Je ne savais plus trop quoi penser à ce moment-même. Depuis combien de temps les lettres écrite par ma mère étaient cachées ici et comment mon père a pu me cacher l’existence de celles-ci. Mes mains tremblaient et les lettres avec. Je me refugiais dans ma chambre avant d’ouvrir la plus ancienne. Quand je fus installée, un doute persistait, les lettres m’étaient-elles vraiment adressées ? J’avais peur d’ouvrir ma première lettre. Peur du contenu, peur du message qu’il y avait été écrit, peur des mots, ou tout simplement peur. Je pris la première lettre et commença à ouvrir l’enveloppe. Je sortis délicatement les feuilles qui s’y trouvaient et les déplia.
Lettre n°1 :
« Ma chère Hope,
Voilà maintenant cinq longues années que je suis partie et que tu dois te demander ou est-ce que j’ai bien pu aller. Mais avant toute explication je tiens à m’excuser d’être parti aussi vite et brutalement. Les grandes personnes font des choses qui semble parfois égoïstes mais avec un peu plus de recule tu comprendras surement parce que je sais que ton père t’expliquera en détail le pourquoi de mon départ. Mais je tenais quand même à te l’écrire, a te le raconter à ma manière afin que le pouvoir des mots te fasse réfléchir, que la trace écrite s’imprègne dans ton esprit, que cette lettre te donne les réponses à tes questions que tu dois te poser depuis déjà cinq ans. Je ne sais par où commencer, peut-être pas le début me diras-tu. Avant que je commence toutes explications je veux que tu me promettes de toujours tenir compte d’une chose, je n’ai jamais arrêté de t’aimer. Jamais. Depuis le jour où je suis parti je n’ai cessé de penser à toi chaque minute et a combien de courage tu as du avoir pour affronter mon absence. Le courage, c’est ce qui m’a permis de t’écrire cette lettre aujourd’hui et de tout t’expliquer. Je suis sûr que tu es assez mature maintenant pour comprendre ce que je m'apprête à te dire. A 13 ans, je sais que tu as l’intelligence et la force pour te hisser à la hauteur des adultes. Alors voilà Hope voici mon histoire, c’est aussi ton histoire, ce sera notre histoire. Quand tu n’avais alors que 3 ans j’ai commencé à fréquenter les mauvaises personnes, avec ton père nous avions besoin d’argent, et les banques ne nous accordaient plus aucun crédits, je suis donc allée chercher de l’aide auprès d’un ancien amis a ton grand-père. Je connaissais les risques mais c’était la seule solution que j’avais trouvé pour sauver la famille de la faillite. Il me suffisait de lui rendre un service pour qu’il comble nos dettes. Mon service n’était pas si difficile que ça, je devais livrer un colis et récupérer l’argent de la livraison. Le seul hic était que le contenue du colis. Ce fameux ami à ton grand –père et toute son entreprise avait profité que je sois une femme pour me faire passer une des frontières les plus contrôlées du pays avec un colis remplis de drogue. Mais je n’avais pas le choix. Par la plus grande des chances tout se passa bien et la famille a pu être sauvée. Tu penses bien qu’en apprenant ce que j’avais fait, ton père était furax. Je lui ai assuré que tout s’était bien passé et que je n’avais biensur pas touché à la drogue. Et c’est à ce moment-là que je commis ma première erreur. J’y avais touché et avec les années c’est devenu de plus en plus dur à le dissimuler. Ton père s’en doutait jusqu’au jour où il eut la confirmation. Je n’en suis pas fière et je ne pense pas que ce soit pardonnable mais tu as le droit de savoir. C’était un jour tout à fait normal ton père travaillait et moi je te gardais à la maison seule. Tout se passait bien jusqu’au moment où j’ai commencé à me faire des injections et à laisser trainer ma poudre. J’étais à moitié consciente et je n’ai pas vu que tu touchais à la poudre. Tu m’avais vu le faire des centaines de fois mais à l’époque tu n’avais que 8 ans et tu n’as pu supporter les effets. Je ne voulais pas te faire de mal, mais a cette époque j’étais complétement dépendante et je ne savais plus ou était mes priorités. Ce jour-là, je n’ai pas pu t’accompagner à l’hôpital avec ton père. Il me l’avait interdit. Son regard avait complètement changé, je ne l’avais jamais vu éprouver autant de colère et de dégout pour quelqu’un. Je ne pense pas que tu te souviennes de cette journée ou sinon ça ressemblerait à une sorte de trou noir. Mais c’est cette journée ou ton père a décidé de m’envoyer dans un centre désintoxication le plus loin de toi pour être sûr que je ne fasse plus aucun mal. Je ne le blâme pas, même si c’est dur de se l’avouer je sais qu’il a pris la bonne décision. En m’éloignant de toi tu étais en sécurité et je ne pouvais plus te faire de mal. Mais aujourd’hui c’est différent. Je suis redevenu clean et j’aimerais renouer le contact. Je sais que l’absence d’une mère peut être très déstabilisante pour une enfant, mais je souhaite de tout cœur que tu acceptes ces excuses et que tu trouveras la force de me répondre. Je me souviens à quel point tu aimais écrire déjà à l’âge de 8 ans, j’espère que tu n’as pas arrêté après toutes ces années. En attendant ta lettre, je t’embrasse.
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I was nothing before we met
Teen FictionLeo Buscaglia a dit : "nous sous-estimons souvent le pouvoir d'un contact, d'un sourire, d'un mot gentil, d'une oreille attentive, d'un compliment sincère ou la moindre attention; ils ont tous le pouvoir de changer notre vie." La vie était si doulou...