Afin de prendre la parole il ouvrit la bouche et ces lèvres se sont délicatement décollées l’une de l’autre. La lèvre inferieur était plus épaisse que celle supérieur, mais elles étaient tous deux biens dessinés.
- Salut à tous, mon nom c’est Finn, j’ai 18 ans, je viens du nord du pays, heu….. bah je sais plus trop quoi dire maintenant.
- Merci ça sera tous. Je t’en prie, va prendre place à coté de Mlle Sorne au fond a gauche de la classe.
A l’annonce de mon nom, je sorti de ma rêverie. Comment avais-je pu négliger un tel détail ? J’allais avoir un voisin de table, je ne me rappelle même pas la dernière fois que j’ai parlé a un adolescent comme moi. Il fallait que ce soit aujourd’hui qu’un nouvel élève arrive. Pourquoi la vie est-elle si dur avec moi ? En le voyant s’avancer vers moi, mes larmes me montaient de plus en plus aux yeux. Je ne pleurais pas seulement parce que c’était le jour de la sois disant disparition de ma mère, je pleurai parce qu’il me rappelait à quel point j’étais seule et sans défense. Quand il fut enfin arrivé à mon niveau, il tira sa chaise un peu brutalement, mais contrairement à tous les garçons il ne s’assit pas avec autant de délicatesse digne d’un hippopotame, mais plutôt avec autant de légèreté qu’une plume. Malgré ma vue brouillé par les larmes, je pu apercevoir de discrètes taches de rousseurs sur son visage qui me souriait au même instant. Je fus comme toute déboussolé, je n’ai vraiment pas l’habitude qu’on m’adresse un tel sourire, timide et à la fois tendre, rien que pour moi. Je pense que je suis la pire voisine de classe qui pouvait lui arrivé, toute la matinée je n’ai pu le regarder ou même lui portée une quelconque attention, j’étais trop occupé à essayer de traverser le mur qui séparait la classe du parc afin de disparaitre.
Je vous dis pas le soulagement quand j’ai enfin entendu la sonnerie qui annoncer la fin des cours de la matinée. Une minute de plus et je n’aurai pas tenu, je me serai surement enfuis de la classe à toute allure pour aller me refugié dans un coin sombre et exilé. Je rassemblais mes affaires le plus vite possible, et me pencha pour ramasser mon sac. Quand je me suis relevée, il était déjà parti, ou plutôt pris en charge par la fameuse Kelly. Il avait sans doute eut hâte lui aussi de fuir ou plutôt de me fuir. Mais j’aperçu sur la table un mouchoir. Il avait dû le déposer quand je m’étais penché pour attraper mon sac. Peut-être par pitié d’avoir regardé chaque larme coulait sur mon visage. Je comprends parfaitement, il y a mieux comme premier jour de classe, on peut difficilement faire pire. Mais sur le mouchoir se trouvait un petit bout de papier ou étais inscrit un message « un mouchoir c’est comme un câlin, après l’avoir eu on se sent un peu mieux ». C’est tout simplement le plus gentil message que l’on met jamais adressé depuis toutes ces années. En finissant de lire son message, je relevai la tête aussitôt, je le cherchais du regard, un peu affolée. Mais que me voulait-il ? Quand mon regard l’eut enfin trouvé, je le surpris en pleine conversation avec Kelly. Comme à son habitude elle se trémoussait tout en enroulant une mèche de ces cheveux dans son index. Je savais bien que ça devait arriver, c’est toujours comme ça. Dès qu’elle s’approche d’un nouveau c’est qu’elle le juge assez beau et styler pour rentrer dans sa cours privilégier. Elle s’approchait de plus en plus près de Finn, et ça n’avait pas l’air de lui déplaire. A qui ça pouvait bien déplaire qu’une fille aussi jolie qu’elle porte de l’importance a un garçon en particulier ? Bien que je ne le connaissais que depuis quelques heures et encore, son attitude me déçut tout de même. Lui qui paraissait pourtant différent.
A l’instant même où j’allais passer devant eux, il y eut une altercation entre Finn et Kelly, ce qui me barra le passage. Je me suis tout d’un coup trouvée devant eux aux premières loges, je ne pouvais rien manquer du spectacle. Finn rejeta d’un air dédaigneux le bras qu’avait posé Kelly sur son torse. Il avait un regard de dégout comme j’ai rarement l’habitude de voir, et les mots qui prononça me surprise autant que Kelly
- Ecoute, je veux bien que tu m’accueille gentiment, mais je ne serai jamais l’un de tes disciples avec lesquels tu n’as aucun mal à manipuler. Les filles de ton genre je ne peux pas les voir.
En entendant ces paroles le reste de la classe qui n’étais pas encore sorti c’est retourné d’un mouvement sec. Tous se demandaient qui avait bien pu tenir tête à la fameuse Kelly Grivson ! Elle fut tellement contrariée qu’elle tourna les talons, se recoiffa, et partit en emportant sa fierté qui avait subi un choc en une fraction de seconde. Je n’en revenais pas, il venait de rentrer que déjà, il avait compris le fonctionnement de ce lycée et avait décidé de ne pas suivre les règles qui le caractérisait. Je ne bougeais plus, je restais immobile, bouche bée devant lui. Le fait qui s’est imposé ma impressionnée et mon avis sur lui a tout à fait changée. Il ne cherchait pas de se faire un nom ou quoique soit, il voulait juste être lui-même. Mais ce qui m’a immobilisé c’est la révolte dans ces yeux, il avait regardé Kelly avec un tel dégout que je me suis demandé s’il s’était vraiment adressé à elle comme ça. Il a fallu quelques secondes, pour que son regard redevienne aussi doux et tendre que lorsqu’il s’est posé sur moi. Quand il m’aperçut il fit un pas en arrière, me sourit et me fit signe que je pouvais passer. J’ai donc accepté sa proposition sans lui rendre le sourire qu’il m’avait gentiment offert. Même si j’étais reconnaissante de l’attention qu’il me portait mais je n’avais toujours pas le cœur de sourire. Enfaite je ne l’ai plus depuis presque 10 ans.
Il me perturbe, je n’arrive pas à le cerner. Il peut être à la fois aussi doux qu’un agneau mais aussi agressif qu’un lion affamé. Comment peut-on avoir en sa possession deux caractères aussi opposé ?
En espérant que mon après-midi option philosophie sera moins mouvementée que cette matinée.
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I was nothing before we met
Fiksi RemajaLeo Buscaglia a dit : "nous sous-estimons souvent le pouvoir d'un contact, d'un sourire, d'un mot gentil, d'une oreille attentive, d'un compliment sincère ou la moindre attention; ils ont tous le pouvoir de changer notre vie." La vie était si doulou...