la ferme conviction qu’elle me fixait. D’un côté pas tellement si je pouvais l’apercevoir pourquoi ne serai-se pas son cas ? Avait-elle les mêmes rituels tous les matins. Ouvrir ces fenêtres et se poster sur celles-ci afin de contempler le jour se levant ? Je pense que j’espère secrètement qu’un jour quelqu’un comprendra pourquoi je viens sur cette colline tous les matins et quelque fois le soir et ressentira la même chose que moi quand il y sera.
Je me suis levée pour redescendre de la colline, mais avant j’ai pris soin de graver une énième barre sur l’écorce de l’arbre qui se trouve au sommet de celle-ci. Je fais cette marque tous les matins depuis que je m’y suis refugié le jour de la disparition ou plutôt de la fuite de ma mère. J’ai donc descendu la colline pour rejoindre ma maison. En entrant, je vis mon père dans la cuisine. Il m’attendait pour prendre son petit déjeuner. J’ai pris place autour de la table et on a pu commencer à manger. Mon père me fixait d’un air interrogateur.
- Qu’est-ce qu’il y a ? lui demandais-je.
- Ou étais-tu passée ?
Il avait l’air inquiet. Il avait dû avoir peur en ne me voyant pas dans ma chambre à son réveil.
- Je suis monté sur la colline, comme tous les matins. Il me fixait toujours aussi durement. Pourquoi ? il y a problème ?
- Non, c’est juste que je ne comprends pas ce besoin répressif que tu as de t’échapper tous les matins pour grimper sur cette colline.
- Tu ne comprendrais pas. C’est trop personnel. Accepte le juste sans comprendre les raisons qui me pousse à le faire.
Je savais que ça ne lui suffisais pas, cette explication et qu’il allait me demander des comptes. Mais je n’avais pas tellement envie d’aborder le sujet ce matin, enfin pas que ce matin à chaque fois qu’il essaye d’en parler. Alors je me suis lever un peu sèchement et je lui ai souhaité une bonne journée avant de claquer la porte.
Quand je suis sorti, j’ai respiré profondément. C’est toujours aussi difficile pour moi, d’avoir une conversation normale avec une personne. Même si c’est mon père et qu’il s’inquiète énormément pour moi, je n’arrive pas à me confier, comme ferai une fille envers son père. C’est une véritable torture pour lui de me voire comme ça aussi renfermer. Il s’est que j’en souffre beaucoup, tous comme je sais qu’il en souffre. En repensant a tous ce qu’on a traversé, tous se qu’on a enduré chacun de notre côté, durant ces dernière années, je sais qu’il se sent coupable de s’en être remis et de ne pas savoir comment m’aider à surmonter cette épreuve.
Soudain je sentis, mais yeux me brulés, et devenir tous humide. Je les ai faits cligner aussitôt et une goutte d’eau en est sortie délicatement. Elle dévalait ma joue lentement quand une autre est apparu sur l’autre joue puis toutes une colonie a suivi le rythme. Ces larmes étaient brulante de souffrance et à force ma vue se troublait. Plus moyen de les arrêtées, j’avais beau les essuyer, elles revenaient toujours aussi nombreuses. Je me suis donc mis à marcher en direction du lycée, plus j’avançais plus elles étaient douloureuses. Je me suis alors assise sur un petit muret qui longeait le trottoir, et je me suis arrêté d’essayer de stopper ces larmes. Pour qu’elles ne coulent plus je devais lâcher prise, donc les laisser s’échapper de mes yeux jusqu’à ce qu’elles ne ressentent plus le besoin d’en sortir. Au bout de 5 min, je finis par sécher mon visage et repris ma marche en direction du lycée. Je me moquais pas mal de ce que les gens penseront en me verrant avec les yeux bouffis et rouges. Faut-il déjà qu’ils me remarquent pour après se souciaient de ce qui m’arrive.
Comme je l’avais prédit, en arrivant personne ne remarqua ma présence et avait encore moins soupçonné le flux de larmes qui venaient de s’échoué sur mon visage. J’ai remarqué une certaine agitation dans la classe. J’ai tendu l’oreille pour savoir ce qui rendait la classe dans un tel état d’euphorie. D’après leur dire, l’admission d’un nouvel élève serai prévu. Je me suis toujours demandé comment une telle information pouvait atteindre la portée des élèves. Serait-ce juste des rumeurs ou une fuite ? Pour ma part j’espère juste que si cela s’avère vrai, ce fameux élève, qu’il soit une fille ou un garçon ne soit pas transférer dans notre classe. Cela voudrait dire que j’aurai la présence indésiré d’un voisin de table.
Mr Bennet est entré dans la classe et à demander le silence. Comme à son habitude, sa tenue était irréprochable. Il portait toujours avec élégance son jean bleu marine et sa chemise couleur crème. Aucun de ses cheveux rebiqué, ils étaient tous bien rangés et ordonnés, malgré le manque de coiffure. Ce côté négliger mais élégant lui aller à la perfection et répondait parfaitement a son titre de professeur de philosophie. Quand il a enfin obtenu le silence, il nous pris d’avoir toute notre attention pour nous faire par d’une nouvelle. Evidemment je ne fus absolument pas surprise à l’annonce de l’arrivé d’un nouvel élève dans notre classe. Mr Bennet nous a demandé de se préparer l’accueillir comme il se doit puisqu’il fera sa rentrée demain.
DEMAIN…. Ce mot raisonna dans ma tête et me fit frissonner. Demain, demain, demain, demain. Je crois que c’est à cause que l’on mais mis devant le fait accompli, que j’ai réalisé, ce que le mot « demain » signifiait réellement pour moi. Demain, le jour qui sonnera les 10 ans de la disparition de ma mère. Même si l’arrivée du nouveau me stresse énormément, car il va bousculer le confort de mes petites habitudes, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui se passera demain. Un tas de questions me traversèrent l’esprit. Mon père aura-t-il le courage de se rendre à son travail ? Aurai-je moi-même le courage de me rendre au lycée ? La douleur sera-t-elle moins pénible ? Et cette souffrance que je ressens et qui s’amplifie chaque jour pour exploser le jour venu, sera-t-elle aussi affligeante physiquement que moralement ? Mon père arrivera-t-il à gérer une nouvelle avalanche de chagrin, de tristesse et d’extrême souffrance ? Personne ne peut prévoir ce qui se passera demain, je suis la seule à savoir le destin de cette journée est entre mes mains.
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I was nothing before we met
Teen FictionLeo Buscaglia a dit : "nous sous-estimons souvent le pouvoir d'un contact, d'un sourire, d'un mot gentil, d'une oreille attentive, d'un compliment sincère ou la moindre attention; ils ont tous le pouvoir de changer notre vie." La vie était si doulou...