-Tu vois, tu t'es super bien débrouillé ce soir, rassure Yann en entrant dans le taxi avec Martin.
-Merci, j'ai eu un peu de mal à me remettre dedans...
-Tu étais super t'en fais pas.
-Toi aussi, on te le dit pas parce que c'est devenu une habitude.
Martin rougit, Yann aussi, mais la pénombre de la nuit ne permettait pas à l'autre le constater. Ils tournèrent alors leur tête chacun vers leur fenêtre, sans vraiment regarder au dehors.
Arrivés à l'appartement de Yann, ils posent tout les deux leurs manteaux sur une chaise et Martin se dirige vers le salon pour trouver son téléphone.
-Yann je sais plus où je l'ai mis !
Yann soupire d'amusement, et prend son téléphone pour appeler son reporter. Les vibrations du téléphone de Martin résonnent à l'opposé de l'appartement, dans la salle de bain. Martin avait oublié son portable sur le rebord du lavabo.
-C'est bon je l'ai ! dit Martin rejoignant Yann dans le salon.
Yann, assis sur le canapé, trainait sur son téléphone. Il relève la tête vers Martin en souriant. Martin resta debout dans le salon un moment, le temps de constater toutes les notifications qu'il avait accumulé au long de la journée. Martin le savait, il retardait le moment de l'aveu. Il range enfin son téléphone dans sa poche, compte jusqu'à trois dans sa tête et, sans plus réfléchir, plonge la tête la première.
-Yann ?
-Oui ? Yann savait de quoi son reporter allait parler : hier soir.
-Tu sais... hier soir je...j'ai...
-Dormi dans mes bras, complète Yann pour l'aider.
Martin ressentait tellement d'affection à son égard, son patron faisait tout pour l'aider et le mettre à l'aise.
-Oui ça et aussi avant tu vois... il est interrompu par son ainé qui le tire par le bras pour qu'il s'assoit à ses côtés, tu vois je t'ai dit... enfin non, rien, on s'en fou de ça, ajoute-t-il pour lui-même.
-Je t'écoute Martin.
Yann tentait de paraître assuré mais il était au bord de l'implosion : Implosion de tendresse face à son Martin qui ne trouvait aucun de ses mots, implosion de stress puisqu'il a peur que Martin lui dise qu'il regrette, et implosion de sensation puisque leur proximité le troublait considérablement.
-Aisetru, mumure Martin.
-Pardon ? demande Yann qui n'avait rien compris.
-Euh... Aisetru ? réitère Martin, au bord de la crise de panique.
-Hein ? Explique-moi, tu veux dire quoi ? insiste son patron, perdu.
Martin aurait voulu fuir immédiatement. Il se sentait très bête, mais il continue de s'enfoncer, il n'avait plus rien à perdre :
-Bah euh... en Japonais...
-Ahhhh ! tu veux dire Aishiteru ? prononce-t-il sans se rendre compte de ce qu'il disait.
-Asitru ? aisteru ? aiteru ? retente vainement Martin
-Dis le en français, ce sera très bien tu sais, lui dit tendrement Yann, sans vraiment réaliser ce qu'il est en train de se passer.
-Je t'aime, lâche Martin les yeux fermés, par peur de la réalité
-Watashi mo.
-Quoi ? s'inquiète Martin
-Ça veut dire moi aussi, rit timidement Yann voyant la peur de son reporter.

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Aisetru-Bartheill
FanfictionAisetru est un Bartheill 100% fluff. Je sortirai deux chapitres par semaine : un le dimanche et un autre le mercredi. "Et pour ce qui est de mes bras, deux nuits, ça peut paraître beaucoup, mais c'est rien comparé à toutes les nuits qu'il te reste à...