Chapitre 11

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81 arz avant la fin du mois froid.

"Nous savons tous pourquoi tu veux absolument que les prisonniers intègrent l'armée. C'est pour faire sortir ton criminel de frère ! Cracha Tori.

- Sale connasse, insulta la sœur du président sous les rires des spectateurs, tu n'es qu'une pauvre meuf !"

En disant ces mots, Mélanie s'était rapprochée de la blonde le visage rouge de colère. Elles s'insultèrent de tous les noms puis furent séparées par les gardes.

Mais Mélanie ne se calmait pas pour autant.

"Elle n'arrive à la cheville de personne ici, et le jour où elle y arrivera enfin, je serais gentille et je lui autoriserai à faire mes lacets ! "

La sœur du président rentra dans la loge qui lui était destinée. Thomas, son copain, l'y attendait.

"Calme-toi, elle ne mérite même pas que tu parles d'elle.

- La porte c'est comme sa gueule, à défaut de la fermer, on peut la claquer ! Non mais je te jure Thomas, cette pouffiasse ne doit pas être acceptée par Lui !"

L'écran s'éteignit et Elan se tourna vers sa sœur.

"Est-ce que tu peux juste imaginer les conséquences de cette phrase ? commença-t-il le plus sereinement possible.

- Elan, les citoyens ont l'habitude de mes coups de gueule. Ce n'est pas ça qui va arrêter ma carrière."

Mélanie jouait avec une pomme, ne se rendant pas compte de la polémique qu'elle avait créée autour d'elle.

Le président se frotta les yeux essayant de garder péniblement son sang-froid. La jeune politicienne était connue et adulée pour son impulsivité, mais là elle avait été trop loin.

"Ce ne sont pas tes insultes qui les ont choqués. Pour dire vrai tout le monde en a rigolé. Ce qui n'est pas passé c'est quand tu as dit que Tori ne méritait pas d'être acceptée par Lui. Tu sais très bien à quel point on est porté sur la religion.

- Mais c'est la vérité ! Elle ne le mérite pas !

- Mélanie ! C'est peut-être vrai,mais tu n'as pas à le dire ! À cause de ça, tu as baissé dans les sondages et tu es critiqué et insulté dans tous les journaux ! "

Elan sentit sa gorge le gratter. Il ne fallait pas qu'il tousse devant Mélanie, surtout pas devant elle.

Il ne fallait pas l'inquiéter.

"Qu'est-ce que tu as Elan, tu es tout blanc.

- Va-t'en, dit-il d'une voix étranglée."

Elle avait arrêtée de jouer avec la pomme pour enfin fixer son grand frère.

La jeune politicienne ne bougea pas d'un pouce, assise sur une chaise, les jambes croisées, regardant intensément son aîné.

Elan, lui, commençait à n'en plus pouvoir.

Et il toussa.

Encore et encore. 

Il sentit un liquide au goût métallique et à la couleur écarlate s'échapper de sa bouche à chaque crachotement.

Ne pouvant plus tenir debout, il tomba à terre en emportant les dossiers posés sur son bureau avec lui.

Il n'entendit pas ce que lui dit sa cadette, concentré sur la douleur de chaque toux.

Elan bougea dans tous les sens cherchant par tous les moyens de trouver une position, n'importe laquelle, même la plus absurde, qui put atténuer sa souffrance.

M.EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant