Partie 3:

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Point de vue de Géris.

J'enclenche le moteur et m'apprête à prendre la route. J'ajuste le rétroviseur avant bien entendu, petit reflex de bon conducteurs. Ce dernier me projette l'image d'une... pochette sur ma banquette arrière ?
Je me retourne et remarque effectivement une pochette sur ma banquette arrière. C'est peut-être à... Comment elle s'appelle déjà ? Sabil me l'avait dit pourtant. Bref, les noms et moi c'est vraiment toute une histoire.
Mais je pense que ça lui appartient. Elle a dû la laisser là lorsque je l'ai mise dans la voiture hier. Dieu sait à quel moment.
Ses clés s'y trouvent sûrement. Il faut que je la lui ramène.
Je récupère la pochette et descends à la hâte de ma voiture. Je commence à courir dans l'immeuble.
Pas que je veuille la revoir de si tôt, ne nous méprenons pas, elle est trop versatile. Mais c'est surtout que je ne sais pas dans quel appart elle est et je me retrouve à espérer qu'elle marche lentement.
En même temps sans ses clés, elle ne peut pas aller bien loin. Donc techniquement je la verrai désespérée dans un de ces couloirs. Mais si elle vit avec quelqu'un et qu'il lui suffisait de sonner?
Je n'ai pas le temps de répondre à ma question, que je la vois finalement au troisième étage.
En compagnie de Sabil.
Je me demande pourquoi ça me surprend. C'est son copain après tout.

"Peut-être parce que son corps te désirait toi et rien que toi hier".

Et voilà mon cerveau qui décide de jouer la bitch.

J'allais les rejoindre, lorsque je vois Sabil donner une enveloppe à... à...
Oh et puis zut je finirai par m'en rappeler.
Ils échangent quelques mots et elle ouvre l'enveloppe. J'apperçois alors des billets. Beaucoup de billets. Et que de gros billets.
Qu'est-ce que ça signifie ?
Ils se retournent dans ma direction, et je prends conscience que j'ai parlé à haute voix.
Bon bah puisqu'ils m'ont vu...

Elle: Qu'est-ce que...

Moi: Je voulais te ramener la pochette que tu as oublié dans ma voiture et je tombe sur ça...

Elle s'avance jusqu'à moi et tout en me prenant la pochette des mains:

Elle: Je te l'ai dit, les apparences son trompeuses.

Je suis tellement décontenancé de sa réponse que je n'ai pas suivi à quel moment elle est rentrée dans l'appart.
Je me retrouve dehors avec Sabil qui regarde le sol, les mains dans ses poches de blazer. Blazer que j'ai toujours trouvé moche d'ailleurs.
Je me retourne prêt à partir mais il m'arrête en se mettant à parler.

Sabil: Tu ne comprendrais pas.

Moi: Pfff! Je t'ai jamais dit que je cherchais à comprendre.

Puis je descends les escaliers et me retrouve dans mon véhicule.
Si je compte essayer de comprendre ? Mais non voyons. Je vais comprendre. Nuance.
Bien entendu je n'aurai pas besoin d'avoir recours à des plans frauduleux pour ça. Je suis un homme de principe. C'est elle-même qui va tout m'avouer. Je ne sais pas encore comment je vais me débrouiller, mais avec ce que j'ai vu hier, je sais que je ne la laisse pas indifférente. Elle me dira tout. Ou je ne m'appelle pas Géris.

D'ailleurs, je ne me suis pas présenté. Vous ne m'en voudrez pas, je devais m'occuper d'une fille assez... fougueuse on va dire. Une vraie tornade.

Bref! Je suis Géris Adonis ! J'ai 27ans. Je suis, avec ma sœur, l'enfant d'une famille grecque très influente. Nous tirons notre richesse à la base, d'une industrie de textile qui existe depuis l'époque de mes arrières grands-parents. Mais nous nous sommes diversifiés depuis. On fait maintenant dans l'alimentation, l'ameublement, l'immobilier, et j'en passe.
Depuis là je dis "nous". Car je dois vous dire, moi aussi je suis dans le moule. J'ai rejoins l'entreprise familiale depuis mes 17ans. Mes parents trouvaient que j'avais déjà tout le potentiel et des idées en or.
Autant vous dire que ma popularité a grimpé à l'école. Et non je ne me vante pas. Mais quand on excelle, il faut en être fier.

vices et plaisrs interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant