vices et plaisrs interdits

Partie 6

Point de vue de Khey.

Les rayons de soleil qui me caressent le visage, la chaleur qui embaume tout mon être, la douceur d'une brise légère et un sentiment de bien être qui m'envahit... Pas de doute, je suis bien en Grèce !

Je suis en ce moment dans la voiture pour aller chez Géris.
Je vois ces rues et je ne peux m'empêcher d'être émue. Je me souviens de tous les bons moments que j'ai passé ici.
Toutes les règles que j'ai enfreins avec Gégé pour sortir. Les soirées privées, les bars, les boom, les party... On était invités partout. Faut dire qu'on est et avons toujours été très populaires.

Mais trêve de bavardages.
Je m'appelle Khey Kostas.
Je suis une belle grecque rousse aux yeux vairons. Si vous ne savez pas ce que c'est, ce sont des yeux de différentes couleurs. Pour moi, l'un est bleu clair et l'autre tend vers le vert.
Beaucoup trouvent ça bizarre au début. Mais on finit par s'y habituer.
En fait ça fait très singulier.
Unique même. Tout moi quoi! D'ailleurs le roux n'est pas ma vraie couleur. Je suis brune normalement. Mais j'avais besoin de changement !
Je reviens après huit ans d'absence dans mon pays. J'ai été envoyé par mes parents faire des études supérieures en Angleterre. Huit ans que je suis séparée de Gégé. C'est fou. Je sais pas comment j'ai survécu. Je l'aime tellement ce type. Il est tout pour moi. Et le sera toujours. C'est lui et moi contre le reste du monde.

Nous sommes déjà devant la villa. Je n'ai même pas vu le temps passer tellement j'étais en admiration devant la beauté de cette île.

Moi: Garez vous dans l'allée s'il vous plaît. Je vais continuer toute seule.

Chauffeur: Mais mademoiselle, j'ai reçu l'ordre de vous déposer jusqu'au bras de Monsieur Géris Adonis.

Je pousse un soupire à fendre l'âme, et je maudis déjà Géris pour tout ça. C'est peut-être l'amour de ma vie, mais il n'a pas le droit d'abuser de sa notoriété.

Moi: Pour commencer, nous sommes déjà dans la propriété. Ensuite, j'ai dit s'il vous plaît.

Chauffeur: Mais les ordres...

Moi: S'il vous plaît !

Chauffeur: Bien mademoiselle.

Moi: J'aime qu'on soit sur la même longueur d'onde.

Géris va m'entendre. Il sait que je déteste quand je dois être escorter. Même ne serait-ce que pour rentrer dans la concession. C'est quand même dingue ça.

Il se gare enfin dans l'allée et je n'attends pas qu'il vienne m'ouvrir la portière. Je suis déjà sortie.

Je regarde le chemin de pavés qui mène à la Villa même. Chemin sur lequel je me suis baladée tant de fois avec mon Gégé, pieds nus. On faisait la course. On s'amusait comme des fous. On était très proches. Et très heureux.
Ah mon Gégé ! Je me demande comment tu reagiras en me voyant.
Aurais-tu changé ? Serais-tu devenu plus homme qu'avant ? Où es-tu resté cet adolescent précoce, sérieux et adorable que j'ai laissé ?!

Je décide de laisser sortir la gamine qui est en moi et enleve mes escarpins.
Je me mets à courir comme à l'époque sur les pavés qui me mènent droit devant la porte. Je prends le temps d'admirer, en passant par la fontaine qui est dans le fond de l'allée, les parterres d'orchidées. Mes fleurs préférées.
Je me sens renaître. Comme si j'étais dans mon élément.

J'arrive enfin devant la porte et sonne. Je trépigne d'impatience. Je tiens à peine sur place. J'ai tellement hâte de le revoir.

La porte s'ouvre, après ce qui me paraît être une éternité, sur Nana.