Partie 27:

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Point de vue de Harry.

Elle se tient devant moi. À quelques centimètres de distance. Je peux quasiment sentir son souffle qui s'entremêle avec le mien. Combien de fois j'ai rêvé la revoir?! Et maintenant j'ai l'impression de rêver encore.

Elle: Eh bien quoi? Tu as perdu ta langue?

Évidemment. Comment rester impassible face à une telle beauté ?

Moi: Tu es très jolie.

Et c'est vrai. On dirait qu'elle sort tout droit d'un de ses catalogues de haute couture qui font la publicité de mannequins extraordinaires.
Pourtant elle est habillée très simplement. Jeans noir, petit chemisier rose pâle qui dévoile un peu son ventre plat, des converses blanches, une petite sacoche noire en forme de cœur qui pandouille négligemment de son épaule à son bassin, et son éternelle tignasse désordonnée. Elle est magnifique.

Elle: Merci, débrouillard!

Je me mets malgré moi à sourire comme un con. Je me rappelle que c'était le nom qu'elle m'avait donné en partant la dernière fois.

Moi: De rien... Chaudasse.

Elle rigole à la fin de ma phrase tandis que je me rends petit à petit compte de l'influence qu'elle a sur moi.
En temps normal je serai incapable de tenir des propos aussi vulgaires.
Mais cette fille... Cette fille me rend bizarre. Je sais pas comment l'expliquer.

Elle: Je vois que tu m'appelles encore ainsi.

Moi: Dieu seul sait pourquoi. Je déteste être aussi vulgaire normalement. Mais avec toi c'est différent. J'ai l'impression que je peux être une autre personne.

Elle: Peut-être pas une autre personne. Mais juste toi. Une partie de toi que tu as toujours enfouis et que tu découvres aujourd'hui avec moi.

Moi: Je ne pense pas non.

Elle: Pourtant, étant un Reis, J'imagine que ta vie entière doit être minutieusement établie au préalable. Ça doit constituer une pression monstre. Tu n'as droit à aucun écart. Tu dois être irréprochable. Alors forcément, tu te bases sur ça pour construire ta personnalité.

C'est vrai que dit comme ça... Juste il y a un truc qui me chiffonne.

Moi: Comment tu connais mon nom de famille? Je suis sûr de ne jamais te l'avoir donné.

Elle sourit, se tourne, marche en direction du banc et s'y asseoit.

Elle: Tout le monde te connait. Ton nom de famille c'est Reis ! Tu t'attends à quoi? Ta vie est encore plus importante que celle de n'importe lequel des membres du gouvernement.

Ah c'est vrai! Souvent j'oublie que je suis une personne publique.
Je me frappe la main sur le front et soupire longuement.

Elle: Tu es à nouveau sur la défensive. Je pensais pourtant qu'on avait dépassé ce stade.

Moi: Oui bien sûr. Excuse moi.

Je la rejoins sur le banc.

Elle: Tu as encore des problèmes? Toujours ceux dont tu m'as parlé la dernière fois ?

Moi: Oui toujours. La situation est au même point. Nous ne savons pas quoi faire. Et le temps nous est compté.

Elle: Je vois.

Puis on reste un moment silencieux. Chacun prend le temps d'observer les étoiles. En plus aujourd'hui elles brillent de milles feux.

Elle: C'est magnifique !

vices et plaisrs interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant