Chapitre 5

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88 arz avant la fin du mois froid.

Georges, Louise et moi, nous étions préparés pour aller enfin rencontrer le président. Nous prenions notre petit déjeuné – bouilli de flihry, un délice - quand Nyah rentra. Elle était partie emmener Lucas à l'école.

Étrangement, notre guide était revenue avec plusieurs carnets en main. Elle les posa lourdement sur la table en laissant échapper un soupir.

"Je reviens de la Central Politician, les vérificateurs m'ont remis les questions que vous aviez préparés."

Nous inspections rigoureusement tous les carnets, mais aucune question n'avait été rayée.

" On a le droit de poser toutes les questions ? demanda Louise."

Nyah hocha négativement de la tête. Elle attrapa une vingtaine de carnets et les mit à la poubelle.

" Quoi ? Mais tu n'as même pas regardé lesquels tu as pris ! m'indignai-je.

- Non, je n'ai pas regardé puisqu'ils vont tous à la poubelle, elle prit les derniers cahiers qui étaient posés sur la table et les jeta. Ah, on m'a chargée de vous dire que votre rencontre avec le président est annulée."

Elle enleva son manteau et parti dans son bureau. Je la suivi du regard jusqu'à ce qu'elle referme la porte derrière elle. Elle était définitivement trop parfaite pour être si jeune.

"David tu en pense quoi toi ? me sortis de mes pensées le blond.

- Hein ? Qu'est-ce que tu disais ? "

Georges souffla et je le vis ouvrir la bouche pour me répéter ses dires mais mon esprit était déjà loin et je n'entendais qu'un lointain bourdonnement à mes oreilles.

Nyah...

Elle m'intriguai énormément.

Sans un mot, je quittai mes compatriotes pour me diriger vers le bureau de notre hyarkitienne préférée.

Je toquai et entrai.

**

Mélanie était très remontée aujourd'hui.

Le grade 1 avait pour mission de préparer la cérémonie des débats qui se déroulera dans deux jours. En plus de cela, elle devait préparer son programme, mais aussi faire une réunion avec son parti.

Ce qui fait qu'elle n'avait absolument pas dormi et que la politicienne rentrait enfin chez elle à la sixième trompette.

Ses pieds lui faisaient mal, sa chemise était froissée et ses cheveux en pétards.

Arrivée devant sa porte d'entrée, elle chercha ses clefs, pressée de prendre un bon bain chaud et de dormir dans son lit douillet.

La clef enfin trouvée, – c'était un vrai bazar son sac – elle l'inséra dans la serrure et la tourna.

La jeune femme ouvrit la porte avec une immense joie qui se ternit bien vite à la vue d'une petite fille rousse assise sur son canapé.

"Je peux savoir qui tu es ? demanda-t-elle durement à la fillette.

- Heu... Je... On m'a dit de rentrer t'attendre ici, bégaya la petite fille.

- Je crois que j'ai compris, souffla Mélanie en s'affalant sur le canapé. Tu fais ton dernier xin chez moi, la rousse hocha la tête. Oh, Toi qui es là-haut pourquoi tu me fais ça ? se plaignit la sœur du président.

- Si vous voulez, je peux demander à la Tour de me changer d'hébergeur.

- Tu sais très que ça ne marche pas comme ça petite, la coupa la politicienne. Bon, il y a une chambre de libre, tu la prends, moi, je vais me coucher. D'ailleurs, c'est quoi ton nom ?

- Pamela."

Et la discussion se finit là.

Quand Mélanie ferma la porte de sa chambre, Pamela, qui avait pendant tout ce temps retenu sa respiration sans le savoir, souffla de soulagement.

Elle venait de parler à la plus connue des politiciennes du grade 1, elle n'en revenait pas.

**

La onzième cloche sonna, et plusieurs grands-noms de la M.E d'Angan – sauf le président – sortirent de leur voiture.

C'était le gala, une petite fête d'accueil pour nous, les journalistes de V.A.

De Jarvis, le premier ministre en passant par Ivick PEDJ ou même Mélanie DELLVAS, tous étaient là.

Les journalistes adultes arrivaient petit à petit avec leur guide respectif. Ce fut à notre tour de nous garer sur le parking. De la vitre, on pouvait apercevoir le somptueux bâtiment où se déroulera le gala.

Il rappelait la Central Politician, car il était aussi fait de marbre, mais la différence était que l'édifice était entouré d'arbres de chaque côté.

Étant venus de nuit, les lumières extérieures avait été allumées rendant le bâtiment encore plus magique.

Nous passâmes l'entrée en montrant nos pass d'invitation, et vîmes le sol fait de carrelage et les tables, où étaient disposés de petits-fours et de verres.

" C'est vraiment très beau ! s'exclama Louise.

- C'est vrai que toi, tu n'as pas l'habitude d'autant de chic, la raillai-je

- David ne commence pas ! me gronda Nyah. "

Nous marchions et Nyah nous présenta à chaque politicien qui passait. Elle les connaissait tous.

Une tête que je ne pouvais que connaître apparut, Mélanie.

" Alors, tu passes une bonne soirée monsieur qui ne veut pas d'étranger dans notre gouvernement ?

- Plutôt pas mal, répondis-je avec un sourire."

Nous parlions et rigolions avec Nyah et Mélanie – Louise et Georges parlaient avec Ivick PEDJ, politicien de grade 2 – quand un très grand jeune homme attrapa Mélanie par la taille.

Il posa un baiser sur son coup et me regarda ensuite.

" Tu me présentes ? dit-il à Mélanie.

- Ouais. David, voici Thomas.

- Quoi, c'est tout ? Tu ne lui dis pas que je suis ton petit-copain ?! s'exclama Thomas.

- Mais il n'a pas à le savoir !

Sentant la tension monter entre les deux tourtereaux, je décidais de ne pas m'en mêler et de partir rejoindre mes amis.

**

" T'es sérieux là Thomas ?! s'emporta Mélanie."

Cela faisait plusieurs mois que les deux politiciens se côtoyaient. Plus la relation durait et plus Mélanie trouvait Thomas collant et trop jaloux, mais elle ne voulait pas stopper la relation parce qu'elle avait besoin d'affection.

Qui de mieux qu'une personne amoureux d'elle pour lui donner de l'affection ?

" Quoi ? Il te reluquait de la tête en bas ! Il fallait bien que je lui montre que tu es à moi !

Les joues de Mélanie commencèrent à devenir rouges, ses sourcils se froncèrent et ses yeux lancèrent des éclairs.

"Ah ! Maintenant je suis un objet ?! Allez, dégage avant qu'on nous remarque !"

Thomas s'en alla sans oublier de lâcher un petit "idiote".

"Vous avez l'air de beaucoup vous appréciez dis donc ! ria Nyah.

- Mais il est de plus en plus insupportable.

- Il est amoureux Mélanie, c'est normal.

- Je lui ai toujours dit que je voulais une relation sans sentiment."

Nyah croisa les bras en hochant négativement la tête.

" Tu es irrécupérable toi ! " 

M.EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant