- J'ai remis à jour quelques chapitres précédents car je viens de me rendre compte que les numéros de chapitre n'étaient pas les bons ; j'avais sauté le numéro 9 et tout était décalé depuis (passé du 8 au 10, 11, ...). Donc me revoilà avec une nouvelle partie, bien numérotée cette fois :) Ce chapitre sera un peu court mais le prochain sera riche en couleurs, alors je préfère faire un chapitre complet sur la Gay Pride. Et merci beaucoup pour les 3k vues ! -
Je regardais la robe verte étendue sur les draps blancs de l'hôtel. J'y étais seule, valise ouverte sur le sol, hésitant à enfiler cette robe. Celle qui, d'après ma mère, me "met en valeur". Mais qu'y a-t-il à mettre en valeur dans mon état ? Des os saillants ? Une peau pâle ? Un corps amaigri par la maladie ? Personne ne voudrait voir ça. Même moi, j'ai du mal à le supporter, chaque matin, chaque soir, chaque fois que je me regarde dans le miroir.
J'attrapai la robe et la remis en boule dans ma valise, emportant un pantalon large et un t-shirt simple avec moi dans la salle de bain. J'enroulai un foulard assorti autour de mon crâne et sortis rejoindre les autres dans le hall de l'hôtel.
"- Bah alors, t'en as mis du temps Bergie ! s'exclama Antoine.
- Elle doit se faire belle, tu comprends, renchérit la benjamine, on ne sait jamais, elle trouvera peut-être son âme soeur ici, un beau parisien en mocassins avec un joli balai dans le-
- Vous emballez pas les cocos, j'suis là pour la parade." concluai-je.
Nous rigolâmes ensemble le temps de déjeuner tranquillement. Nous allions passer plusieurs jours dans la capitale et aujourd'hui allait être le "jour du touriste".
Appareils photos autour du cou, baskets aux pieds et lunettes de soleil, au cas-où, sur le haut de la tête, nous partions direction la Tour Eiffel. Tous ses étages nous offraient des vues plus belles les unes que les autres sur les toits de Paris ; les toits gris aux multiples cheminées.
Comme de vrais campagnards, nous nous extasions devant chaque monument historique, chaque immeuble Haussmanien, chaque vitrine de boutique ornant l'avenue Montaigne telles de luxueuses décorations. Nous prenions tout en photo : l'arc de Triomphe, la Tour Eiffel, la cathédrale Notre-Dame...
Le verre de la pyramide du Louvre reflétait le soleil éblouissant, pourtant pas si commun dans la capitale. En partant tôt et en rentrant tard, nous avons eu le temps de faire le tour des principales attractions touristiques parisiennes.
Nous rentrâmes à l'hôtel et nous affalâmes dans le premier lit venu, tête dans la couette.
"- Aarh, je n'en peux plus. Toute cette journée à marcher, courir, photographier", souffla Antoinette.
Nous enlevâmes tous nos chaussures dans la chambre double de mes soeurs. Un long debrief eût lieu dans cette pièce, au milieu de puissantes odeurs de baskets.
" - Eh bah, marcher tant d'heures ça pardonne pas ! Mon nez s'en remettra jamais ! s'exclaffa mon cousin.
- Tout en délicatesse, Tête d'Anchois, soupira ma cadette.
- Eh ! Tu vas pas t'y mettre, toi aussi ! s'indigna-t-il.
- Oups", répliqua-t-elle, un sourire narquois au coin des lèvres.
Une quinzaine de minutes plus tard, tout le monde retourna dans sa chambre attitrée. Je m'effondrai dans mon lit, épuisée. Je pris à peine le temps de me changer avant de me glisser sous les draps fraîchement repassés. J'avais avalé une petite assiette de crudités avant de monter, et c'était amplement suffisant pour que je passe la nuit. Surtout si je rejetais tout durant celle ci.
Malgré tout, je dormis plus que correctement. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant reposée. Pas de coupures-vomi cette nuit, pas d'insomnies, pas de chansons en tête, rien pour m'empêcher de dormir. Seul petit bémol, mes petites soeurs qui ont débarqué dans ma chambre, que je pensais d'ailleurs avoir fermée, en criant "C'est le jour J ! La paraaaade ! C'est la pa-ra-de !". J'ai une sacrée veine niveau réveil.
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Bérengère rime avec Cancer
HumorÀ seulement vingt-six ans, Bérengère est atteinte d'un cancer incurable. Cependant, elle ne se laisse pas abattre et décide, avec l'aide de certains membres de sa famille, de réaliser une liste des plus extraordinaires. " T'as décidé de ce que tu va...