M.E

Chapitre 8

86 arz avant la fin du mois froid.

Quelques temps après le départ d'Elan, les journalistes entrèrent dans la maison. Nyah décida de laisser de côté son inquiétude pour le président et les accueilli avec le sourire.

"C'était cool ! On a vu une école ! s'exclama Georges tout heureux."

David souffla en posant lourdement son sac par terre.

"Un rien l'éclate... lança le brun.

- Tu as déjà mangé avec Lucas ? "

Nyah fut confuse ne comprenant tout d'abord pas la question de Louise. Puis son regard dévia vers les assiettes vides sur la table à manger et son cœur eut raté un battement.

Elle avait oublié de ranger les assiettes. S'ils apprenaient que la guide connaissait le président, les journalistes ne la lâcheraient pas une seconde.

"Hein ? Heu, oui ! Oui, oui, j'ai mangé avec Lucas et après il est parti dormir chez un ami !"

En sentant le regard insistant de David, la hyarkitienne comprit que le mensonge n'avait pas du tout eu l'effet escompté et qu'après manger, il allait la mitrailler de question.

**

Le ventre plein, Louise s'installa confortablement dans son lit, un livre à la main.

Ça ne l'avait pas dérangée de laisser son portable en V.A, elle en était même contente. Pour la journaliste, le téléphone transformait les gens en robot.

Déjà qu'il n'y avait pas beaucoup de monde dans les rues des V.A, lorsque tu apercevais l'ombre d'une personne elle était figée à son écran.

Allongée sur son lit, elle ouvrit avec excitation le livre à la page où elle l'avait laissée.

Il s'appelait : "La découverte d'un monde nouveau". C'était un roman de science-fiction comme on en faisait beaucoup ces derniers temps.

L'auteur racontait l'histoire d'une enfant qui venait d'arriver en M.E et les lecteurs découvraient avec elle, cet Etat.

Louise avait à peine commencé sa lecture, qu'une personne toqua à sa porte.

"Entrez !"

À son corps rondouillet, ses cheveux blonds et ses yeux bleu, Louise reconnut Georges.

Ils s'étaient beaucoup rapprochés cette semaine. Et puis ce n'était pas si difficile que cela avec Georges, c'était la personne la plus sociable qui soit.

" Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle étonnée.

- David est encore parti parler avec Nyah dans son bureau, donc je suis venu voir ce que tu faisais !

- Il fait ça souvent David ?

- Ouais, tous les soirs depuis deux ou trois arz maintenant."

Il referma la porte derrière lui et se coucha à côté d'elle.

Voyant que Georges allait rester longtemps, Louise rangea son livre.

"Tu penses qu'il y a un rapprochement entre Nyah et David ? questionna la rousse à son ami.

- C'est même sûr. Et je ne trouve pas ça...bien. David est comme même beaucoup plus vieux que Nyah !

- Oh, tu abuses, ce n'est pas un vieux papy non plus ! Ils ont juste cinq xin et demi d'écart. "

Georges leva les deux mains en l'air, signe de renoncement. Il se mit ensuite sur le ventre et fixa le mur pensif, puis il ajouta :

"D'accord, leur différence d'âge n'est pas si choquante que ça, mais même ! Physiquement ça ne colle pas et mentalement non plus. Nyah est rayonnante, c'est un soleil cette fille alors que David, il est grognon et te donne juste envie de déprimer dans ton lit toute une journée.

- Je te trouve méchant là, Georges. David est plutôt mignon et son côté un peu mystérieux lui donne encore plus de charme. Et puis le fait qu'il ronchonne tout le temps est plutôt drôle... Pourquoi tu me regardes comme cela ?"

Tout le long de son discours, Georges la fixait avec un rictus moqueur plaqué aux lèvres.

Louise ne s'en était peut-être pas rendu compte, mais pendant qu'elle parlait, une lueur qu'on ne pouvait déchiffrer apparut dans ses yeux.

"Il te plaît David ? demanda sans détour le blond"

Louise n'avait jamais réfléchi si le brun aux yeux noisette lui plaisait. Leur relation avait plutôt mal commencé entre eux, donc elle l'avait tout de suite cataloguée comme un idiot qu'il fallait ignorer.

Mais plus les jours passaient et plus l'animosité c'était transformée en une complicité étrange.

Ils ne se parlaient que très peu et lorsqu'ils le faisaient, c'était pour se taquiner.

Alors dire qu'il lui plaisait serait trop fort.

"Non, il ne me plaît pas. Je suis juste... je ne sais pas comment expliquer.

- Je crois que je comprends. Tu apprends à le connaître et pour l'instant, tu apprécies ce que tu vois de lui. C'est ça ?

- Oui, on va dire que c'est ça !"

Le blond souffla et se retourna pour se mettre sur le dos.

" C'est compliqué votre histoire quand même. David à l'air de bien aimer Nyah qui doit n'en avoir rien à faire de lui. Et toi dans tout ça, tu commences à bien apprécier David, il se redressa en un sursaut et regarda Louise étonné. Mais quand tu y réfléchis, ça fait un triangle amoureux !

- Georges, on n'est pas dans un roman à l'eau de rose. "