vices et plaisrs interdits

Partie 31:

Point de vue de Hayley.

J'ai excessivement mal au crâne.
Je commence néanmoins à paniquer car je ne vois rien. Absolument rien. Peut-être parce qu'il fait noir. Ou pire qu'on m'a bandé les yeux. Je ne comprends pas tout mais je me souviens petit à petit de ce qui s'est passé.
J'étais seule sur la véranda et Novick est venu me rejoindre. Il m'a donné un tasse de thé au tilleul pour me tranquilliser. Et puis plus rien.
Alors ce serait Novick? Je suis peut-être en danger à cause de Novick ?
J'y crois pas. C'est impossible.
Je me fais sûrement des films.
Je suis dans un rêve. Ou même sur mon lit, dans ma chambre, la porte fermée et la lumière éteinte...
Pour la peine j'essaie de bouger. Mais je constate que j'ai les mains et pieds liés.
Je ne peux pas bouger. Et maintenant que je me rends compte, je ne peux pas crier non plus. Ma bouche est remplie d'un tissu épais.
Qu'est-ce qui se passe? Je ne supporte pas cette situation où je ne sais rien mais suis à la merci de tout.

Et grandement une porte s'ouvrit. Je l'ai su à cause du vacarme que cela a causé. Un vacarme qui est venu troublé mon silence angoissant.

...: Alors c'est elle la petite Hayley?

Un homme à la voix extrêmement grave vient de parler. Le genre stériotypé jusqu'au cou. Ça sent le grand baraqué, poilu tout plein, un cerveau de ballon de baudruche et des antécédents très peu élogieux.

...: Oui c'est elle! Sinon elle ne serait pas là tu t'imagines bien!

Une autre voix a retenti. Une voix plus normale. Sûrement comme son propriétaire. Le cerveau des deux. Je dirais un gars totalement banal. Peut-être un ado qui a été obligé à rejoindre le gang pour subvenir aux besoins de sa pauvre mère malade et de ses deux petites sœurs alors que leur père, le salop, les a abandonné.

Je connais toute leur vie rien que par leurs voix! Franchement je devrais penser à postuler pour la CIA.

Le steriotypé: Et si on jouait un peu avec elle avant de l'emmener au chef? Je suis sûr qu'il n'y verra aucun inconvénient et de plus, paraît que c'est une habituée.

À la fin de sa phrase, il a passé l'un de ses doigts sur ma joue. Je savais exactement ce qu'il voulait. Et franchement ça ne me dérangeait pas des masses. Je l'ai fait Dieu seul sait combien de fois. Mais là c'est différent! Là je ne travaille plus là dedans. J'ai une vie rangée. Je me sentirai très sale s'il ose faire ça.

Le normal: Arrête! Éloigne toi d'elle! On a ordre de la ramener au boss c'est tout. Ça s'arrête là. Ni plus ni moins que ça !

Bien parlé Normal. Je savais que t'étais le cerveau ici.

Le stériotypé (un peu déçu): Très bien! Oui! Donc faisons ça proprement !

Le normal: Comme d'habitude quoi!

Au moment où ils cherchaient à me mettre debout, le truc qui recouvrait mon visage est tombé. Même si je regardais partout comme une conne, tout était flou. Il m'a fallu 30 bonnes secondes pour m'habituer à la lumière. Là je voyais beaucoup plus clair. Sans compter que les cons n'ont pas réussi à bien enfoncer le bâillon dans ma gorge. J'ai réussi à le faire sortir sans problème.

Le normal: Tu peux pas faire gaffe?

Le steriotypé: Tu m'excuseras mais je suis pas une armoire à glace comme toi.

Le normal: Qu'est-ce que ça a avoir dans cette discussion ?

Le stériotypé: J'en sais rien. Je l'entends souvent à la télé.