Chapitre 14

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Je commence avec une petite NDA pour demander votre avis sur plusieurs potentielles nouvelles histoires. La première, ce serait une classique histoire pour ados, dans un lycée, à la badboy, mais bien entendu écrit à ma façon, le plus réaliste possible, mais en utilisant des scènes un peu clichées. J'arrive à écrire plutôt vite dessus parce que j'utilise beaucoup mon quotidien, des anecdotes personnelles pour ça, ça vient donc plus facilement. La deuxième, c'est une histoire de Science-Fiction, dans le style post-apocalyptique, j'ai déjà quelques idées et un bon prologue il me semble, mais ce sera un projet beaucoup plus long et plus sérieux que les autres (même si je reste moi, il y aura quand même des touches d'humour). Donc je vous demande votre avis, je compte poster les deux, mais pas tout de suite évidemment, j'essaie de préparer des chapitres d'avance pour pouvoir publier plus régulièrement que ce que je fais ici. Question finale et, promis, après je vous laisse lire, je suis consciente de les notes longues comme ça c'est chiant à lire mais du coup, lequel de ces projets vous tente le plus ?

Je ne suis pas particulièrement satisfaite de ce chapitre, car je suis un peu en panne d'inspi en ce moment, mais j'essaie vraiment de continuer à "innover" un peu. Peut-être un nouveau point de vue au prochain chapitre, qui sait ?

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" - Au fait, avec tout ça je n'ai même pas pensé à vous demander vos prénoms, m'exclamai-je.

- Alors je suis Ben, et lui c'est Pépito, me répondit le brun. Et les gens que tu cherches, ils s'appellent comment ?

- Isaac, Antoine, Antoinette et Marie Anne.

- Eh bah, ça c'est du prénom, s'esclaffa le second. Antoine et Antoinette, ils sont marrants tes vieux !

- Antoine est mon cousin, mais oui, ils ont dû trouver çà hilarant de donner des noms pourris à leurs gosses, soupirai-je.

- Et toi, c'est quoi ton petit nom ?

- Bérengère," soupirai-je en parcourant la foule des yeux, sur la pointe des pieds, pour tenter de repérer un visage connu.

Les lèvres de mes compagnons s'étirèrent en de superbes sourires. Le genre de sourire imparfait, mais qui apporte une joie immédiate. Un de ces sourires tellement communicatifs qu'ils nous donnent envie de sourire à notre tour, d'un sourire franc. Je vous l'accorde, ça fait beaucoup trop de"sourire" dans la même phrase.

Soudain, j'aperçus la tignasse bleue de mon cousin, suivi du reste de la troupe.

" - Là-bas ! criai-je en les pointant du doigt.

- OK, je les vois. C'est qu'ils sont pas mal tes copains.

- Pépito, je te l'ai dit, c'est sa famille, pas ses copains. Et puis t'es pas là pour draguer", répliqua Ben en lui assénant une tape derrière la tête.

Le visage de mes sœurs se tournèrent vers moi et, dès qu'elles m'eurent repérée, elles chuchotèrent quelque chose aux garçons et ils s'enfoncèrent tous les quatre dans la foule en gloussant. Et merde.

" - Ils l'air d'avoir vachement envie de te retrouver", se moquèrent mes deux amis.

Je fis la moue et commençai à me frayer un passage à travers la foule, me dirigeant vers l'endroit où j'avais vu ma tribu. Je réessayai d'appeler l'un d'eux, peut importe celui qui répondait. Mais évidemment, aucun ne prit cette peine. Je grommelai et continuai à avancer. Suivie de mes deux acolytes, je poussai les gens autour de moi pour me frayer un passage. Quelle bande de gamins ceux là, ils font vraiment tout pour me faire chier, c'est pas croyable.

J'essayais d'accélérer mais les centaines de personnes présentes pour la parade m'empêchaient d'aller bien vite. Je jetai un coup d'oeil par dessus mon épaule et vis que mes nouveaux acolytes avaient du mal à suivre. Je m'arrêtai alors, pris leurs numéros de téléphone et me séparai d'eux. Ils étaient bien gentils, mais jouer les Mystères et compagnie n'était pas le but de leur journée.

La musique était assourdissante, si bien que je n'entendis pas mon téléphone sonner, je ne m'en rendis compte que grâce au mode vibreur. Quand je lus le nom de mon grand frère affiché sur l'écran, je décrochai immédiatement.

" – Bordel Isaac vous êtes où ? M'écriai-je.

– On se balade, répondit-il, puis ne m'entendant pas répondre il ajouta, vers le gros ballon multicolore. Tu le vois ?"

Je levais les yeux et aperçu un immense ballon rayé flotter au dessus de la foule.

" – Comment ne pas le voir, répondis-je. J'arrive, bougez pas, parce que ça devient lourd.

– Bah tu t'es fait des amis non ?

– Je les ai libérés, les pauvres, chercher une bande de dégénérés comme vous.

– Pauvre chaton, tu te sens seule ? Railla-t-il.

– Bien plus que tu ne l'imagines", marmonnai-je avant de raccrocher.

Je les retrouvai effectivement au pied du ballon géant. Ils se foutaient tous plus ou moins de ma gueule.

" – Ah bah ça vous fait marrer d'abandonner la chauve au milieu de perruques hein ?"

Ma petite pique a eu l'effet voulu, ils étaient tous un peu mal à l'aise avec ma maladie, alors j'en jouait pour les emmerder à mon tour. Souriant de toutes mes dents, je les entraînai vers l'extérieur de la foule pour entrer dans un bar.

Malheureusement pour nous, le bar était tout aussi bondé que la rue pour cause de coupe du monde. Et si ce n'était que ça. Nos joueurs français étaient en train de mettre une raclée à l'Argentine, même s'ils avaient de très bons attaquants.

Nous nous retrouvions collés à des personnes plus suantes les unes que les autres, hurlant à pleins poumons dès qu'une occasion de marquer se présentait. Je détestais être collée aux autres, d'autant plus lorsque ce sont des inconnus. Malgré tout, rapidement, nous nous joignions à eux, l'ambiance nous emportant dans la folie du foot.

Nous commandâmes quelques boissons fraîches pour nous désaltérer. Petit à petit, je me pris au jeu aussi et, même si je ne suis pas fervente fan de foot, l'engouement général m'entraîna.

De nombreux téléphones s'élevaient, réseaux sociaux ouverts, afin de capturer ces moments d'euphorie. Même si nous nous trouvions avec des gens que nous ne connaissions ni d'Eve ni d'Adam, chaque personne présente dans ce bar passait un bon moment.

Petit à petit, le vacarme ambiant se changea en bourdonnement incessant, le genre de bruit parasite qui nous donne envie de hurler, de pleurer tant il nous irrite. Je m'appuyai sur le comptoir et essayai de me fixer sur ma respiration, de me concentrer afin de faire sortir de putain de bourdonnement de ma tête.

Mes doigts s'accrochèrent fermement au bois laqué du bar. Les rires s'estompèrent, les cris devinrent flous, l'obscurité gagna ma vision.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 14, 2018 ⏰

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