Chapitre 14

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Martin, Chloé, Hugo, Etienne et Panayotis profitaient ensembles de rares rayons de soleil de la froide saison, assis en terrasse un dimanche après-midi. Ils riaient de bon cœur et étaient tout simplement heureux de passer du temps ensemble. Hugo partait demain avec Pierre à Montluçon et Chloé le rejoindra avec Boris dans la semaine. Hugo et lui étaient devenus amis proches en assez peu de temps. Chloé, Hugo et Martin aimaient passer du temps tout les trois. En plus, Martin a réussi à faire avouer à Chloé qu'elle était amoureuse d'Hugo, et il comptait bien faire son possible pour aider Chloé comme elle l'a fait pour Yann et lui.

-Bon et toi Martin ? Comment va notre cher patron, demande Panayotis, j'avoue c'est juste une question pour te mettre mal à l'aise.

-Tout le monde rigole et Martin sent le rouge lui monter aux joues. Il détestait aborder ce sujet avec ses amis. Il se contente de triturer son mégot de cigarette en répondant.

-Et bien ça va, il travaille chez lui avec Laurent, s'il vous manque tant que ça on peut faire un Skype.

-Une fois de plus les rires retentirent autour de la table. La suite de leur après-misi se déroula dans la bonne humeur.

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Ils passèrent encore quelques temps tout les cinq et Martin se leva pour se diriger à l'intérieur du bar avec Panayotis afin de régler l'addition. Martin attendait devant le comptoir quand une voix féminine l'interpella. Il se retourne et son sang se glace. Louise fait son entrée dans le bar.

-Tu vas bien ? demande-t-elle innocemment.

-Qu'est-ce que tu fais là ? demande Martin, abasourdi

-Je t'ai vu en terrasse avec tes amis alors je suis passée !

Martin ne sait plus où se mettre, et est gêné de Panayotis qui écoutait toute la discussion. Ce dernier ignore totalement l'identité de Louise et la nature de leur relation.

-Oui je vais très bien et... et toi ?

-Mieux depuis que tu es devant moi, répond-elle d'une faible voix, figeant un peu plus Martin. Tu m'as tant manqué... je... je t'aime Martin tu sais, avoue-t-elle en posant une main sur  la     joue du brun.

Martin ne bougea pas, pétrifié par ses démons. 

-Arrête Louise, laisse moi tranquille je t'en prie. Je suis passé à autre chose

-Pas moi... continue-t-elle en posant délicatement ses lèvres sur les siennes.     

Panayotis repartit à l'extérieur, ne voulant pas déranger plus que ça, très étonné de la scène à laquelle il venait d'assister.

C'est après ce court baiser que Martin se rendit compte de ce qu'il venait de se passer. Il pensa immédiatement à Yann. Il a envie de se frapper, il se déteste. Au lieu, il se dégage de l'emprise de Louise en la bousculant violemment.

-Ne t'approche plus jamais de moi ok ?

***

Martin était dans l'ascenceur pour rejoindre Yann. Il n'avait parlé à personne de sa mésaventure, et fût reconnaissant envers Panayotis d'avoir fait de même. Il se regarde dans le miroir, et se hait. Pourquoi s'était-il laissé faire ? Pourquoi ne l'avait-il pas repoussée ? Il avait hâte de retrouver Yann, mais il ne supportait pas ce qu'il venait de faire vis-à-vis de lui. Il veut oublier l'horrible sensation des lèvres de Louise sur les siennes. Il sonne à la porte et Yann vient lui ouvrir, sûrement interrompu en plein travail, ses lunettes sur le nez, vêtu d'un t-shirt bordeaux, sans doute le sien. Une vague d'amour insoutenable envahi Martin qui se jette alors dans ses bras, enroulant ses jambes autour de sa taille, nichant sa tête dans son cou. Son odeur de fleur d'oranger l'apaise immédiatement et Yann fût surppris de l'attitude de son amant :

-Oula, je t'ai tant manqué que ça mon chaton, s'étonne Yann en fermant péniblement la porte.

-T'as pas idée, soupir Martin contre sa peau.

Yann enlace son reporter et execute et se balance doucemment de droite à gauche.

-Martin je t'aime mais tu à commences à être lourd, dit-il en le posant au sol.

A peine a-t-il les pieds à terre que Martin se jette sur ses lèvres. Yann répond volontier à son baiser.

-Tu faisais quoi ?

-Je réglais des affaires de visas maintenant que Laurent est parti...je vais m'y remettre.

Martin reste accroché à lui et se blotti contre lui dans le canapé alors qu'il pianotait sur ordinnateur.

-Qu'est-ce qui s'est passé toi ? tu me parais tout chose.

-Non rien.

Yann n'était pas convaincu mais ne relèva pas. Martin lui, se sentit coupable et ignoble de ne rien lui dire alors qu'il était là, contre lui, sa tête sur son épaule, sa main carressant paresseusement son dos. 

-Aisetru, dit Martin.

-Moi aussi Martin, répond Yann d'un air rassurant, moi aussi aisetru.

Martin soupire, soulagé de la réponse de son patron. 

-Valentine et moi on va arranger un truc entre Hugo et Chloé, dit le brun pour changer de sujet.

-Oui tu me l'as dit vendredi Martin.

-Ouais mais j'ai discuté avec Hugo et il m'a dit qu'il avait des sentiments pour Chloé du coup on va trouver un super plan pour les rabibocher

-C'est quoi votre plan ?     

-Bah on sait pas encore, on va faire ça quand Chloé sera à Montluçon avec lui.

-S'ils passent une semaine ensemble vous n'aurez peut être rien à faire

-Je pense que si, ils m'ont l'air bornés

-Ceci dit on a rien à dire.

Ils rient tout les deux en se rapellant le début de leur amour, même si l'image de Louise venait noircir la toile auprès de Martin. Il hésitait à lui raconter la scène avec Louise dans le bar. Il finit par conclure que non, il n'avait pas envie de mettre des mots sur ce qu'il venait de vivre. Il préférait laisser ça un peu abstrait au creux de ses entrailles. Louise, ou le synonyme de sa destruction. Il repensa amèrement à sa dépression et se colla un peu plus à Yann, entourant sa taille de son bras.

-Mais qu'est-ce que tu as toi enfin ? demande-t-il en embrassant le front de son reporter.

-Rien du tout, je veux juste te faire un câlin.

Yann, toujours peu convaincu mais attendrit, pose son ordinnateur sur le côté pour enlacer complètement son Martin et caresser amoureusement ses cheveux, comme à leur habitude. Martin se sentait définitivement coupable vis-à-vis de Yann de ne rien lui dire, il aurait voulu, mais une force néffaste et invisible l'en empêchait.

Aisetru-BartheillOù les histoires vivent. Découvrez maintenant