Bangumi, 9h45 :
-Tu as des nouvelles de Martin ? questionne frénétiquement Yann.
-Non d'habitude il m'envoie un message quand il est en retard mais là j'ai rien, répond Laurent en vérifiant son téléphone pour la énième fois.
-Mais qu'est-ce qu'il fait bon sang !
-Appelle-le, poursuit Laurent, il te répond toujours.
Yann retourne donc dans son bureau. Martin n'avait répondu à aucun de ses messages, et Yann commençait à s'inquiéter. Laurent le rassurait en lui disant qu'il devait simplement être en train de dormir, qu'il se faisait trop de souci et que tout prend des proportions énormes lorsqu'il s'agit du reporter. Il a sûrement raison, concède Yann. Mais peu lui importait. Il porte donc son téléphone à son oreille et espère entendre la voix de Martin après chaque sonnerie. Mais aucunes d'elles ne lui a offert ce luxe là. Il repose donc son téléphone sur le bureau, presque énervé d'être impuissant.
Il se remet à travailler, ce qu'il fait depuis sept heure du matin. Il n'a presque plus rien à faire, mais il range de la paperasse inutilement pour se faire bonne conscience. Mais il ne tient plus. Il se dirige vers l'open-space et formule une demande générale :
-Excusez-moi, quelqu'un a-t-il eu des nouvelles de Martin ?
Toute l'équipe répondit négativement à l'exeption de Vincent qui se fit un malin plaisir de faire une blague obsène, mais Yann, par habitude, n'a pas relevé. Le poivre et sel se rend alors dans le bureau du producteur :
-Laurent, il est 10h50, je vais voir Martin, on sait jamais.
Sachant pertinemment qu'il ne parviendra pas à convaincre son ami, le dit Laurent le laisse faire et lui demande juste de lui communiquer des nouvelles, ainsi que d'être à l'heure dans son travail. Yann répondit positivement avant d'emprunter le premier taxi en direction de l'appartement du brun. Il dévérouille son écran de téléphone toutes les dix secondes dans l'espoir de recevoir une quelle conque nouvelle de Martin.
Arrivé en bas de la rue, il se dirige rapidement vers l'appartement du reporter, compose le code du portail et ne prend même pas la peine d'attendre l'ascenseur. Il toque sèchement à la porte de Martin. Ce dernier n'avait pas bougé depuis la veille. Il était toujours dans son lit, noyé par son chagrin et le tabac. Il n'avait pas regardé son téléphone, toujours fourré dans la poche de son manteau. A l'entente des trois coups sur sa porte, il savait que c'était Yann. Il n'y a que lui qui n'utilise pas la sonnette. Oui, il mourrait d'envie de le voir, mais pas comme ça. Pas dans cette situation. Personne ne devait le voir si faible. C'est pourquoi il termine sa cigarette et ne bouge pas. Il laisse, à contre-cœur, Yann toquer une seconde fois et le supplier de lui ouvrir s'il est là.
Yann, de l'autre côté de la porte, avait trouvé une solution. Martin cachait toujours un double des clés dans le couloir. En effet, la porte de son appartement se ferme automatiquement, si jamais celle-ci se ferme avec les clés à l'interieur, il pourra utiliser le double pour y rentrer. Et bien-sûr, il communiquait toujours la cachette à son patron, de peur de l'oublier. Yann soulève donc la plainte, s'empare du trousseau et devérouille la porte. De l'autre côté, Martin se fige, il n'avait pas pensé que Yann avait les clés. Mais il ne bronche pas pour autant. De son côté Yann pénètre dans l'appartement avec précaution. La pièce qui faisait office de salon et cuisine était vide. Son manteau et ses chaussures gisant sur le sol lui confirment sa présence.
-Martin ?
Pas de réponse. Mais entend du bruit en provenance de la chambre, vers laquelle il se dirige donc. En entrant dans la pièce, il découvre son reporter sous la couette et ne peut distinguer son visage. L'odeur de tabac froid lui indique qu'il avait beaucoup trop fumé, tandis que d'ordinaire, Martin refuse catégoriquement de fumer en intérieur. Yann comprit immédiatement qu'il n'allait pas bien. Il s'avance doucement du jeune homme et dit dans un murmure :

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Aisetru-Bartheill
FanfictionAisetru est un Bartheill 100% fluff. Je sortirai deux chapitres par semaine : un le dimanche et un autre le mercredi. "Et pour ce qui est de mes bras, deux nuits, ça peut paraître beaucoup, mais c'est rien comparé à toutes les nuits qu'il te reste à...