chapitre 5 :

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Je déjeunais tout naturellement, dans le parc près du chaine, toujours en observant les gens qui m’entouraient et au son de ma playlist. Mon appétit était minime, j’ai pu à peine manger le quart de ma salade. Il y avait tellement d’angoisses en moi que je sentis que ma vue se troublait et que la terre tournait beaucoup trop vite. J’étais en train de faire un malaise. Il fallait que je me ressaisisse rapidement ce n’était pas le moment de flancher ou de montrer le moindre signe de faiblesse. J’avais réussi à convaincre pratiquement tous mes professeurs que cette année j’étais une élève comme les autres. Je repris doucement mes esprits, et ma vue retrouva sa netteté et la terre se remis à tourner normalement. Les malaises j’en ai toujours fait, mais c’est dernières années ils sont devenu plus fréquent, et n’en parlons pas depuis le début de la semaine. Je crois que j’atteints les 2 à 3 fois par jours. Ça m’énerve au plus profond de moi,  je perds le contrôle de moi-même à chaque malaise et j’en ai horreur. J’ai tellement l’habitude de tous métriser, en particulier mes émotions, que quand elles prennent le dessus j’en deviens déboussolé et c’est ce qui provoque ces malaises. Nous sous-estimons beaucoup trop le pouvoir de toutes les émotions du type humain. Elles sont très fortes et dangereuses. Elles nous rendent faible et vulnérable, il est difficile de les refouler ou encore de les dompter mais avec les années j’ai réussi. Et même si ça me donne un coté dépourvu d’humanité, je préfère me comporter ainsi, pour ne jamais me laisser surprendre et toujours garder le contrôle sur moi.

Apres le déjeuner j’ai décidé de rentrer à la maison et de me dispenser des cours de l’après-midi. Sur le chemin, je me suis arrêté quelques minutes pour observer la maison des nouveaux voisins. Elle était grande et avait l’air d’être spacieuse a l’intérieure. Il y avait 2 étages et une sorte de mezzanine avec une fenêtre en plus. Un genre de petit studio. Malgré la grandeur de la maison elle m’inspirer confiance et elle semblait conviviale. Je m’approchais pour regarder le nom de famille sur la boite aux lettres quand à cet instant une femme, maigre et élancé sortit pour se poser sur le perron de celle-ci, une tasse à la main. Elle me vit et me fit un signe, surement en guise de bonjour, sans comprendre pour quelle raison je lui rendis le même signe et je repris ma marche jusqu’à chez moi. Ma maison était plus petite que celles des nouveaux voisins, enfin de la famille Hood d’après ce que j’avais pu lire. Elle comportait un seul étage mais avait l’avantage d’avoir un grenier. Je porte beaucoup d’attention aux greniers des maisons. C’est souvent eux qui renferment les plus grands secrets des familles. C’est un endroit qui renferme autant de mystères qu’il peut en contenir. Mon grenier reste un endroit mystérieux bien qu’il ne répond plus à sa fonction. Quand nous avons emménagé dans cette maison j’ai tout de suite eut l’idée d’en faire ma chambre. Au fur et à mesure des années passaient dans celle-ci, j’ai souvent transformé la décoration de ma chambre. Mais cette fois-ci j’ai trouvé la décoration parfaite. Ma chambre est constituée de peu de choses mais j’ai l’essentiel pour me sentir bien. Un lit biensur, mais deux places, remplie de gros coussins et une armoire à la manière du film Narnia. Mon planché est un vieux parquet en bois, celui qu’on retrouve souvent dans les salles de danse classique, c’est un parquet qui a beaucoup subit mais garde toujours autant de grasse que le premier jour. Mes murs sont tous blanc, ainsi que mon plafond. Mais lui je l’ai recouvert de tissus blancs légèrement transparent, qui forment des vagues. Le coté originale c’est que j’ai accroché dans chaque angles de la chambre des guirlandes de lumières qui changent de couleurs. On les retrouve aussi suspendu sur les tissus de mon plafond. Toute cette décoration apporte à ma chambre un coté calme et reposant. C’est un peu mon petit nuage, je me sens toute légère quand j’y suis et vous vous doutez bien que c’est toujours aussi dur d’en sortir. La particularité de cette pièce, c’est qu’il y a un renfoncement qui apporte une petite pièce en plus. Dans celle-ci j’y ai placé mon bureau, tout en apportant ma touche personnelle. Les murs de cette petite pièce ne sont pas blancs comme le reste de la chambre, ils sont recouverts d’un tas de dessins que j’ai peint pour leurs donner un coté vivant comme fantaisiste.

En rentrant dans ma chambre, j’ai lancé mon sac dans la pièce telle une boule de bowling puis je me suis directement affalé sur mon lit. J’étais épuisé. A peine ma tête posée sur un des oreillers, que mes paupières se fermaient déjà. C’est tout naturellement que je suis parti dans un long et profond sommeil. Une sorte de sieste improvisée. J’adore dormir. On oublie la douleur, les problèmes, le stress, le tout pour un moment.

Apres 4h d’évasion, j’émergeai tout doucement mais surement comme on dit. Mon père était déjà rentré du travail, et avait biensur fait attention de ne pas faire de bruit pour ne pas me réveiller. A mon réveil j’avais qu’une seule envie m’échapper pour grimper sur la colline.

J’ai donc enfilé un sweat, pris soin de prendre mon IPod, et est parti de ce pas. Arrivée au sommet, la nuit commençait à tomber sur la ville et les lumières s’allumaient les unes après les autres. Je me suis assise sur l’herbe légèrement humide et me laissa emporter par la musique qui résonnait dans tout mon corps sous un ciel qui se complétait au fil des notes par l’arrivées de nouvelles étoiles.

« Ce soir, sous un ciel remplie d’étoiles, elle réapparue, comme un ange tombé du ciel. Depuis mon emménagement, il y a presque une semaine je la vois tous les matins et quelquefois le soir sur cette colline. Elle apporte un coté mystérieux dans cette nouvelle ville, et le fait de la voir apparaitre ce soir,  m’apaisa. »

I was nothing before we metOù les histoires vivent. Découvrez maintenant